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Champeaux, Alfred de: Exposition universelle de 1878, [1]: la collection de S. A. R. le prince de Galles
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16910#0096
EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
LA COLLECTION
DE S. A. R. LE PRINCE DE GALLES
(suite '}
ARMES.
ette série, la plus importante de la col-
lection , doit son développement excep-
tionnel à des circonstances particulières
qui ont permis de la former dans un
voyage de quelques mois. Les armes sont
ce que le peuple indien estime le plus et
ce dont il se sépare le moins volontiers.
C'était à ses yeux le don qui pouvait le
mieux témoigner au fils de leur souve-
raine que leur soumission, si longtemps
douteuse, était désormais entière et sans
arrière-pensée. Chaque indigène reçu par
le prince s'est fait un devoir de lui offrir
une arme quelconque à titre d'hommage,
et ces présents, réitérés dans chaque pays,
ont fini par constituer une collection très-
considérable, renfermant tout à la fois les
objets précieux sortis des palais des rajahs
et les armes grossières des peuplades
indigènes. Cet ensemble présente un grand
intérêt au point de vue de l'ethnographie
des différentes provinces et de la connais-
sance des conditions actuelles de l'armement
Lettre tirée de l'alphabet de Théodore de Bry. des peuplades de l'Hindoustan. Toutefois
le prince de Galles n'a pas cru devoir
exposer une quantité d'objets secondaires souvent répétés, et il n'a envoyé à Paris qu'un choix fait
parmi les pièces les plus rares et les plus curieuses. Ces armes sont disposées dans des vitrines
isolées, placées en tète de la collection indienne, et les ouvrages hors ligne occupent un pavillon
spécial élevé sur des marches et surmonté d'un dais dans lequel on a rassemblé d'autres bijoux
très-précieux avec une grande couronne, des colliers enrichis de pierreries et des flabellums garnis
de plumes de paon.
Il y a là une réunion d'objets d'une très-grande valeur dont l'aspect est éblouissant et tout à
fait inattendu ; la majeure partie de ces armes étant littéralement couverte de diamants et de
pierres précieuses, enchâssés dans des montures en or émaillé. C'est certainement la plus riche
suite en ce genre que l'on ait vue jusqu'ici dans nos contrées, et elle surpasse de beaucoup la
belle collection appartenant à Sir Richard Wallace, ainsi que celle du palais impérial de Tsarkoé-
1. Voir l'Art, 4* année, tome ii, page J05.
Tome XIV. ,,
LA COLLECTION
DE S. A. R. LE PRINCE DE GALLES
(suite '}
ARMES.
ette série, la plus importante de la col-
lection , doit son développement excep-
tionnel à des circonstances particulières
qui ont permis de la former dans un
voyage de quelques mois. Les armes sont
ce que le peuple indien estime le plus et
ce dont il se sépare le moins volontiers.
C'était à ses yeux le don qui pouvait le
mieux témoigner au fils de leur souve-
raine que leur soumission, si longtemps
douteuse, était désormais entière et sans
arrière-pensée. Chaque indigène reçu par
le prince s'est fait un devoir de lui offrir
une arme quelconque à titre d'hommage,
et ces présents, réitérés dans chaque pays,
ont fini par constituer une collection très-
considérable, renfermant tout à la fois les
objets précieux sortis des palais des rajahs
et les armes grossières des peuplades
indigènes. Cet ensemble présente un grand
intérêt au point de vue de l'ethnographie
des différentes provinces et de la connais-
sance des conditions actuelles de l'armement
Lettre tirée de l'alphabet de Théodore de Bry. des peuplades de l'Hindoustan. Toutefois
le prince de Galles n'a pas cru devoir
exposer une quantité d'objets secondaires souvent répétés, et il n'a envoyé à Paris qu'un choix fait
parmi les pièces les plus rares et les plus curieuses. Ces armes sont disposées dans des vitrines
isolées, placées en tète de la collection indienne, et les ouvrages hors ligne occupent un pavillon
spécial élevé sur des marches et surmonté d'un dais dans lequel on a rassemblé d'autres bijoux
très-précieux avec une grande couronne, des colliers enrichis de pierreries et des flabellums garnis
de plumes de paon.
Il y a là une réunion d'objets d'une très-grande valeur dont l'aspect est éblouissant et tout à
fait inattendu ; la majeure partie de ces armes étant littéralement couverte de diamants et de
pierres précieuses, enchâssés dans des montures en or émaillé. C'est certainement la plus riche
suite en ce genre que l'on ait vue jusqu'ici dans nos contrées, et elle surpasse de beaucoup la
belle collection appartenant à Sir Richard Wallace, ainsi que celle du palais impérial de Tsarkoé-
1. Voir l'Art, 4* année, tome ii, page J05.
Tome XIV. ,,