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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 3)

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Tardieu, Charles: La peinture à l'Exposition universelle de 1878, [2]: L'École franҫaise
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https://doi.org/10.11588/diglit.16910#0202

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Cartouche composé par Pineau fils, gravé par Babel.

L'ECOLE FRANÇAISE1

fsuite et fin.)

armi les exposants français, il en est peu qui aient eu le courage de faire
un choix dans leur œuvre. Pour la plupart ils se sont plu à étaler leur
dernière production décennale, battant le rappel de leurs tableaux grands et
petits, bons ou médiocres, soit qu'ils aient pour les plus faibles des trésors
d'indulgence, soit que, doués de plus de conscience que de critique, ils
aient tenu à laisser au public le soin de faire la part de l'ivraie et celle
du grain. Aussi l'exposition de la peinture française est-elle une écla-
tante démonstration, par la preuve contraire, de tout ce qu'il y a d'hé-
roïsme et d'esprit pratique dans le sacrifice.
Si M. Édouard Dubufe a cédé à la tentation commune, s'il n'a pas réuni au Champ-de-Mars
moins de dix portraits de sa main depuis longtemps habile, c'est évidemment afin que chacun
pût se rendre compte de la transformation de son talent, et mesurer le chemin qui l'a mené
de ses anciens succès de 18 f f et de 1867 à son superbe Portrait de M. Philippe Rousseau9-,
honneur de son exposition actuelle.

M. Henner aurait-il eu la même pensée ? Cela est possible, mais le résultat est très-différent.
Voilà certes une incomparable manière de peintre. Les nymphes de M. Henner ont les chairs si
souples et savoureuses qu'on croit respirer auprès d'elles ce que Léon Gozlan appelait « le parfum

t. Voir l'Art, 4e année, tome II, pages 281 et 51g, et tome III, page 109.
2. Voir l'Art, 2e année, tome III, page 72.

Lettre du chevalier E. A. Petitot,
gravée par Bossi.
 
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