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La chronique des arts et de la curiosité — 1868

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Nr. 19 (10 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26660#0104
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LA CHRONIQUE DES ARTS.

sement dessinés par M. Schenck; le Portrait de
M. le vicomte Henri Delaborde, par M. Timbal ;
les Chevaux valciques, de M. Schreyer, et les
gracieuses Scènes d'intérieur, de M. Toulmouche.

T. Z. — LesJoyeusetès, de MM. Vibert et Zama-
coïs; les Ports, de M. Ziem ; la Première Leçon de
clause, de M. Vautier, nous retiendront d’autant
plus longtemps que la salle de l’extrémité réser-
vée aux toiles de grandes dimensions n’est pas
plus riche que d’habitude. Quand nous y aurons
vu une Pieta d’un bon sentiment, par M. Guérin,
nous pourrons, sans crainte d’avoir rien oublié,
regarder les émaux de MM. de Courcy et Meyer,
les miniatures de Mme Herbelin et de M. Maxime
David, et recommencer l’alphabet par les lettres
A, B.

Dans cette salle A. B., nous citerons les Paysages
de M. Appian; la Sieste, de M. Alma Tadema; la
Madeleine, de M. Bocklin; VIntérieur d'une com-
munauté, par M. Bonvin, et les sujets de genre
de M. Baron.

B. — Les paysagistes sont ici en majorité :
Belly, Auguste Bonheur, Bellet du Poisat, qui fait
aussi des tableaux d’histoire, n’ont point démé
rité ; mais à côté d’eux on salue avec plaisir les
œuvres de M. Bernier, qui prend rang parmi
les plus habiles de notre école. Mme Henriette
Browne nous raconte les grâces charmantes de
l’enfance; M. Brandon nous introduit dans un
atelier parisien, et M. Bouguereau nous redit, en
langage trop académique, des pastorales d’un
autre temps.

B. C. — L’attention du public se fixera sur les
Femmes récoltant des pommes de terre, par M. Bre-
ton; sur la Lecture de la Bible, peinture excel-
lente, honnête et consciencieuse de M. Brion ; et
sur de bons Paysages, par MM. Émile Breton et
de Curzon.

G. — Un Chenil, par M. Claude; des Marines,
de M. Clays ; des Paysages, de MM. Corot et Chrin-
teuil; de nouveaux Effets de neige, par M. Chenu,
attireront ici les regards. M. Cabanel y expose
aussi deux Portraits qui ne feront pas oublier
ceux de Mmes de Clermont-Tonnerre et de Ganay.

Cet examen rapide, qui nous a permis de pas-
ser en revue sinon toutes les toiles, du moins
la plupart de celles qui sont dignes d’intérêt,
prouve que la peinture d’histoire disparaît de
plus en plus sous le Ilot toujours grossissant de
la peinture de genre, et que le paysage conserve
en France toute sa supériorité.

Ces tendances, qui s’affirment chaque jour
davantage, sont malheureusement funestes à la
sculpture, qui jamais n’a été aussi pauvre que
cette année. Hors du Monument à la mémoire du
maréchal Masséna, par M. Carrier-Belleuse ; de la
Victoire, de M. Loison ; de la Lionne, de M. Cain;
du Martyr chrétien, de M. Falguière ; du Maré-
chal Pélissier, par M. Crauk, dont nous avions
déjà vu les plâtres, nous n’avons rien à signaler.

La gravure au burin est aussi un art qui tend
à disparaître et que la Société française de gra-
vure vient soutenir à temps. Quand nous aurons
signalé un Louis de Gonzague, de M. Martinet;
le Joueur de violon, de M. Huot ; la Maîtresse du
Titien, gravée par M. Danguin pour la Société
française de gravure ; un Portrait du Titien, par
M. Franch ; Mme Devauçay, par M. Flameng;

T Œdipe, de M. Gaillard, et des Portraits, par

M. Morse, nous aurons dit à peu près tout ce que
le curieux verra avec plaisir. La gravure à l’eau-
forte, au contraire, est vaillante : MM. J. Jacque-
mart, Lalanne, Flameng, Haussoullier, Queyrov,
de Rochebrune, Chauvel, Servin, Bracquemond,
Drouyn, Veyrassat, Bédouin et un nouveau venu,
M. Rajon, peuvent montrer plus d’un morceau
remarquable par l’esprit et la vivacité de la
pointe. F. del Tal.

CORRESPONDANCE.

UNE STATUE TROUVÉE A BEYROUTH,
APPARTENANT A M. PÉRETIÉ

Le 15 novembre 1867, des ouvriers creusant un
puits dans un terrain attenant à une mosquée sise
dans la partie sud-est de Beyrouth, découvrirent, à
une profondeur de quinze à vingt mètres, une statue
en marbre blanc, couchée sur le ventre, et ayant
la tête et les deux bras détachés. La tète était bien
conservée, affirment les ouvriers, mais pour s’as-
surer qu’elle ne contenait pas à l’intérieur quelque
matière précieuse, ils entamèrent assez fortement la
face avec un instrument tranchant et cassèrent la
mèche de cheveux qui, en forme de toupet, surmon-
tait le front. Cette mèche ainsi que les bras sont restés
enfouis dans les matériaux des déblais retirés, et
n’ont pu, jusqu’à présent, être retrouvés.

M. Pérétié, informé de cette trouvaille, envoya de
suite quelqu’un sur les lieux afin d’aviser aux moyens
de retirer la statue du puits. Cette statue, haute avec
sa base de \m 57, pèse environ 200 kilogr. Le jour
même de sa découverte on put la monter à fleur du
sol, et la porter chez M. Pérétié.

Cette statue représente un génie, ou un amour en-
fant, ailé (les ailes sont cassées et manquent), la jambe
gauche légèrement pliée, le coude gauche appuyé sur
une colonne quadrangulaire; le bras droit élevé en
avant. La main gauche paraît avoir tenu un objet qui
s’appuyait contre la colonne qui porte encore, sur la
face antérieure, une partie en relief où paraît avoir
dû adhérer ledit objet.

La partie inférieure de la statue et les jambes sont
dans un excellent état de conservation ; la poitrine et
le ventre ont seuls souffert, et le marbre, en ces par-
ties, paraît avoir subi un commencement de décom-
position par suite de son séjour dans un milieu hu-
mide. Cette décomposition a déterminé à la surface
du marbre des creux semblables aux trous que laisse
la petite vérole.

La pose qu’avait cette statue lorsqu’elle a été dé-
couverte, et son bon état de conservation, nous font
supposer qu’elle a été renversée et enfouie par un
violent tremblement de terre.

Il est possible et même probable que cette statue
ait appartenu à un des temples de l’ancienne Béryte,
dont la colonnade en granit existe encore en partie
non loin du puits où la statue a été trouvée.

A. F.

NOUVELLES.

*** A la vente Germeau, le Louvre a acheté au prix
de '12,100 fr. la charmante Vierge de Memlinc.

*** Une exposition de peinture, sculpture et gra-
vure d’artistes vivants est annoncée à l’Exposition
internationale maritime du Havre, qui doit ouvrir le
1er juin.

MM. les artistes qui désireraient prendre part à
cette exposition sont priés de s’adresser soit au Havre,
à M. de la Yallette, commissaire spécial des beaux-

arts à l’Exposition, soit à Paris, à M. Ernest Fiilon-
neau, 48, rue Saint-Georges, qui se chargera de faire
parvenir au Havre, sans aucun frais pour les exposants,
les tableaux ou objets d’art destinés à l’exposition et
donnera tous les renseignements désirables.

Des prospectus sont aussi déposés aux bureaux de
la Gazette des Beaux-Arts, 55, rue Vivienne. Les ou-
vrages ayant pris part à l’exposition annuelle de Paris
(1868) seront également admis et devront être remis
à M. Fillonneau, chargé de les expédier au Havre,
après la clôture de l’exposition de Paris, jusqu’au
5 juillet prochain.

MM. les artistes exposant à Paris et qui désirent
exposer les mêmes tableaux et objets d’art au Havre
sont priés d’en aviser le plus tôt possible M. Fillon-
neau ou le commissaire des beaux-arts au Havre, en
faisant connaître le nombre et la dimension des
tableaux, afin que des places puissent leur être réser-
vées.

La Société des Amis des arts du Havre et l’admi-
nistration municipale de cette ville feront des acqui-
sitions à cette exposition. On peut également compter
sur de nombreuses acquisitions particulières.

*** L’Académie des bibliophiles, association d’édi-
teurs et d’amateurs de livres rares, nous prie d’an-
noncer que sa séance annuelle se tiendra au palais de
l'Institut le 12 mai courant, à quatre heures et demie,
dans le cabinet de M. Cocheris, trésorier de la biblio-
thèque Mazarine. MM. les membres actifs et libres,
désireux de prendre part le même jour au second
banquet annuel devront se faire inscrire sans retard,
dans les bureaux de la compagnie, rue de la Bourse,
10.

*** Notre collaborateur et ami, M. François Lenor-
mant, vient de faire paraître le second volume de son
Manuel d’histoire ancienne de l’Orient, si hautement
apprécié par tous les maîtres de la science et dont
M. Guizot faisait l’autre jour un magnifique éloge à
l’Académie des sciences morales et politiques. Cet
important ouvrage est donc maintenant complet, et nos
lecteurs en trouveront des exemplaires au bureau de
la Gazette. Un succès exceptionnel a accueilli le livre
de M. Lenormant. En un mois le premier volume a
été déjà presque épuisé, et la seconde édition en est
sous presse.

*** Nous apprenons qu’en vue d’offrir à la vanne-
rie, qui a dans notre arrondissement une importance
si considérable, les moyens de perfectionner ses pro-
cédés de fabrication et notamment de soutenir la
concurrence de la vannerie allemande, l’administra-
tion vient de mettre à l’étude le projet d’établisse-
ment, à Orignv-en-Thiérache, centre principal de
production, d’une école de dessin appliqué à cette
industrie. (Courrier de l Aisne.)

La planche de la Maîtresse du Titien, gravée
par M. Danguin pour la Société française de gravure,
est terminée. Très-prochainement, les membres de la
Société recevront les epreuves de cette estampe su-
perbe qui figure au Salon et qui est en ce moment
exposée au bureau de la Gazette des Beaux-Arts. On
sait que les épreuves avant la lettre sont réservées
exclusivement aux membres fondateurs payant une
cotisation de 100 francs. Les membres associés payant
une cotisation de 50 francs reçoivent des épreuves
avec la lettre.

On s’inscrit au bureau de la Gazelle des Beaux-
Arts, rue Vivienne, 55.
 
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