DUE DIPINTI
pompeiani.
Di straordinaria bellezza sono i due
prodotti quadrettini. Sembra nel primo
effigiata Giunone, se il diadema cui
è coronata, somigliasse a quello della
moglie de Giove regina degli Dei ; ma
essendo priva de’ soliti ornamenti, che ad
essa concedono le arti belle, potrebbesi
anche credere una vezzosa giovane di
Pompei. Sulla chioma a due scomparti-
menti, un velo di dietro innalzasi a fog-
gia di aureola, tanto che supera i con-
fini del diadema : succinta tunica la
ricopre, lasciandole però denudate le
braccia : ha ciondoli e smaniglie; ed
un’ alato amorino sembra venire ad essa,
come per prevenirla di qualche cosa ga-
lante. In fatti la giovanotta sta pen-
sosa.
L’altro quadretto è più complicato;
v’ha chi crede ravvisarvi Venere. Un
nastro a zona le tiene imprigionata la
chioma : in sul labbro si vede concen-
trata la gioja : una tunica le ricopre il
petto, e su questa è un velo di tras-
parente e tessuto che con la sinistra
tenta di portare sul seno. Didietro altra
figura di donna priva in tutto di vesti
superiormente, vedendosene soltanto
una parte di lato alla prima figura : non
ha ciondoli agli orecchi, ma bensì la
parte superiore del capo avvolta da un
panno. Di lato v’è l’amorino,siccome nel
primo quadretto, ma più sporgente.
Che questi dipinti rappresentino indu-
bitatamente Giunone, e Venere, non
più asserirsi; possono essere in vece ri-
tratti, o figure allegoriche. Del rima-
nente , tanto per l’invenzione, che per
l’espressione, debbono riputarsi di un
merito singolarissimo, e purissimi mo-
delli di grazia, di beltà, di delicatezza.
DEUX PORTRAITS
Be $ompei.
Ces deux petits tableaux sont de vé-
ritables chefs-d’œuvre. La première
femme, à gauche, passerait pour Junon,
reine des dieux, si le diadème qu’elle
porte ressemblait à celui qui caractérise
la parure de cette déesse. On peut donc
supposer que c’est le portrait d’une jeune
fille de Pompeï.
Sa belle chevelure se sépare sur le
front et se déroule en gracieux anneaux.
Un voile, semblable à une auréole, jeté
sur le derrière de la tête, dépasse le
diadème et se déploie de côté et d’au-
tre, comme pour encadrer le visage de
ses plis ondulés.
Une tunique lui couvre le sein, lais-
sant à nu ses bras ornés de bracelets ;
elle porte des pendants d’oreilles. Un pe-
tit Génie ailé, messager d’amour, lui
annonce sans doute quelque chose de
bien tendre, car la jeune fille paraît toute
rêveuse.
Dans l’autre petit tableau sont deux
figures d’une délicatesse extrême. L’une
a les cheveux serrés par un ruban. Elle
a pour vêtement une tunique qui lui
couvre la poitrine, et par-dessus est un
voile, tissu transparent, qu’elle cherche
de la main gauche à ramener sur son
sein. Près d’elle est aussi un Génie qui
s’appuie sur son bras. Que lui murmure-
t-il à l’oreille? Ne serait-ce pas une heu-
reuse pensée d’amour? car les lèvres et
les traits de la jeune fille expriment la
mélancolie dans ce qu’elle a de plus
doux lorsqu’elle est inspirée par une
joie intérieure. L’autre femme a les
cheveux enveloppés d’un tissu. Sa tuni-
que, dont on ne voit qu’une partie, lui
cache le bras et presque tout le sein.
Ces deux dernières peintures représen-
tent-t-elles Vénus et Junon? Sont-elles
des figures allégoriques, ou bien des
portraits de femmes de Pompeï? Si elles
laissent le champ libre aux conjectures,
du moins présentent-t-elles à l’art du des-
sin les modèles les plus purs de labeauté
unie à la grace et à la délicatesse.
TWO PORTRAITS
©f Çompn.
s j©
These two little pictures are perfect
masterpieces. The first female to the left
might be taken for Juno queen of the
gods, if the diadem she wears resem-
bled that, which characterizes this god-
dess. We may therefore suppose it to be
the portrait of a young girl of Pompeï.
Iler beautiful hair parted in front,
falls in waving curls, a veil resembling
a crown, is thrown on the back of her
head, passes the diadem and falls on
each side of her face in graceful folds.
A tunic covers her bosom, her arms arc
bare and encircled with bracelets, and
her ears ornamented with earrings. A
little winged geni messenger of love ap-
pears to communicatesomething interes-
ting; for the young girl seems lost in re-
verie.
In the other little picture are two
figures of extreme delicacy, the hair of
one is confined by a ribbon she is co-
vered with a tunic, over which is a
transparent veil that she endeavours to
draw over her bosom. By her side is a
geni who leans on her arm and murmurs
in her ear, her features are expressive of
mildness and melancholy. The hair of
the second female is enveloped in a light
tissue, her tunic, only a part of which
is seen, hides her arm and almost the
whole of her bosom.
Whether these two paintings repre-
sent Venus and Juno, allegorical figu-
res, or portraits of women of Pompeï,
remains a doubt, but if they leave room
for conjecture they offer by their ex-
pression of beauty, united to grace and
delicacy, thepurest models that art can
desire.
pompeiani.
Di straordinaria bellezza sono i due
prodotti quadrettini. Sembra nel primo
effigiata Giunone, se il diadema cui
è coronata, somigliasse a quello della
moglie de Giove regina degli Dei ; ma
essendo priva de’ soliti ornamenti, che ad
essa concedono le arti belle, potrebbesi
anche credere una vezzosa giovane di
Pompei. Sulla chioma a due scomparti-
menti, un velo di dietro innalzasi a fog-
gia di aureola, tanto che supera i con-
fini del diadema : succinta tunica la
ricopre, lasciandole però denudate le
braccia : ha ciondoli e smaniglie; ed
un’ alato amorino sembra venire ad essa,
come per prevenirla di qualche cosa ga-
lante. In fatti la giovanotta sta pen-
sosa.
L’altro quadretto è più complicato;
v’ha chi crede ravvisarvi Venere. Un
nastro a zona le tiene imprigionata la
chioma : in sul labbro si vede concen-
trata la gioja : una tunica le ricopre il
petto, e su questa è un velo di tras-
parente e tessuto che con la sinistra
tenta di portare sul seno. Didietro altra
figura di donna priva in tutto di vesti
superiormente, vedendosene soltanto
una parte di lato alla prima figura : non
ha ciondoli agli orecchi, ma bensì la
parte superiore del capo avvolta da un
panno. Di lato v’è l’amorino,siccome nel
primo quadretto, ma più sporgente.
Che questi dipinti rappresentino indu-
bitatamente Giunone, e Venere, non
più asserirsi; possono essere in vece ri-
tratti, o figure allegoriche. Del rima-
nente , tanto per l’invenzione, che per
l’espressione, debbono riputarsi di un
merito singolarissimo, e purissimi mo-
delli di grazia, di beltà, di delicatezza.
DEUX PORTRAITS
Be $ompei.
Ces deux petits tableaux sont de vé-
ritables chefs-d’œuvre. La première
femme, à gauche, passerait pour Junon,
reine des dieux, si le diadème qu’elle
porte ressemblait à celui qui caractérise
la parure de cette déesse. On peut donc
supposer que c’est le portrait d’une jeune
fille de Pompeï.
Sa belle chevelure se sépare sur le
front et se déroule en gracieux anneaux.
Un voile, semblable à une auréole, jeté
sur le derrière de la tête, dépasse le
diadème et se déploie de côté et d’au-
tre, comme pour encadrer le visage de
ses plis ondulés.
Une tunique lui couvre le sein, lais-
sant à nu ses bras ornés de bracelets ;
elle porte des pendants d’oreilles. Un pe-
tit Génie ailé, messager d’amour, lui
annonce sans doute quelque chose de
bien tendre, car la jeune fille paraît toute
rêveuse.
Dans l’autre petit tableau sont deux
figures d’une délicatesse extrême. L’une
a les cheveux serrés par un ruban. Elle
a pour vêtement une tunique qui lui
couvre la poitrine, et par-dessus est un
voile, tissu transparent, qu’elle cherche
de la main gauche à ramener sur son
sein. Près d’elle est aussi un Génie qui
s’appuie sur son bras. Que lui murmure-
t-il à l’oreille? Ne serait-ce pas une heu-
reuse pensée d’amour? car les lèvres et
les traits de la jeune fille expriment la
mélancolie dans ce qu’elle a de plus
doux lorsqu’elle est inspirée par une
joie intérieure. L’autre femme a les
cheveux enveloppés d’un tissu. Sa tuni-
que, dont on ne voit qu’une partie, lui
cache le bras et presque tout le sein.
Ces deux dernières peintures représen-
tent-t-elles Vénus et Junon? Sont-elles
des figures allégoriques, ou bien des
portraits de femmes de Pompeï? Si elles
laissent le champ libre aux conjectures,
du moins présentent-t-elles à l’art du des-
sin les modèles les plus purs de labeauté
unie à la grace et à la délicatesse.
TWO PORTRAITS
©f Çompn.
s j©
These two little pictures are perfect
masterpieces. The first female to the left
might be taken for Juno queen of the
gods, if the diadem she wears resem-
bled that, which characterizes this god-
dess. We may therefore suppose it to be
the portrait of a young girl of Pompeï.
Iler beautiful hair parted in front,
falls in waving curls, a veil resembling
a crown, is thrown on the back of her
head, passes the diadem and falls on
each side of her face in graceful folds.
A tunic covers her bosom, her arms arc
bare and encircled with bracelets, and
her ears ornamented with earrings. A
little winged geni messenger of love ap-
pears to communicatesomething interes-
ting; for the young girl seems lost in re-
verie.
In the other little picture are two
figures of extreme delicacy, the hair of
one is confined by a ribbon she is co-
vered with a tunic, over which is a
transparent veil that she endeavours to
draw over her bosom. By her side is a
geni who leans on her arm and murmurs
in her ear, her features are expressive of
mildness and melancholy. The hair of
the second female is enveloped in a light
tissue, her tunic, only a part of which
is seen, hides her arm and almost the
whole of her bosom.
Whether these two paintings repre-
sent Venus and Juno, allegorical figu-
res, or portraits of women of Pompeï,
remains a doubt, but if they leave room
for conjecture they offer by their ex-
pression of beauty, united to grace and
delicacy, thepurest models that art can
desire.