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La chronique des arts et de la curiosité — 1868

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Nr. 38 (20 Septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26660#0190
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152

LA CHRONIQUE DES ARTS.

mon saing manuel cy mis à sa reciueste le vim* jour de
janvier l’an mil cinq cens quarante troys (1544).

Burgencis.

EXPOSITION ET CONGRÈS

DE L’ENSEIGNEMENT DES ARTS DU DESSIN.

L’exposition des travaux des élèves des académies
et des écoles des beaux-arts, organisée à Bruxelles,
dans une des galeries latérales de la nouvelle gare du
Midi, a été ouverte le 6 au public. L’inauguration
officielle en a été faite à une heure, par M. le ministre
de l’intérieur., M. Alvin, président de la commission
directrice de l’exposition, a rappelé, dans un discours
adressé au ministre, les motifs qui ont fait adopter le
plan de cette exhibition; il a indiqué quels moyens
ont été employés pour atteindre le but proposé et fait
pressentir les résultats qu’on est en droit d’espérer.
M. Pirmez, ministre de l’intérieur, a répondu à ce dis-
cours, en insistant particulièrement sur les heureux
effets que les tentatives faites pour perfectionner l’en-
seignement des arts du dessin auraient, tant pour l’art
même, que pour l’industrie qui lui emprunte ses
moyens d’exécution. A la suite de cette cérémonie
officielle a commencé la visite de l’exposition à la-
quelle le ministre, qui a tout examiné avec une grande
attention , n’a pas consacré moins de deux heures et
demie.

L’ensemble de l’exposition est d’un excellent effet,
l’arrangement ne mérite que des éloges. Les travaux
des écoles qui ont pris part à ce concours sont grou-
pés par localités et par genres : dessin, sculpture,
peinture, architecture, ornementation ; on y voit l’art
considéré en lui-mème et dans ses applications à l’in-
dustrie. Le compartiment réservé aux méthodes, mo-
dèles, etc., est également fort intéressant. Nous ren-
drons compte de cette exposition dont l’importance,
au point de vue de l’avenir artistique et industriel du
pays, ne saurait être méconnue.

Le 21 septembre 'a onze heures, ouvrira, dans la
salle des séances publiques de l’Académie, le congrès
de l’Enseignement des arts du dessin. Dans le dernier
numéro delà Chronique, nos lecteurs trouveront les
questions qui y seront discutées.

NOUVELLES.

*** L’inauguration du médaillon, œuvre deM. Henri
Chapu, consacré à Jeanne d’Arc, en l’honneur de la
délivrance de Melun attaquée par les Anglais en 1450,
a eu lieu dernièrement. Après l’enlèvement du voile
qui cachait le médaillon, M. Henri Martin, l’éminent
historien, a prononcé le panégyrique de Jeanne
d’Arc.

*** Le 15 courant a ouvert à Bruxelles l’exposition
organisée, avec le concours du gouvernement, par la
Société belge des aquarellistes. De nombreuses œu-
vres de maîtres anglais, français, italiens et allemands
lui donnent un intérêt tout particulier.

*** L’inauguration de la statue de Greuze a eu lieu
à Tournus ; M. Arsène Iloussave, le défenseur des
gloires du xvme siècle, a présidé la cérémonie. C’est
à la porte de la maison natale du peintre de la Cruche
cassée que s’élève la statue en marbre exécutée par
M. Benedict Rougelet, né, lui aussi, dans la même
maison un siècle plus tard.

Le peintre est représenté debout en costume du
xvinc siècle, avec cheveux poudrés, cou découvert,
cravate chiffonnée , frac ouvert , culotte courte.
D’une main il porte sa palette, de l’autre, appuyée

sur un cippe recouvert d’un manteau à larges plis, il
tient le pinceau qui lui a servi à faire tant de têtes
blondes et charmantes.

**# L’exposition de peinture, ouverte à Berlin le
30 août, a réuni les œuvres de cinq cents artistes,
dont trente-deux de nationalité non germanique, à
savoir : douze italiens, six français, quatre hollan-
dais, trois Scandinaves, deux anglais, deux belges,
un russe, un danois, un américain. Les artistes fran-
çais sont MM. Meissonier, Cabanel, Gérome, Darge-
las et Isabey. M. Dauguin y a envoyé sa gravure d’a-
près la Maîtresse cia Titien, gravée pour la Société
française de gravure,

*** La pose de la première pierre du Palais des
Beaux-Arts, à Vienne, a été faite par l’empereur
François-Joseph, entouré d’un grand nombre de no-
tabilités. L’acte de la pose accompli, Sa Majesté a
visité l’exposition qui compte 1,152 œuvres. Les ta-
bleaux de paysage et de genre y sont en nombre;
l’histoire y a peu de pages.

*** En enlevant le badigeon de la voûte d’une des
chapelles de l’église Saint-Nicolas-des-Champs, rue
Saint-Martin, à droite du chœur, les ouvriers ont mis
à découvert des peintures à fresque duxvi6 ou du xvne
siècle. La partie gauche est assez endommagée, mais
la partie centrale et le côté droit sont presque intacts,
de sorte que la restauration en sera facile.

11 y a là un intéressant spécimen de la peinture
française au xvie ou xvue siècle.

A* M. Joliot, député et maire de Vienne (Isère),
vient de faire placer le portrait de François Ponsard ,
membre de l’Académie française, dans la bibliothèque
de sa ville natale. Le poëte est représenté au moment
où il écrivait le Lion amoureux, qui eut un grand
succès en 1 866. Le tableau est l’œuvre d’un peintre
viennois, M. Eugène Ronjat.

***. Les travaux de restauration du palais Ferroni,
qui sert de siège à la municipalité de Florence, ont été
repris. Des échafaudages sont suspendus à l’angle du
palais situé sur la place Santa Trinita.

Il s’agit de consolider ou plutôt de remplacer par
des pierres neuves les créneaux branlants de la grande
façade, d’après le dessin des créneaux restaurés qui
surmontent le mur septentrional.

Ces créneaux sont d’un très-beau style ; au lieu de
couronner perpendiculairement la muraiile, iis avan-
cent d’un demi-mètre sur son plan, supportés par
trois arcades concentriques en retrait et des consoles
en ressauts, formant encorbellement.

Les fenêtres bouchées ou altérées, au xvne siècle,
par des lignes grecques et des frontons triangulaires
en hors-d’œuvre seront ouvertes et ramenées au galbe (
primitif de l’arcade surbaissée appuyée sur des pieds- j
droits sans saillie.

*** Chacun connaît les pentures de fer forgé qui
décorent les vantaux des portes Sainte-Anne et de
la Vierge, à l’église Notre-Dame. On s’occupe en ce
moment d’enlever avec le plus grand soin ces pièces,
qui se classent au premier rang parmi les spécimens
de la serrurerie des xue et xme siècles, et dont une j
vieille tradition attribuait la fabrication à un artiste
nommé Biscornet, et qui aurait été aidé dans ce mer-
veilleux ouvrage par le diable en personne.

On va restaurer les vantaux de bois qui portent ces
pentures, et les revêtir d’un enduit rouge semblable
à celui qui couvre la porte centrale dite porte du
Jugement; après quoi les applications en fer des
portes Sainte-Anne et de la Vierge, dûment nettoyées
et vernies, reprendront la place qu’elles occupaient.

La porte centrale, on le sait, a été récemment dé-
corée de pentures de fer exécutées avec une rare

| perfection. Il y aura ainsi harmonie complète entre les
! trois portes principales de l’église Notre-Dame.

Le Directeur : Emile Galichon.

BIBLIOGRAPHIE.

JOURNAUX.

Le Monde illustré, 5 septembre. La Laitière, fac-
similé d’une gravure de Lucas de Levde obtenue par
le procédé Tessié du Motav-Maréchal.

Le Figaro, 11 septembre. L Art en 1868, par
M. Castagnarv.

LIVRES.

Le Musée universel, par Édouard Lièvre, avec le
concours des artistes et des écrivains les plus distin-
gués. Paris, Goupil et Cie.

La neuvième livraison du Musée universel contient une
eau-forte de M. Coudry, le Parc, d'après un tableau de
Lajoue, de la collection de Mme Riant; le texte, par M. E.
Courbet. — Pilale se lavant les mains, d’après un dessin
d’Hans Holbein, au musée de Bâle; le texte par M. Paul
Mantz.

LJIllustration nouvelle, par une société de pein-
tres-graveurs à l’eau-forte. 1re année. Cadart etLuce,
éditeurs. Livraison de septembre.

Cette livraison renferme l'Histoire du mois cl'août,
illustrée par M. Martial, avec un texte un peu déclama-
toire, mais bien pensé et bien tourné; — une vue de Fé-
camp, prise de la batterie de l’avant-port, par M. F.
Barthélemy; — une vue des bords de l'Oise à Anvers, par
M. Elmeriche; — la vue du marché à Caen, par M. Au-
guste Constantin. Pb. B.

La première livraison (août 1868) du Dictionnaire
général des artistes de VÉcole française, depuis
l’origine des arts du dessin, jusqu’à l’année 1868,
inclusivement, de notre collaborateur, Émile Bellier
de la Chavignerie, vient de paraître (voir la Chro-
nique des arts du 26 juillet 1858). Les livraisons se
succéderont, de mois en mois, sans interruption. La
première embrasse le A.-Barsac. Le prix de chacune
des livraisons est de 1 fr. 50 c.; les personnes qui
souscrivent à 12 livraisons les reçoivent franco à
domicile. — On souscrit chez l’éditeur, Mme Ve Jules
Renouard, rue deTournon, 6, et dans les bureaux de
la Gazette clés Beaux-Arts, rue Vivienne, 55, où on
peut se procurer les livraisons.

Médaille nnique pour ce genre à l’Exposition universelle.

Alfred CORPLET

Artiste Peintre et Sculpteur
R É P A R AT EUR D’OBJETS D’ART
des Musées et Collections particulières.

32, RUE Charlot, 32

Réparations d’Émaux de Limoges.

PEINTURES ARTISTIQUES ET INDUSTRIELLES.

Ad. BRAUN

photographe de s. M. l’empereur.

Collections des Dessins des grands maîtres,
des Musées du Louvre, Vienne, Florence,
Weimar, Baie, etc.

Reproduites en couleurs par le procédé au charbon.

14, rue Cadet, 14.

— J. CLAVE, IMPRIMEUR, 7, RUE SAINT-BENOIT. [1203]

V
 
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