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LES BATIMENTS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
DE 1878.
LE PALAIS DU CHAMP-DE-MARS
a disposition adoptée dans la cons-
truction du pavillon de la Ville de
Paris se prête mieux encore à la
décoration intérieure qu'à celle de
l'extérieur. Elle est plus claire, plus
facile à comprendre, et l'aspect de ce
vaisseau nous paraît absolument satis-
faisant en ce que l'ornementation
résulte essentiellement de la structure,
d'ailleurs bien combinée, légère et
solide à la fois, ainsi que nous avons
essayé de le démontrer.
Pour obtenir cette décoration
intérieure , il n'a été besoin que
d'appliquer à la ferronnerie, partout
apparente, quelques ornements de
métal qui n'ont qu'une minime im-
portance.
Si l'on se rapporte à la coupe
transversale de ce pavillon, que nous avons donnée, figure 22, on verra qu'en effet cette déco-
ration métallique, présentée figure 30, se réduit à quelques ornements posés entre les fers de
l'ossature. Quant au plafond, vitré dans sa partie milieu en A, il n'est, pourrait-on dire, qu'une
tente suspendue aux fermes et ce plafond a pu être exécuté en matériaux extrêmement légers,
décorés de reliefs en staff et de peintures d'un excellent effet. Le roulement de tout le système
est évité au moyen des grandes équerres B, aussi bien dans le sens transversal que dans le sens
longitudinal, et l'étrésillonnement C, dont nous avons fait ressortir l'importance, fournit un motif
de décoration rassurant pour l'œil. On voit en D, les colonnes de fonte qui, comme nous l'avons
dit précédemment, n'ont d'autre fonction que de permettre l'établissement des équerres B, ainsi
que l'étrésillonnement C, et ne portent pas les fermes dont le pied repose en E sur les piles en
fer laminé.
Signalons encore une partie très-réussie dans ce pavillon. Ce sont les portiques qui flanquent
les deux grands côtés, portiques dont la construction est des plus simples et qui cependant
I. Voir l'Art, 4* année, tome II, pages 110, tj7, 145, 191, 211, 253,269,289 et 311.
LES BATIMENTS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
DE 1878.
LE PALAIS DU CHAMP-DE-MARS
a disposition adoptée dans la cons-
truction du pavillon de la Ville de
Paris se prête mieux encore à la
décoration intérieure qu'à celle de
l'extérieur. Elle est plus claire, plus
facile à comprendre, et l'aspect de ce
vaisseau nous paraît absolument satis-
faisant en ce que l'ornementation
résulte essentiellement de la structure,
d'ailleurs bien combinée, légère et
solide à la fois, ainsi que nous avons
essayé de le démontrer.
Pour obtenir cette décoration
intérieure , il n'a été besoin que
d'appliquer à la ferronnerie, partout
apparente, quelques ornements de
métal qui n'ont qu'une minime im-
portance.
Si l'on se rapporte à la coupe
transversale de ce pavillon, que nous avons donnée, figure 22, on verra qu'en effet cette déco-
ration métallique, présentée figure 30, se réduit à quelques ornements posés entre les fers de
l'ossature. Quant au plafond, vitré dans sa partie milieu en A, il n'est, pourrait-on dire, qu'une
tente suspendue aux fermes et ce plafond a pu être exécuté en matériaux extrêmement légers,
décorés de reliefs en staff et de peintures d'un excellent effet. Le roulement de tout le système
est évité au moyen des grandes équerres B, aussi bien dans le sens transversal que dans le sens
longitudinal, et l'étrésillonnement C, dont nous avons fait ressortir l'importance, fournit un motif
de décoration rassurant pour l'œil. On voit en D, les colonnes de fonte qui, comme nous l'avons
dit précédemment, n'ont d'autre fonction que de permettre l'établissement des équerres B, ainsi
que l'étrésillonnement C, et ne portent pas les fermes dont le pied repose en E sur les piles en
fer laminé.
Signalons encore une partie très-réussie dans ce pavillon. Ce sont les portiques qui flanquent
les deux grands côtés, portiques dont la construction est des plus simples et qui cependant
I. Voir l'Art, 4* année, tome II, pages 110, tj7, 145, 191, 211, 253,269,289 et 311.