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La chronique des arts et de la curiosité — 1868

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Nr. 22 (31 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26660#0123
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1868.

N° 22.

BUREAUX: 55, RUE VIVIENNE.

31 MAI.

Comptes rendus et Annonces des Ventes publiques

ABONNEMENTS :

Correspondances étrangères. — Nouvelles des Galeries

de Tableaux, Dessins, Estampes, Bronzes, Ivoires, Médailles,

P A II I S E T D É P A 51 T E M E N T S

publiqaes, des Ateliers. — Bibliographie des Livres, Articles

Livres rares, Autographes, Émaux, Porcelaines, Armes

Six mois, 8 fr. — Un an, 15 fr.

de Revues et Estampes, publiés en France et à i’Étranger.

et autres objets de curiosité.

Etranger, le port en sus.

Revue des Arts industriels.

MARC-ANTOINE AU BURLINGTON-CLUB.

L’an dernier, le Burlington-Club rendait un hom-
mage solennel à Rembrandt, aujourd’hui il nous mon-
tre l’œuvre du plus grand des graveurs au burin, de
MaroAntoine Raimondi, ce merveilleux interprète de
Raphaël et autres maîtres célèbres, auquel nous de-
vons_de connaître tant de peintures et de dessins que
le temps a détruits. L’exposition a été arrangée, au-
tant que cela était possible, dans l’ordre chronologi-
que, de sorte qu’il est facile de suivre le maître de-
puis ses premiers essais, alors qu’il s’inspirait des
graveurs allemands, jusqu’à la fin de sa carrière, lors-
qu’il s’était à ce point familiarisé avec le génie de
Raphaël qu’il traduisait sur le cuivre, comme le maî-
tre l’eût fait lui-même, de simples croquis à pfcine
terminés. M. Reid a dressé un excellent catalogue rai-
sonné des pièces exposées, et M. Richard Fisher, un
fin curieux, a publié une notice biographique avec
des notes critiques, de sorte que le profane qui entre
dans les salons du Club peut, pièces en mains, s’ini-
tier à la vie et apprécier le talent de l’artiste.

M. Fisher a envoyé la Passion du Sauveur d’après
Albert Durer; la Cléopâtre, le Baptême du Sauveur,
qui est en réalité du Francia et dont le tableau est à
Hampton-Court; la Nativité, épreuve avant l’auréole;
le Songe de Raphaël; Mars, Vénus et Cupidon, 'Ier
état; les Grimpeurs; la Poésie et la Philosophie; la
Vierge aux bras nus; la Vierge et l’Enfant; la Vierge
au berceau; le Quos ego; le Spasimo; la Manne,
1er état; le David; l’Apparition à Noé. M. Holford, la
Madona del Pesce et la Vierge assise dans les nua-
ges; le Portrait de Raphaël; une épreuve d’essai des
Cinq Saints; le Triomphe de Titus; le Martyre de
sainte Félicité; la Peste; l’Orphée et Eurydice.
M. Saint-John Dent, la Sainte Famille au papillon.
M. Reiss, le Jugement de Paris; le Joueur de guitare,
que l’on croit être le portrait d’Achillini de Bologne,
que Giovanne Philotheo mentionne dans « Il Virida-
rio. » M. A. Morrisson, la Jeune Femme arrosant une
plante; l’Adam et Ève dans un paysage d’après Lucas
de Leyde, une épreuve d’une finesse extraordinaire,
tirée certainement comme essai; le Stregozzo; la Bac-
chanale et le Parnasse; la Cène, sur vélin. Le docteur
Seymour Haden, une épreuve de la première planche
du Massacre des Innocents. Lord Foley, le Grimpeur.
Le duc d Aumale, l’Homme et la Femme aux boules;
la Didon; la Vierge aux bras couverts. M. C.-S. Bahe,
la Danse d’Amours; la Femme pensive près d’une fe-
nêtre. Enfin, M. G. Vaughan, le Zodiaque; les Vous-
sures de la galerie Ghigi ; la Vierge à la longue cuisse ;
la Cassolette; le Martyre de saint Laurent, 1er état;
Alexandre faisant serrer les œuvres d’Homère ; l’An-

gélique et Médor. Je cite au hasard parmi tant de tré- j
sors, et cependant les portefeuilles de MM. Stuart
Hippeshey et Slade sont demeurés fermés! 11 est rare
de pouvoir admirer un maître d’après des échantil-
lons aussi parfaits. Marc-Antoine gravait d’une pointe
très-fine, il semble parfois n’avoir voulu qu’effleurer
la planche. Il sentait toute la difficulté de s’identifier
avec l’artiste dont il reproduisait une composition,
de là l’extrême rareté des premières épreuves, car il
fallut bientôt reprendre au burin les planches qui
n’étaient en quelque sorte qu’indiquées et qui perdirent
aussitôt tout leur charme de finesse et de fraîcheur.
Une des curiosités de l’exposition est sans contredit la
photographie d’un bois exécute par Marc-Antoine et
représentant l’Incrédulité de saint Thomas. Cette
pièce était inconnue jusqu’ici, et la seule épreuve qui
en soit connue appartient à un 'bibliophile anglais.

W.

MÉDAILLES DISTRIBUÉES AU SALON DE 1868.

MÉDAILLES D’HONNEUR.

Brion (Gustave), peintre; — Falguière (Alexan-
dre), sculpteur.

PEINTURE.

Appian (Adolphe); — Beaulieu (Anatole-Henri de);
Bernier (Camille) ; — Breton (Émile-Adelard) ; Brun
(Charles); — Cellier (Paul) ; — Chenu (Fleury) ; —
Cermak ( Jaroslaw) ; — Daubignv (Karl-Pierre); —
Conninck (Pierre de); — Dubois (Hippolvte) ; —
Ehrman (François); — Escallier (Mme Éléonore) ; —
Giraud ( Victor ); — Glaize (Pierre-Paul-Léon) ; —
Hanoteau (Hector) ; — Harpignies (Henry) ; — He-
reau (Jules) ; — Hugrel ( Honoré-Pierre ) ; — Jacque-
mart (Mlle Hélie); — Jacquet (Gustave); — Jundt
(Gustave) ; — Klagmann (Henri) ; — Lefebvre (Ju-
les-Joseph) ; — Legros (Alphonse) ;— Leloir (Louis-
Alexandre); — Lobrichon (Timoléon) ; — Méry (Al-
fred-Émile) ; — Michel (François-Émile); — Mouchot
(Louis); — Muraton (Alphonse); — Parrot ( Phil-
lippe) ; — Regamey (Guillaume); — Saint-Pierre
(Gaston-Casimir); — Thirion (Roman); — Tourny
(Léon Auguste) ; — Vibert (Georges-Jean) ; — Vol-
Ion (Antoine) ; — Worms (Jules) ; — Zo (Achille).

SCULPTURE.

Amy (Jean-Bainabé) ; — Bissinger (Georges), gra-
veur en pierre; — Caille (Joseph-Michel) ; — Car-
lier (Émile); —Chervet (Léon); — De la Planche
(Eugène) ; — Dubois (Alphie), graveur en médailles;
— Gautherin (Jean); —Iguel (Charles); — Lebourg
(Charles-Auguste) ; — Maniglier (Henri-Charles) ; —

Perrey (Aimé-Napoléon) ; — Sanzel (Félix) ; — Tha-
bard (Adolphe) ; — Tournois (Joseph).

ARCHITECTURE.

Gosset (Alphonse) ; — Hédin (Amédée) ; — Hé-
nard (Gaston); — Lafollye (Auguste); — Lorrain
(Jean-Baptiste-Paul); — Simil (Alphonse).

GRAVURE ET LITHOGRAPHIE.

Bargue (Charles), lithographe; — Bracquemond
(Félix); — Courtrv (Charles-Louis); — Danguin
(Jean-Baptiste); — Hédouin (Edmond); — Huot
(Adolphe-Joseph) ;—Rochebrune (Octave-Guillaume) ;
— Meunier (Jean-Baptiste).

SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE GRAVURE.

L’appel fait aux amateurs pour soutenir l’art de la
gravure, si menacé par la photographie, a été entendu,
et déjà le nombre (rigoureusement limité à 200) des
membres fondateurs de la Société française de gra-
vure est presque atteint. Voici les noms des amateurs
qui jusqu’alors ont bien voulu concourir à cette œu-
vre éminemment utile.

MEMBRES FONDATEURS.

S. M. l’Empereur Napoléon 1H : 5 exemplaires.
Bibliothèque royale de Bruxelles.

Société des Amis des arts, de Bordeaux : 2 exemplaires.
Société des Amis des arts, de Lyon.

M«r le duc d’AuMALE.

MM.

Alexandre Dumas fils.
Arbaud (Paul), à Aix.
Armand, architecte.

Bailly.

Barrot (Frédéric).

Bénary (Victor).

Bérard, à Nîmes.

Béraudière (comte de la).
Berger (Georges).

Bertinot, graveur.
Blanchon, à Saint-Julien.
BuLLY,à Meaux.

Callou.

Capetter, à Angoulème.
Caron.

Caubet, à Guelrna (Algérie).
Char don , imprimeur.
Charles Blanc, membre du
Comité.

Ciiarvet, antiquaire.

CuA7.ELLE (de).

Corot, peintre.

Cottier (Maurice).

Darcel (Alfred).

Daupbinot, à Reims.
Davii.liers.

Decaen.

MM.

Dégréteau.

Delaborde (vicomte Henri),
membre de l’Institut,
membre du Comité.
Delbergue-Cormont.

Demidoff (prince).

Dësmarre.

Deullin, à Éperaay.

Dinaty.

Double (Léopold).

Dubouché, à Jarnac.

Dubufe (Édouard), peintre.
DucnATEL (comtesse).
Duplessis (Georges).

Dutuit, à Rouen.
Farfouillon, à Lyon.
Flameng (Léopold), graveur.
Fraissinet (Albin).

François (Alphonse), gra-
veur.

Frète au de Peny (baron).
Gaillard, graveur.

Galichon (Louis-Étienne).
Galichon (Louis-Marie).
Galichon (Émile), directeur.
Gaucherel, graveur.
Gatteaux, de l’Institut.
 
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