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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 3)

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Chronique française et étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16910#0370

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Frise composée et gravée par Le Prieur.

CHRONIQUE FRANÇAISE ET ETRANGERE

France. — Réorganisation de l'administration des Beaux-
Arts.— Les grands projets qui depuis quelques mois semblaient
rouler comme d'énormes nuages dans les sphères administratives
viennent de se résoudre en une petite et fine pluie de décrets
recueillie par le Journal officiel du 12 septembre. On avait parlé
d'un ministère des Beaux-Arts. On s'est borné à quelques mo-
difications dont voici la substance :

La direction des Beaux-Arts est transformée en une direc-
tion générale. A l'avenir on dira : <s Le directeur général des
Beaux-Arts ». Ce fonctionnaire aura la responsabilité absolue
de tout ce qui se fera dans les établissements placés sous ses
ordres. Aucune dépense ne pourra être faite sans son avis. C'est
lui qui présidera le conservatoire des musées nationaux et qui
proposera les acquisitions d'objets d'art. Le service des musées
relèvera directement de son autorité.

Cet article est le plus important des deux décrets. Il est
destiné à empêcher les conflits dont on se plaignait dans ces der-
niers temps, et à mettre plus d'unité dans l'administration. En
outre , laissant au directeur une heureuse initiative pour les
achats, il fait espérer que nos musées, surveillés par un homme
de goût et d'attention scrupuleuse, par un artiste éminent, comme
l'est M. Eugène Guillaume, ne perdront plus les occasions excep-
tionnelles de s'enrichir de chefs-d'œuvre indispensables à nos
collections.

Les autres articles sont relatifs aux inspecteurs des Beaux-
Arts dont les fonctions seront un peu plus importantes ; aux
employés de l'administration qui ne seront nommés qu'après
examen ; enfin au Conseil supérieur des Beaux-Arts dont la
composition est légèrement modifiée. De plus l'administration
centrale, qui comprenait cinq bureaux, en comprendra six à
l'avenir. Le bureau que dirige notre collaborateur M. Georges
Lafenestre, et que la dernière commission du budget avait trouvé
par trop chargé, est divisé en deux bureaux : i° Encouragement
des arts ; 20 Enseignement des arts.

Par application des nouveaux décrets, M. Eugène Guil-
laume, directeur des Beaux-Arts, a été nommé directeur général
des Beaux-Arts.

Le nouveau règlement du Conservatoire. — Le décret
réorganisant le Conservatoire, qui a paru en même temps que
celui sur la direction générale des Beaux-Arts, était attendu de-
puis plusieurs jours. Voici l'analyse de ce document :

Jusqu'ici notre École nationale de musique et de déclama-
tion n'avait été organisée que par des arrêtés ministériels. Afin
de placer le Conservatoire au même rang que l'École des Beaux-
Arts, les principales dispositions du nouveau règlement sont
fixées par décret du chef de l'État, à qui appartiendra à l'avenir
la nomination du directeur. C'est en vertu de ces dispositions
que M. Amb roise Thomas a été confirmé dans ses fonctions par
un décret du président de la République.

Ce règlement crée en outre une chaire de littérature dra-
matique, et ajoute à l'enseignement de la déclamation la lecture
à haute voix et la diction. Il apporte diverses modifications dans
l'organisation des cours d'harmonie et donne une plus grande
importance à l'étude des rôles dans les classes de déclamation
lyrique par la création d'accompagnateurs appointés. Enfin le
règlement fixe le nombre des classes pour chaque branche de -
l'enseignement, le chiffre de traitement de tous les professeurs,
ainsi que les limites d'âge pour l'admission des élèves.

— M. Eugène Guillaume, directeur général des Beaux-Arts,
vient de charger notre collaborateur, M. Charles Waltner, de
graver la Musique, cette statue de M. Delaplanche qui a obtenu
un si éclatant et si légitime succès. (Voir page 274 le dessin de
M. Eugène Delaplanche, d'après son marbre.)

— Un homme du goût le plus délicat, un curieux compé-
tent entre tous, M. le comte de la Béraudière, vient d'enrichir
les collections de son hôtel de la rue de Poitiers, de deux
gouaches exquises de Lavreince qui ont été supérieurement gra-
vées toutes deux ; l'une représente le Salon de Madame la du-
chesse de Luynes, l'autre celui de la princesse de Condé.

Exposition de la manufacture des Gobelins. — L'état de
délabrement de la manufacture des Gobelins avait rendu néces-
saire une construction provisoire pour y installer pendant
l'Exposition universelle nos collections de tapisseries. Cette ga-
lerie, qui devait être prête au mois de mai dernier, est enfin
achevée. Elle est remplie chaque jour par une foule de visiteurs
qui en assiègent littéralement les portes, depuis midi jusqu'à cinq
heures du soir, moment de la fermeture. C'est un petit bâtiment
en maçonnerie, sans étage, situé dans la première cour, à gauche
de la manufacture, et relié aux ateliers par une galerie plus
étroite, afin que le public puisse suivre la fabrication depuis le
canevas le plus simple jusqu'à la reproduction des tableaux
d'histoire les plus compliqués. Les collections sont classées par
 
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