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Chronique française
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16910#0035
CHRONIQUE
FRANÇAISE
Salon de 1878. — Le Journal officiel a public l'avis
suivant : « L'exposition des oeuvres des artistes vivants, au
palais des Champs-Élysées, sera ferme'e le lundi 8 juillet jusqu'au
jeudi 11 juillet inclusivement, pour travaux intérieurs. La
réouverture aura lieu le vendredi 12 juillet, et l'exposition sera
définitivement close le 19 août, à six heures du soir. »
Les récompenses au Salon '. — Pour compléter l'énumé-
ration des récompenses décernées par les divers jurys du Salon
de 1878, il nous reste à publier la liste de celles qui ont été
données dans la section d'architecture. La voici :
Médaille de ïM classe. M. Louis-Charles Sauvagcot.
Médailles de 2'classe. MM. Charles Chipiez, Lucien Magne,
Louis-Albert Duclos et Charles-Louis Suisse, ces deux derniers
en partage pour divers travaux d'architecture bourguignonne
exécutés en collaboration.
Médailles de 3e classe. MM. Stanislas-Louis Bernier, Henri
Deverin, et Félix Werlé.
Mentions honorables. MM. Amédée-François Boudin, Albert
Claris, Charles-Édouard Déchaussé, Paul-François Naples, et
François-Louis Roustan.
Les écoles de Lille et le « Prix du Salon. » — Ainsi
que nous l'avons dit, le Prix du Salon a été décerné cette année
k M. Hector Lemaire pour son groupe en plâtre Samson trahi
par Dalila. Ce jeune sculpteur, qui a obtenu en même temps
une deuxième médaille, — il en avait eu une troisième au
Salon de 1877, pour un groupe en plâtre, l'Amour maternel, —
est un élève des écoles de Lille et déjà il a passé trois années à
Rome comme pensionnaire du legs Wicar. Le Prix du Salon
lui donne droit à trois nouvelles années de séjour à l'étranger,
dont deux en Italie. Il est à désirer que M. Hector Lemaire
saisisse cette occasion pour faire un séjour à Florence. Son
groupe donne à penser qu'il a tout ce qu'il faut pour mettre à
profit l'étude des maîtres florentins. Cet ouvrage est d'autant
plus remarquable qu'à son retour de Rome M. Hector Lemaire,
se trouvant à peu près sans ressources, a été obligé d'abandonner
l'Ecole des beaux-arts pour se livrer à des travaux de métier ;
mais les nécessités de la vie ne lui ont pas fait déserter les études
sérieuses, et son succès, qui fait honneur aux écoles de Lille,
ainsi qu'à ses maîtres, MM. Dumont et Falguière, est la récom-
pense légitime de sa persévérance et de son amour pour son art.
Les écoles de Lille sont déjà représentées à Rome par deux
pensionnaires de l'Etat, M. Léon-François Comerre (peintre,
1. Voir l'Art, 4' anniîe, tome II. page ;oj.
1876), dont les envois sont malheureusement assez tristes, il faut
l'avouer, et M. Cordonnier (sculpteur, 1877). Avec M. Hector
Lemaire, nous sommes à trois, mais en dépit du proverbe, ce
n'est pas une raison pour faire une croix. Qui sait en effet si
nous n'apprendrons pas bientôt un nouveau succès des écoles
lilloises i
Au Louvre. — Les portes du musée de la Renaissance
qui étaient fermées depuis deux mois viennent d'être réouvertes
au public.
La statue de M. Thiebs a Nancy. — On se rappelle le
concours ouvert pour l'érection d'une statue de M. Thiers sur la
place de la gare à Nancy, « hommage rendu par les départements
de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, des Vosges et des Ardennes,
au libérateur du territoire ». Un grand nombre de sculpteurs
distingués ont pris part à ce concours, et l'on conçoit que le jury
institué pour le juger n'ait pu se décider qu'après une longue
délibération, obligé qu'il était de choisir entre les esquisses de
MM. Delaplanche, Moreau-Vauthier, Émile Chatrousse, Amy,
Aizelin, Sanson, Taluet, Dumilàtre, Vidal, Dumaye, Pètre,
Bayault, Guilbert. Ce jury était composé de MM. Eugène Guil-
laume, Paul Dubois, Cavelier et Aimé Millet. Il a décerné le
premier prix (45,000 francs) à M. E. C. D. Guilbert, élève de
MM. Dumont et Chapu ; le second (3,000 francs) à M. Pètre,
jeune sculpteur messin; le troisième (2,000 francs) à M. Dumi-
làtre, et le quatrième (1,000 francs) à M. Bayault.
La somme de 45,000 francs allouée à M. Guilbert comprend
les frais d'exécution du monument.
Exposition de Saint-Germain. — Une exposition de
peinture et de sculpture s'est ouverte le 30 juin à Saint-Germain-
en-Laye sous le patronage de la commission des fêtes de cette
ville.
Une vente d'autographes. — M. Etienne Charavay, le
savant archiviste-expert, vient de publier « l'inventaire des
autographes et des documents historiques composant la collec-
tion de M. Benjamin Fillon, — séries V à VIII ». La vente de
ces quatre séries, — navigateurs, savants, écrivains, artistes dra-
matiques, — aura lieu à Drouot, le lundi 15 juillet 1878 et les
quatre jours suivants, à deux heures, par le ministère de M0 Bau-
dry, commissaire-priseur, assisté de M. Etienne Charavay.
Nous nous bornons pour aujourd'hui à ces indications, nous
réservant de revenir sur cette précieuse collection, dont le
catalogue offre le plus vif intérêt.
Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
FRANÇAISE
Salon de 1878. — Le Journal officiel a public l'avis
suivant : « L'exposition des oeuvres des artistes vivants, au
palais des Champs-Élysées, sera ferme'e le lundi 8 juillet jusqu'au
jeudi 11 juillet inclusivement, pour travaux intérieurs. La
réouverture aura lieu le vendredi 12 juillet, et l'exposition sera
définitivement close le 19 août, à six heures du soir. »
Les récompenses au Salon '. — Pour compléter l'énumé-
ration des récompenses décernées par les divers jurys du Salon
de 1878, il nous reste à publier la liste de celles qui ont été
données dans la section d'architecture. La voici :
Médaille de ïM classe. M. Louis-Charles Sauvagcot.
Médailles de 2'classe. MM. Charles Chipiez, Lucien Magne,
Louis-Albert Duclos et Charles-Louis Suisse, ces deux derniers
en partage pour divers travaux d'architecture bourguignonne
exécutés en collaboration.
Médailles de 3e classe. MM. Stanislas-Louis Bernier, Henri
Deverin, et Félix Werlé.
Mentions honorables. MM. Amédée-François Boudin, Albert
Claris, Charles-Édouard Déchaussé, Paul-François Naples, et
François-Louis Roustan.
Les écoles de Lille et le « Prix du Salon. » — Ainsi
que nous l'avons dit, le Prix du Salon a été décerné cette année
k M. Hector Lemaire pour son groupe en plâtre Samson trahi
par Dalila. Ce jeune sculpteur, qui a obtenu en même temps
une deuxième médaille, — il en avait eu une troisième au
Salon de 1877, pour un groupe en plâtre, l'Amour maternel, —
est un élève des écoles de Lille et déjà il a passé trois années à
Rome comme pensionnaire du legs Wicar. Le Prix du Salon
lui donne droit à trois nouvelles années de séjour à l'étranger,
dont deux en Italie. Il est à désirer que M. Hector Lemaire
saisisse cette occasion pour faire un séjour à Florence. Son
groupe donne à penser qu'il a tout ce qu'il faut pour mettre à
profit l'étude des maîtres florentins. Cet ouvrage est d'autant
plus remarquable qu'à son retour de Rome M. Hector Lemaire,
se trouvant à peu près sans ressources, a été obligé d'abandonner
l'Ecole des beaux-arts pour se livrer à des travaux de métier ;
mais les nécessités de la vie ne lui ont pas fait déserter les études
sérieuses, et son succès, qui fait honneur aux écoles de Lille,
ainsi qu'à ses maîtres, MM. Dumont et Falguière, est la récom-
pense légitime de sa persévérance et de son amour pour son art.
Les écoles de Lille sont déjà représentées à Rome par deux
pensionnaires de l'Etat, M. Léon-François Comerre (peintre,
1. Voir l'Art, 4' anniîe, tome II. page ;oj.
1876), dont les envois sont malheureusement assez tristes, il faut
l'avouer, et M. Cordonnier (sculpteur, 1877). Avec M. Hector
Lemaire, nous sommes à trois, mais en dépit du proverbe, ce
n'est pas une raison pour faire une croix. Qui sait en effet si
nous n'apprendrons pas bientôt un nouveau succès des écoles
lilloises i
Au Louvre. — Les portes du musée de la Renaissance
qui étaient fermées depuis deux mois viennent d'être réouvertes
au public.
La statue de M. Thiebs a Nancy. — On se rappelle le
concours ouvert pour l'érection d'une statue de M. Thiers sur la
place de la gare à Nancy, « hommage rendu par les départements
de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, des Vosges et des Ardennes,
au libérateur du territoire ». Un grand nombre de sculpteurs
distingués ont pris part à ce concours, et l'on conçoit que le jury
institué pour le juger n'ait pu se décider qu'après une longue
délibération, obligé qu'il était de choisir entre les esquisses de
MM. Delaplanche, Moreau-Vauthier, Émile Chatrousse, Amy,
Aizelin, Sanson, Taluet, Dumilàtre, Vidal, Dumaye, Pètre,
Bayault, Guilbert. Ce jury était composé de MM. Eugène Guil-
laume, Paul Dubois, Cavelier et Aimé Millet. Il a décerné le
premier prix (45,000 francs) à M. E. C. D. Guilbert, élève de
MM. Dumont et Chapu ; le second (3,000 francs) à M. Pètre,
jeune sculpteur messin; le troisième (2,000 francs) à M. Dumi-
làtre, et le quatrième (1,000 francs) à M. Bayault.
La somme de 45,000 francs allouée à M. Guilbert comprend
les frais d'exécution du monument.
Exposition de Saint-Germain. — Une exposition de
peinture et de sculpture s'est ouverte le 30 juin à Saint-Germain-
en-Laye sous le patronage de la commission des fêtes de cette
ville.
Une vente d'autographes. — M. Etienne Charavay, le
savant archiviste-expert, vient de publier « l'inventaire des
autographes et des documents historiques composant la collec-
tion de M. Benjamin Fillon, — séries V à VIII ». La vente de
ces quatre séries, — navigateurs, savants, écrivains, artistes dra-
matiques, — aura lieu à Drouot, le lundi 15 juillet 1878 et les
quatre jours suivants, à deux heures, par le ministère de M0 Bau-
dry, commissaire-priseur, assisté de M. Etienne Charavay.
Nous nous bornons pour aujourd'hui à ces indications, nous
réservant de revenir sur cette précieuse collection, dont le
catalogue offre le plus vif intérêt.
Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.