DOI Artikel:
Le musée d'art et d'industrie de Lyon
DOI Artikel:Le congrès de la propriété artistique
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16910#0082
68
L'ART.
une monographie complète du cocon du ver à soie, accompagnée
de photographies, cartes et explications imprime'es (recueillie,
classée et donne'e au musée par M. Edouard Duseigneur, ancien
membre de la Chambre de commerce, auteur de travaux esti-
més sur la sériculture). Modèles de métiers à tisser, représentant
l'histoire de la mécanique des tissus dans ses perfectionnements
essentiels, depuis le métier primitif égypto-grec ou indien, jus-
qu'à l'invention de Jacquard, modifiée et améliorée par ses suc-
cesseurs. _Première machine à coudre, d'invention lyonnaise,
vers 1830._Esquisses peintes et mise en cartes de l'école locale
au siècle dernier.
Quatrième galerie (façade orientale), consacrée h l'histoire
de l'ornement, appliqué aux étoffes depuis les temps les plus
anciens. — L'aménagement de la galerie sérigène est en voie
d'exécution.
Bibliothèque. — Une salle de travail est réservée aux per-
sonnes qui désirent consulter les portefeuilles et collections ; ces
personnes ont en outre à leur disposition une bibliothèque spé-
ciale, importante, composée d'ouvrages d'art à figures et d'es-
tampes décoratives et d'ornement, classées par maîtres, par écoles
et par époques. On y trouve toutes les facilités désirables pour
le travail et l'étude. La bibliothèque est ouverte tous les mar-
dis, mercredis, vendredis et samedis, de 11 heures à 4 heures.
Le nombre des cartes d'étude actuellement distribuées s'élève à
593, réparties de la manière suivante.
Chefs de maison......86
Fabrique des l Dessinateurs........
soieries j Ouvriers et employés.....1* \ 2>8
et broderies. | Professeurs dc théorie.....4
ID'histoire et de genre, paysagistes. 56 ]
Décorateurs........17 > 79
Verriers......... 6 J
A reporter......... 337
Report.......... 337
Architectes.......... 36
Sculpteurs.......... 35
Graveurs, lithographes, etc..... 17
Industries et professions diverses :
Orfèvrerie, bijouterie, bronzes, papiers
peints, serrurerie, menuiserie, céramique;
charpentiers, tapissiers, professeurs de
dessin ; élèves de l'École des beaux-
arts, etc............ 137
Amateurs........... 31
Total..... 595
Ce chiffre prouve les services que rend cette annexe du
musée.
Le musée est ouvert au public les dimanches, jeudis et jours
de fête, de 11 heures à 4 heures.
Les étrangers sont admis tous les jours sur leur demande et
sur la présentation de leurs noms.
L'organisation actuelle, ainsi que les développements en voie
d'exécution, sont principalement le résultat des efforts person-
nels du conservateur du musée d'art et d'industrie de Lyon,
M. Pierre Brossard. Appelé en 1868 à succéder à M. Jourdeuil,
dont il était le collaborateur, il lui a été possible, pendant ces
dix années, de faire subira l'organisation première, un peu hâ-
tive, les modifications nécessaires. C'est ainsi qu'il a progressive-
ment donné à l'œuvre si hautement utile de la Chambre de
commerce le caractère pratique et la méthode qu'on se plaît à
lui reconnaître. Nous sommes heureux de rendre hommage au
patriotisme des initiateurs de l'œuvre, et à l'intelligence et au
zèle de ceux qui l'ont mise sur pied.
LE CONGRES DE LA PROPRIETE ARTISTIQUE
Nous sommes dans l'année des congrès. Après le congrès
des gens de lettres, sans parler du congrès postal et du congrès
de Berlin, voici venir le congrès des artistes.
La commission chargée d'organiser le congrès de la pro-
priété artistique a composé comme suit son bureau :
Président d'honneur : M. le baron Taylor;
Président: M. Meissonier;
Vice-présidents : MM. About, Bouilhet, Champctier de
Ribes, Gounod et J. Thomas;
Secrétaires : MM. Huart, Lucas, Rochet, Thirion.
Commission executive : MM. Auguste Maquet, Ortolan,
Turquet, Pion, Michaux, Lévis-Clery.
Parmi les résolutions votées par le congrès littéraire inter-
national, qui s'est séparé il y a quelques jours, il en est une qui
intéresse un groupe d'artistes, les musiciens. Ce congrès, en
effet, a émis le vœu que l'exécution des œuvres dramatiques et
musicales fût protégée à l'étranger dans les mêmes conditions
que le livre.
Mais le congrès littéraire n'avait pas à s'occuper des arts du
dessin, et d'ailleurs il s'en faut de beaucoup que toutes les ques-
tions relatives à la propriété des œuvres musicales soient
tranchées par la résolution générale à laquelle nous venons de
faire allusion.
A la veille de ce congrès de la propriété artistique, dont la
date au surplus n'est pas encore fixée, il ne sera pas inutile de
résumer les conclusions de la dernière assemblée internationale
qui ait eu à s'occuper de cette importante question. Nous vou-
lons parler du congrès artistique de 1877 organisé à Anvers par
le Cercle artistique, littéraire et scientifique de cette ville, avec
le concours de l'administration communale et sous le patro-
nage de 'S. M. le roi des Belges, à l'occasion du troisième
centenaire de Rubens.
La première section du congrès d'Anvers avait précisément
dans ses attributions les questions de droit et de législation. Un
de ses présidents d'honneur était M. Meissonier, qui prit à la
discussion une part active. Elle avait pour président effectif
M. Louis Hymans, ancien membre de la Chambre des repré-
sentants de Belgique, qui fut, en 1861, rapporteur du projet de
loi sur la propriété artistique présenté à la législature belge par
le ministre de l'intérieur, M. Charles Rogier, à la suite des
délibérations du congrès de 1858, tenu à Bruxelles.
C'est ce projet de loi, déposé en 1859, puis indéfiniment
ajourné par suite de diverses circonstances politiques, qui a
servi de base aux discussions du congrès dc 1877 à Anvers.
Un rapport de M. Adolphe Prins, professeur à l'Université
libre de Bruxelles, en signalait surtout les dispositions sui-
vantes :
« I. L'auteur d'un dessin, d'un tableau, d'une œuvre de
sculpture, d'une œuvre d'architecture ou de toute autre œuvre
d'art, a seul le droit de la reproduire ou d'en autoriser la
reproduction par un art ou un procédé semblable ou distinct.
« II. La cession d'une œuvre d'art, faite sans aucune
réserve, n'emporte point pour l'acquéreur le droit de la repro-
duire.
« Toutefois, à moins de stipulation contraire, l'artiste cédant
est dessaisi du droit de reproduire ou de faire reproduire l'œuvre
L'ART.
une monographie complète du cocon du ver à soie, accompagnée
de photographies, cartes et explications imprime'es (recueillie,
classée et donne'e au musée par M. Edouard Duseigneur, ancien
membre de la Chambre de commerce, auteur de travaux esti-
més sur la sériculture). Modèles de métiers à tisser, représentant
l'histoire de la mécanique des tissus dans ses perfectionnements
essentiels, depuis le métier primitif égypto-grec ou indien, jus-
qu'à l'invention de Jacquard, modifiée et améliorée par ses suc-
cesseurs. _Première machine à coudre, d'invention lyonnaise,
vers 1830._Esquisses peintes et mise en cartes de l'école locale
au siècle dernier.
Quatrième galerie (façade orientale), consacrée h l'histoire
de l'ornement, appliqué aux étoffes depuis les temps les plus
anciens. — L'aménagement de la galerie sérigène est en voie
d'exécution.
Bibliothèque. — Une salle de travail est réservée aux per-
sonnes qui désirent consulter les portefeuilles et collections ; ces
personnes ont en outre à leur disposition une bibliothèque spé-
ciale, importante, composée d'ouvrages d'art à figures et d'es-
tampes décoratives et d'ornement, classées par maîtres, par écoles
et par époques. On y trouve toutes les facilités désirables pour
le travail et l'étude. La bibliothèque est ouverte tous les mar-
dis, mercredis, vendredis et samedis, de 11 heures à 4 heures.
Le nombre des cartes d'étude actuellement distribuées s'élève à
593, réparties de la manière suivante.
Chefs de maison......86
Fabrique des l Dessinateurs........
soieries j Ouvriers et employés.....1* \ 2>8
et broderies. | Professeurs dc théorie.....4
ID'histoire et de genre, paysagistes. 56 ]
Décorateurs........17 > 79
Verriers......... 6 J
A reporter......... 337
Report.......... 337
Architectes.......... 36
Sculpteurs.......... 35
Graveurs, lithographes, etc..... 17
Industries et professions diverses :
Orfèvrerie, bijouterie, bronzes, papiers
peints, serrurerie, menuiserie, céramique;
charpentiers, tapissiers, professeurs de
dessin ; élèves de l'École des beaux-
arts, etc............ 137
Amateurs........... 31
Total..... 595
Ce chiffre prouve les services que rend cette annexe du
musée.
Le musée est ouvert au public les dimanches, jeudis et jours
de fête, de 11 heures à 4 heures.
Les étrangers sont admis tous les jours sur leur demande et
sur la présentation de leurs noms.
L'organisation actuelle, ainsi que les développements en voie
d'exécution, sont principalement le résultat des efforts person-
nels du conservateur du musée d'art et d'industrie de Lyon,
M. Pierre Brossard. Appelé en 1868 à succéder à M. Jourdeuil,
dont il était le collaborateur, il lui a été possible, pendant ces
dix années, de faire subira l'organisation première, un peu hâ-
tive, les modifications nécessaires. C'est ainsi qu'il a progressive-
ment donné à l'œuvre si hautement utile de la Chambre de
commerce le caractère pratique et la méthode qu'on se plaît à
lui reconnaître. Nous sommes heureux de rendre hommage au
patriotisme des initiateurs de l'œuvre, et à l'intelligence et au
zèle de ceux qui l'ont mise sur pied.
LE CONGRES DE LA PROPRIETE ARTISTIQUE
Nous sommes dans l'année des congrès. Après le congrès
des gens de lettres, sans parler du congrès postal et du congrès
de Berlin, voici venir le congrès des artistes.
La commission chargée d'organiser le congrès de la pro-
priété artistique a composé comme suit son bureau :
Président d'honneur : M. le baron Taylor;
Président: M. Meissonier;
Vice-présidents : MM. About, Bouilhet, Champctier de
Ribes, Gounod et J. Thomas;
Secrétaires : MM. Huart, Lucas, Rochet, Thirion.
Commission executive : MM. Auguste Maquet, Ortolan,
Turquet, Pion, Michaux, Lévis-Clery.
Parmi les résolutions votées par le congrès littéraire inter-
national, qui s'est séparé il y a quelques jours, il en est une qui
intéresse un groupe d'artistes, les musiciens. Ce congrès, en
effet, a émis le vœu que l'exécution des œuvres dramatiques et
musicales fût protégée à l'étranger dans les mêmes conditions
que le livre.
Mais le congrès littéraire n'avait pas à s'occuper des arts du
dessin, et d'ailleurs il s'en faut de beaucoup que toutes les ques-
tions relatives à la propriété des œuvres musicales soient
tranchées par la résolution générale à laquelle nous venons de
faire allusion.
A la veille de ce congrès de la propriété artistique, dont la
date au surplus n'est pas encore fixée, il ne sera pas inutile de
résumer les conclusions de la dernière assemblée internationale
qui ait eu à s'occuper de cette importante question. Nous vou-
lons parler du congrès artistique de 1877 organisé à Anvers par
le Cercle artistique, littéraire et scientifique de cette ville, avec
le concours de l'administration communale et sous le patro-
nage de 'S. M. le roi des Belges, à l'occasion du troisième
centenaire de Rubens.
La première section du congrès d'Anvers avait précisément
dans ses attributions les questions de droit et de législation. Un
de ses présidents d'honneur était M. Meissonier, qui prit à la
discussion une part active. Elle avait pour président effectif
M. Louis Hymans, ancien membre de la Chambre des repré-
sentants de Belgique, qui fut, en 1861, rapporteur du projet de
loi sur la propriété artistique présenté à la législature belge par
le ministre de l'intérieur, M. Charles Rogier, à la suite des
délibérations du congrès de 1858, tenu à Bruxelles.
C'est ce projet de loi, déposé en 1859, puis indéfiniment
ajourné par suite de diverses circonstances politiques, qui a
servi de base aux discussions du congrès dc 1877 à Anvers.
Un rapport de M. Adolphe Prins, professeur à l'Université
libre de Bruxelles, en signalait surtout les dispositions sui-
vantes :
« I. L'auteur d'un dessin, d'un tableau, d'une œuvre de
sculpture, d'une œuvre d'architecture ou de toute autre œuvre
d'art, a seul le droit de la reproduire ou d'en autoriser la
reproduction par un art ou un procédé semblable ou distinct.
« II. La cession d'une œuvre d'art, faite sans aucune
réserve, n'emporte point pour l'acquéreur le droit de la repro-
duire.
« Toutefois, à moins de stipulation contraire, l'artiste cédant
est dessaisi du droit de reproduire ou de faire reproduire l'œuvre