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La chronique des arts et de la curiosité — 1868

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Nr. 32 (9 Août)
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128

LA CHRONIQUE DES ARTS.

BIBLIOGRAPHIE.

LIVRES.

Commission de l’histoire du travail. — Rapport
de M. E. du Sommerard, commissaire délégué.

I vol. in-8° de 112 pages. — Paul Dupont. Paris,
1867.

Promenades pré-historiques à l’Exposition uni-
verselle, par Gabriel de Mortillet. 1 vol. in-8° de
187 pages. — L. Reinwald. Paris, 1867.

L’Histoire du travail à l’Exposition universelle,
par Ferdinand de Lasteyrie. 1 vol. in-8° de 59 pages.

— Didron. Paris, 1867.

L’Histoire du travail à l’exposition de 1867, par
Charles de Linas. 1 vol. in-8° de 361 pages avec plan-
ches. — Didron. Paris, 1868.

Le Danemark à l’exposition universelle de 1867,
étudié principalement au point de vue de l’archéolo-
gie, par Yaldemar Schmidt. 1 vol in-8° de 262 pages.

— C. Reinwald. Paris, 1868.

Les objets de l’Histoire du travail hongrois à
l’exposition universelle de 1867, par le docteur Flo-
ran-Romer. — Tvp. de Àug. Marc. Paris, 1867.

Notice sommaire sur l’Histoire du travail dans le
royaume de Norvège. In-8° de 12 pages. — Paul/
Dupont. Paris, 1867.

Description des monnaies et médailles et autres
objets d’art concernant l’Histoire portugaise du tra-
vail, par A. C. Teixeira de Aragâo. 1 vol. in-8° de
171 pages. —Paul Dupont. Paris, 1867.

Paris, universal exhibition 1867. British section.
Fine arts division, comprising the objects illustrating
the History of labour before 1800. 1 vol. in-8° de
34 pages. — Spottiswoode and Co. Londres, 1867.

C’est pour être complet que nous insérions en tête de la
liste des livres écrits à l’occasion de l’Histoire du travail le
Rapport administratif de M. E. du Sommerard : M. Ph.
Burty en a rendu compte d’une façon excellente dans la
Chronique des Arts du 19 juillet dernier, et nous n’avons
point à y revenir. L’intérêt que présentaient les monu-
ments exposés y est indiqué par un homme à qui le sujet
est familier, et la part est faite à chacun des exposants
avec un soin qui ne laisse rien en oubli.

La date de leur apparition et les matières qu’elles trai-
tent nous font placer au premier rang les Promenades pré-
historiques de M. G. de Mortillet, qui a conquis sa place
d’attaché à la conservation du musée de Saint-Germain en
étant l’agent le plus actif de la section du jury à qui avaien t été
confiés la réception et le classement de monuments pré-his-
toriques. Nous ne voulons point chicaner notre collègue sur
l’adjectif dont il a qualifié ses promenades, mais nous
devons lui faire observer, cependant, que des promenades
faites parmi des monuments qui ont procédé l’histoire ne
sont point, pour cela, des promenades précédant elles-
mêmes cette histoire. Quoi qu’il en soit du titre, M. de
Mortillet nous fait passer en revue, avec une sûreté d’infor-
mation née de sa parfaite compétence, de ces matières,
toutes les parties de l’exposition où se rencontraient des
vestiges des premiers travaux de l’humanité encore trop
sauvage pour avoir déjà écrit ses annales. Un peu de cri-
tique manque peut-être à ce livre qui s’est volontairement
maintenu dans les limites descriptives, et qu’il eût été
facile de transformer en un manuel de l’archéologie des
temps primitifs.

L'Histoire du travail à l’Exposition universelle est la
réimpression de deux articles publiés par M. F. de Las-
teyrie dans la Revue moderne. Aussi l’auteur a suivi le
précepte de mise dans un recueil de ce genre « Glissez,
mortels, mais n’appuyez pas ». Il s’est contenté d’une in-
dication rapide de ce que contenaient les salles françaises
et étrangères. Chez lui l’approbation est tempérée par cer-
taines critiques, parfois assez justifiées : la principale a
trait à l’absence d’indications écrites sur certaines vitrines
afin de signaler au gros du public la nature des objets
exposés. M. F. de Lasteyrie a raison. En l’absence d’un ca-
talogue qui devait nécessairement se faire attendre, ces
indications étaient indispensables : elles étaient utiles
même à côté du catalogue. Mais il a raisonné sans songer
au privilège accordé à l’éditeur du catalogue qui, tout en
croyant avoir intérêt à ne le point publier, empêchait toute
indication qu’il croyait nuisible à sa future publication.

C’est pourquoi il a été impossible de marquer que
quelques émaux rhénans et quelques pièces d’orfèvrerie
allemande, exposés dans une vitrine inoccupée de la salle
Carlovingienne, étaient là comme objets de comparaison,
l’Allemagne, l’Autriche exceptée, s’étant abstenue de rien
envoyer dans les galeries de l’Histoire du travail. Ce
mutisme sur un point spécial explique tous les autres.

Nous n’avons pas besoin de dire qu’à la rapidité des
aperçus, M. F. de Lasteyrie joint la justesse du coup d’œil
et la sûreté de l’érudition.

La similitude des études a amené la similitude des titres
chez M. F. de Lasteyrie, et chez M. Ch. de Linas, dont le
volume très-important et très-nourri de faits est la réim-
pression fort amplifiée d’articles de la Revue de l’art chré-
tien, dont la publication fut commencée dès le mois de
mai 1867.

M. Ch. de Linas, que ses recherches et ses publications
sur Ips étoffes du moyeu âge, que ses études sur l’orfèvrerie
mérovingienne et les émaux de Lorraine rendaient très-
compétent, est entré daus de grands détails quand il s’est
agi surtout des monuments étrangers les plus rares. Aussi
les chapitres consacrés aux deux émaux cloisonnés bysan-
tins de l’exposition hongroise, qui proviennent de la cou-
ronne de l’empereur Constantin Monomaque, et au trésor
de Petrossa, sont-ils de vrais mémoires.

M. Cb: de Linas a divisé son travail de façon à étudier
séparément l’apport de chaque pays, sauf à revenir plu-
sieurs fois sur le même ordre de faits; aussi son livre,
qu’éclaircissent quelques gravures, est le meilleur souve-
nir que l’on puisse posséder sur l’ensemble de l’exposi-
tion de l’histoire du travail. Un index général, qui suit
la table des matières, fend de plus les recherches très-
faciles.

Nous entrons maintenant dans la mention des travaux
particuliers à quelques pays, eu signalant le mémoire que
M. Yaldemar Schmidt consacre à l’exposition danoise, mais
surtout à l’exposition de son histoire du travail dont il était
le commissaire.

Le Danemark à l’Exposition universelle, écrit eu fran-
çais, et en très-bou français, nous initie à la connaissance
des recherches que les savants danois ont poussées si loin
daus le domaine de l’açcbéologie des époques primitives.
Eu Danemark l’usage des instruments de pierre a duré bien
longtemps après que le reste de l’Europe avait son histoire.
La forme et la perfection de certaines armes indiquent une
imitation évidente de celles de bronze importées peut-être
par les Phéniciens qui exportaient l’ambre en échange.
Aussi les savants danois reconnaissent-ils plusieurs pé-
riodes daus ce qu’ils appellent l’âge de pierre et l’àge de
fer, appellations peu exactes en ce qu’elles ne peuvent pré-
ciser des époques nettement, délimitées. Il est constant, en
effet, que ces prétendues époques chevauchaient les unes
sur les autres, comme M. Yaldemar Schmidt le constate
lui-même.

C’est une bonne fortune qu’un pareil livre sur l’archéo-
logie d’un pays si intéressant pour l’étude des arts primi-
tifs ait été écrit eu notre langue, et nous espérons que
M. Valdemar Schmidt ne s’arrêtera point dans la voie où
il est entré -, car nous croyons savoir qu’il prépare un ma-
nuel d’archéologie Scandinave, illustré des nombreuses
figures si nécessaires pour l’intelligence des descriptions,
et que ce manuel sera publié en français.

Les objets de l’Histoire du travail hongrois; tel est le
titre d’un catalogue raisonné, fait par M. le Dr Florian
Borner, professeur d’archéologie à l’université de Pesth,

I des monuments hongrois ou trouvés en Hongrie, qu’il avait
| été chargé de choisir et d’exposer à Paris. Des marques
d’orfévres accompagnent la description des pièces qui les
portent, mais les belles gravures sur bois, d’une exactitude
si scrupuleuse, qui accompagnent un mémoire en langue
hongroise du savant bénédictin, font malheureusement dé-
faut à ce catalogue.

L’exposition hongroise était des plus intéressantes, parcc-
qu’elie montrait de grandes affinités entre les monuments
des premières périodes de son histoire et ceux que chez
nous l’ou appelle mérovingiens. Le voisinage de Byzance
peut expliquer certaines formes et certains procédés d’exé-
cution en Hongrie, et il ne serait pas impossible que notre
orfèvrerie barbare ne témoignât aussi d’uue lointaine in-
fluence.

La Notice sommaire sur l’Histoire du travail dans le
royaume de Norvège n’a d’importance que par comparai-
son, en montrant en quoi diffère la presqu’île danoise de
l’autre presqu’île Scandinave, où les métaux arrivèrent
plus tard, ainsi, du reste, que la population.

Si les monnaies et les médailles occupent une grande
place dans le catalogue que M. Teixeira de Aragâo a dressé
de l’exposition portugaise, il s’en faut de beaucoup que
cette histoire métallique du pays lut ce qui frappait sur-

tout le visiteur. Personne n’a oublié ces magnifiques pièces
d’orfèvrerie qui nous ont révélé l’art portugais depuis
le xue siècle jusqu’au xvie. Aussi, nous qui ne sommes
point numismatiste— quel mot barbare! — c’est parla des-
cription de ces pièces et par les particularités de leur fabri-
cation ou de leur date qu’il relate que ce savant catalogue
nous est surtout précieux.

Terminons par le catalogue de l’exposition anglaise, où
les œuvres des beaux-arts, mieux partagés que celles de
l’Histoire du travail, étaient décrites en quatre langues.

Toujours pratiques, les Anglais avaient eu soin de faire
préparer des exemplaires interfoliés pour les travailleurs.
Mais lorsqu on voulait s en servir, il fallait une permission
écrite, visée par le commissaire de police; agréables préli-
minaires, et bien utiles assurément pour conserver aux
concessionnaires des monopoles de reproduction dont ils
n’ont ni pu ni su se servir.

A côté de ces catalogues, sinon luxueux, du moins conve-
nables, qu’avaient édités les pays étrangers, nous n’avons eu
en France qu’un affreux livret imprimé avec des tètes de
clous sur du papier à chandelles. Un mauvais vouloir
que nous ne pouvons nous expliquer l’a fait publier beau-
coup trop tard, sans qu’aucune correction y fût possible ou
permise. Gela est loin du magnifique catalogue de l’Exposi-
tiou rétrospective de 1865, qui, s’il s’est fait aussi trop
longtemps attendre, est au moins un livre.

Alfred Darcel.

il A II O *

Peintre-expert

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du Ministère des travaux publics
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des Musées du Louvre, Vienne, Florence,
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