M. NONIUS BALBUS. ’
Tra le varie statue della famiglia de’
Balbi, onarata dal comun voto degli
Ercolanesi per le opere di patri a carit à con
simulacri marmorei, si annovera Marco
Nonio Balbo figlio, statua equestre.
Quel viso ti annunzia il proconsolare
contegno, nudo di que’ rigidi o affet-
tati movimenti, misto ad una generosità
che gli traspare in volto, sebbene tu
vegga un modellato macigno.
Breve corrazza cinge il corpo di Bal-
bo sino all’anca : una tunica senza ma-
niche sovrapposta gli copre la metà le
cosce : il parazonio gli pende a sinistra,
raccomandato al balteo posto ad arma-
collo : un altro balteo gli tien ferma la
vita, facendo rimaner quell’arma stretta
al fianco : un poludamento dall’omero
sinistro cade senz’arte sino alla pancia
del cavallo : egli è in nobile atteggia-
mento, ferma stringendola briglia con
la sinistra, e con la dritta elevata alla
linea della fronte par che regga un’asta;
eleganti coturni ornano i piedi. Non
meno della statua è la scultura del ca-
vallo. Placida mossa sembra indicare
l’arte nel guidarlo, di chi sopra vi sta;
nè staffe, nè sella, all’uso greco, si os-
servano. Quell’andare non è diagonale,
ma e’ muove i piedi. I muscoli appaion
turgidi , le vene gonfie, le orecchie in
atteggiamento distratto, il crine, cedendo
al movimento dell’orecchio destro, cade
naturalmentesull’occhio che vi corrispon-
de. Or che direm noi di questa bella illu-
sione di vita in un sasso ! se poi pon-
ffhiam mente alla scelta delie forme, alla
purità delle disegno, all’insieme maes-
toso , alla finitezza del lavoro in ogni
menoma parte, sarem convinti che
questa statua equestre sia da preferirsi
non solo a quelle di tal genere fin ora
conosciute, ma sì bene, vada seconda
dopo quella di Marco Aurelio, che
adorna la piazza del Compidoglio; scudo
a quella inferiore per l’esattezza della ana-
tomia equina e per la purità dello stile.
* Statua equestre di un sol pezzo. Il cavallo
è alto palm 6 e 5j6. Tutta la statua è alta pai. 10.
NONIUS BALBUS FILS. *
Parmi les nombreuses statues et autres
monuments en marbre que les habitants
d’Herculanum élevèrent à la famille des
Balbus, en mémoire de leur patriotisme,
on doit remarquer la statue équestre de
Marcus Nonius Balbus fils. Ses traits
respirent la bonté, la fermeté naturelle,
unies au sentiment de la dignité consu-
laire, et la pose n’a rien de raide ni
d’étudié. La poitrine de Balbus est
entourée d’une petite cuirasse qui des-
cend sur la hanche; une tunique s'étend
sur la moitié des cuisses. L’épée est sus-
pendue à gauche, retenue à un baudrier
qui traverse la poitrine. Un ceinturon lui
serre la taille, et fixe l’épée au côté; une
sorte de casaque jetée sur l’épaule gauche
descend en draperie jusqu’aux flancs du
cheval. Son attitude est noble; de la
main gauche il tient la bride, et de la
droite, élevée à la hauteur du front, il
semble manier une lance. Ses pieds sont
élégamment ornés de cothurnes. Le
travail du cheval n’est pas moins digne
d’éloges! L’allure est douce, grace au
cavalier qui le tient en bride : point
d’étriers, point de selle, selon la coutume
des Grecs. Les muscles saillants et les
veines gonflées se dessinent sous la peau ;
l’oreille droite, qui s’abaisse en arrière,
laisse tomber une large mèche de crin
sur l’œil du même côté. Tous ces détails
sont traités avec un art admirable; mais,
si l’on considère la vie imprimée au
marbre, le choix des formes, la pureté
des lignes, l’ensemble majestueux, le
fini du travail dans toutes ses parties,
on restera convaincu que cette statue
équestre est supérieure à toutes celles de
ce genre qui nous sont connues. Cepen-
dant, il est des connaisseurs qui exceptent
la statue de Marc Aurèle, qu’on voit sur
la place du Capitole, en motivant leur
préférence sur une plus rigoureuse exac-
titude dans l’anatomie du cheval, et sur
la pureté du style.
* Statue équestre d’un seul bloc. Le cheval
a 2 mètres environ de haut; la statue entière a
3 mètres 50 centimètres.
NONIUS BALBUS JUNIOR/
Amongst the numerous statues erected
by the inhabitants of Herculaneum, to
the honor of the family of Balbus, in me-
mory of their patriotism, that of the
equestrian statue of Marcus Nonius Bal-
bus Junior is particularly remarked. His
countenance breathes an air of goodness,
and natural firmness, united to the sen-
timent of consular dignity. The posture is
neither stiff nor studied, the breast of
Balbus is covered with a small cuirass
which descends on the hips ; a tunic falls
over the half of the thighs. The sword is
suspended on the left sustained by a shoul-
derbelt which crosses the chest, and a
band round the waist fixes the weapon to
his side ; a sort of cloak thrown over the
left shoulder descends in drapery to the
flanks of the horse.The attitude of Balbus
is noble : in his left hand he holds the
bridle and with his right raised, appears
to handle a lance, his feet are elegantly
ornamented with buskins. The work
manship of the horse is no less worthy of
praise, his mild appearance seems to in-
dicate the art with which his rider
guides him : he has neither stirrups nor
saddle, according to the custom of the
Greeks, the muscles and swollen veins
are perceptibly marked under the skin ;
the right ear falls back and a large
forelock falls naturally over the eye; all
these accessories are executed with infi-
nite art. How can we sufficiently ad-
mire the animation imprinted on
the marble, the choice of the forms, the
purity of the outlines, the finish of the
workmanship and the majesty that reigns
through the whole.We may with justice
consider this equestrian statue as supe-
rior to all those of the kind known, al-
though some connaisseurs except that of
Marcus Aurelius which adorns the place
of the Capitol ; giving as a motive for this
preference, a more rigorous exactitude
in the anatomy of the horse and the pu
• Equestrian statue in a single block, the height
of the horse is about 6 palms, the entire statue is
1 10 palms high.
89
Tra le varie statue della famiglia de’
Balbi, onarata dal comun voto degli
Ercolanesi per le opere di patri a carit à con
simulacri marmorei, si annovera Marco
Nonio Balbo figlio, statua equestre.
Quel viso ti annunzia il proconsolare
contegno, nudo di que’ rigidi o affet-
tati movimenti, misto ad una generosità
che gli traspare in volto, sebbene tu
vegga un modellato macigno.
Breve corrazza cinge il corpo di Bal-
bo sino all’anca : una tunica senza ma-
niche sovrapposta gli copre la metà le
cosce : il parazonio gli pende a sinistra,
raccomandato al balteo posto ad arma-
collo : un altro balteo gli tien ferma la
vita, facendo rimaner quell’arma stretta
al fianco : un poludamento dall’omero
sinistro cade senz’arte sino alla pancia
del cavallo : egli è in nobile atteggia-
mento, ferma stringendola briglia con
la sinistra, e con la dritta elevata alla
linea della fronte par che regga un’asta;
eleganti coturni ornano i piedi. Non
meno della statua è la scultura del ca-
vallo. Placida mossa sembra indicare
l’arte nel guidarlo, di chi sopra vi sta;
nè staffe, nè sella, all’uso greco, si os-
servano. Quell’andare non è diagonale,
ma e’ muove i piedi. I muscoli appaion
turgidi , le vene gonfie, le orecchie in
atteggiamento distratto, il crine, cedendo
al movimento dell’orecchio destro, cade
naturalmentesull’occhio che vi corrispon-
de. Or che direm noi di questa bella illu-
sione di vita in un sasso ! se poi pon-
ffhiam mente alla scelta delie forme, alla
purità delle disegno, all’insieme maes-
toso , alla finitezza del lavoro in ogni
menoma parte, sarem convinti che
questa statua equestre sia da preferirsi
non solo a quelle di tal genere fin ora
conosciute, ma sì bene, vada seconda
dopo quella di Marco Aurelio, che
adorna la piazza del Compidoglio; scudo
a quella inferiore per l’esattezza della ana-
tomia equina e per la purità dello stile.
* Statua equestre di un sol pezzo. Il cavallo
è alto palm 6 e 5j6. Tutta la statua è alta pai. 10.
NONIUS BALBUS FILS. *
Parmi les nombreuses statues et autres
monuments en marbre que les habitants
d’Herculanum élevèrent à la famille des
Balbus, en mémoire de leur patriotisme,
on doit remarquer la statue équestre de
Marcus Nonius Balbus fils. Ses traits
respirent la bonté, la fermeté naturelle,
unies au sentiment de la dignité consu-
laire, et la pose n’a rien de raide ni
d’étudié. La poitrine de Balbus est
entourée d’une petite cuirasse qui des-
cend sur la hanche; une tunique s'étend
sur la moitié des cuisses. L’épée est sus-
pendue à gauche, retenue à un baudrier
qui traverse la poitrine. Un ceinturon lui
serre la taille, et fixe l’épée au côté; une
sorte de casaque jetée sur l’épaule gauche
descend en draperie jusqu’aux flancs du
cheval. Son attitude est noble; de la
main gauche il tient la bride, et de la
droite, élevée à la hauteur du front, il
semble manier une lance. Ses pieds sont
élégamment ornés de cothurnes. Le
travail du cheval n’est pas moins digne
d’éloges! L’allure est douce, grace au
cavalier qui le tient en bride : point
d’étriers, point de selle, selon la coutume
des Grecs. Les muscles saillants et les
veines gonflées se dessinent sous la peau ;
l’oreille droite, qui s’abaisse en arrière,
laisse tomber une large mèche de crin
sur l’œil du même côté. Tous ces détails
sont traités avec un art admirable; mais,
si l’on considère la vie imprimée au
marbre, le choix des formes, la pureté
des lignes, l’ensemble majestueux, le
fini du travail dans toutes ses parties,
on restera convaincu que cette statue
équestre est supérieure à toutes celles de
ce genre qui nous sont connues. Cepen-
dant, il est des connaisseurs qui exceptent
la statue de Marc Aurèle, qu’on voit sur
la place du Capitole, en motivant leur
préférence sur une plus rigoureuse exac-
titude dans l’anatomie du cheval, et sur
la pureté du style.
* Statue équestre d’un seul bloc. Le cheval
a 2 mètres environ de haut; la statue entière a
3 mètres 50 centimètres.
NONIUS BALBUS JUNIOR/
Amongst the numerous statues erected
by the inhabitants of Herculaneum, to
the honor of the family of Balbus, in me-
mory of their patriotism, that of the
equestrian statue of Marcus Nonius Bal-
bus Junior is particularly remarked. His
countenance breathes an air of goodness,
and natural firmness, united to the sen-
timent of consular dignity. The posture is
neither stiff nor studied, the breast of
Balbus is covered with a small cuirass
which descends on the hips ; a tunic falls
over the half of the thighs. The sword is
suspended on the left sustained by a shoul-
derbelt which crosses the chest, and a
band round the waist fixes the weapon to
his side ; a sort of cloak thrown over the
left shoulder descends in drapery to the
flanks of the horse.The attitude of Balbus
is noble : in his left hand he holds the
bridle and with his right raised, appears
to handle a lance, his feet are elegantly
ornamented with buskins. The work
manship of the horse is no less worthy of
praise, his mild appearance seems to in-
dicate the art with which his rider
guides him : he has neither stirrups nor
saddle, according to the custom of the
Greeks, the muscles and swollen veins
are perceptibly marked under the skin ;
the right ear falls back and a large
forelock falls naturally over the eye; all
these accessories are executed with infi-
nite art. How can we sufficiently ad-
mire the animation imprinted on
the marble, the choice of the forms, the
purity of the outlines, the finish of the
workmanship and the majesty that reigns
through the whole.We may with justice
consider this equestrian statue as supe-
rior to all those of the kind known, al-
though some connaisseurs except that of
Marcus Aurelius which adorns the place
of the Capitol ; giving as a motive for this
preference, a more rigorous exactitude
in the anatomy of the horse and the pu
• Equestrian statue in a single block, the height
of the horse is about 6 palms, the entire statue is
1 10 palms high.
89