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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 3)

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Chronique étrangère
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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16910#0085

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CHRONIQUE

— M. le Dr Schliemann, après un assez long séjour à
Londres, est sur le point de repartir pour Athènes, et de
reprendre bientôt après ses fouilles à Hissarlik ou ailleurs.

— Un moulage de l'Aiguille de Cle'opâtre sera placé au
South Kensington Muséum, dans la cour où sont réunis divers
monuments d'architecture.

— Pour faire de la place au British [Muséum , dont les
acquisitions sont incessantes, un bill, voté sur la proposition de
MM. Walpole et Lowe et de Sir John Lubbock, autorise les
administrateurs à transférer au Musée d'histoire naturelle, en
cours d'exécution à South Kensington, les collections de zoolo-
gie, géologie, paléontologie, minéralogie et botanique. La Na-
tional Gallery recevra tous les tableaux dont le British Muséum
sera obligé de se débarrasser.

— M. Théophile G. Pinches est nommé au British Muséum
au poste vacant depuis la mort de l'assyriologue George Smith.

Allemagne. — Une exposition moderne et rétrospective
d'art et d'industrie est ouverte actuellement à Hanovre. Les
grandes cathédrales d'Allemagne ont mis leurs « trésors » à la
disposition du comité, comme elles l'avaient fait lors de l'expo-
sition de Cologne en 1876.

— Un cours de peinture à fresque vient d'être institué à
r Académie des beaux-arts de Berlin. Le professeur est M. Chris-
tian Wilberg. Ce cours commencera très-prochainement.

Australie. — Il résulte d'un télégramme de Melbourne
qu'une exposition internationale aura lieu en cette ville en 1880.
Les autorités ont mis Carlton Gardens à la disposition du comité
de l'exposition. Il paraît même que le plan des bâtiments est
déjà prêt et que pour mettre la main à l'œuvre on n'attend plus
que les devis.

Belgique. — Nous avons annoncé récemment (voir page 45)
que l'exposition générale des beaux-arts s'ouvrirait à Bruxelles
le 20 août pour se fermer le 15 octobre.

Nous n'avions fait que reproduire un avis officiel qui nous
était adressé par la commission directrice de l'exposition.

Mais au moment où ce renseignement paraissait dans nos
colonnes, le Moniteur belge publiait un autre avis non moins
officiel ajournant au 5 septembre la date de l'ouverture de
l'exposition.

Cet ajournement est motivé par la prorogation du Salon de
Paris, et par le désir d'amener à l'exposition de Bruxelles les

FRANÇAISE. 71

principaux ouvrages exposés au palais des Champs-Élysées.
Voilà donc qui est bien entendu.

L'exposition de Bruxelles de 1878 s'ouvrira le 5 septembre
et se fermera irrévocablement le 15 octobre.

Les objets destinés à l'exposition doivent être adressés à la
commission directrice de l'exposition générale des beaux-arts, à
Bruxelles.

Le nombre des objets de même nature que chaque artiste
est admis à envoyer à l'exposition est limité à deux.
Nul objet n'est reçu après le 20 juillet.

Toutefois , les ouvrages qui figurent au Salon de Paris
pourront être admis jusqu'au 26 août inclusivement, à la con-
dition que les auteurs donnent à la commission directrice, avant
le 7 août, l'indication et les dimensions des œuvres qu'ils se
proposent d'exposer.

— Il est question de construire à Bruxelles un Panthéon
national en commémoration du cinquantième anniversaire de
l'indépendance de la Belgique. La première pierre serait posée
en 1880.

— Le second volume du savant ouvrage de M. Gevaert,
Histoire et théorie de la musique dans l'antiquité l, est sous
presse. L'auteur en corrige les dernières épreuves.

LAnnuaire du Conservatoire royal de Bruxelles, 2e année,
vient de paraître. C'est comme le premier un volume plein de
renseignements utiles. Il contient notamment un catalogue rai-
sonné du musée instrumental dont s'est enrichi le Conservatoire,
et qui sera complété par un album de photographies reprodui-
sant les instruments exotiques de ce musée, parmi lesquels on
signale deux instruments indiens.

Etats-Unis. — M. J. Loubat, membre de la New-York
historical Society, chevalier de la Légion d'honneur, etc., etc.,
vient de publier à New-York sous ce titre : The Médaille
history of the United States of America, un ouvrage qui offre
un vif intérêt au double point de vue de l'histoire et de la
numismatique. Nous rendrons compte de cette publication, faite
avec luxe, et qui se compose de deux volumes grand in-8, dont
un album de 170 eaux-fortes, gravées par Jules Jacquemart
d'après les médailles historiques des États-Unis.

Suisse. — Le Musée de Berne vient d'acquérir de fort
beaux vitraux provenant de la collection de M. le vicomte de
La Villestreux.

CHRONIQUE FRANÇAISE

Salon de 1878. — La distribution des récompenses a eu
lieu le 11 juillet à dix heures du matin au palais de l'Industrie,
et non plus comme les années précédentes à l'École des beaux-
arts, quelques élèves de l'École s'étant permis l'an dernier des
manifestations médiocrement académiques. Pour le même motif,
on s'est abstenu de distribuer les récompenses de l'École en
même temps que celles du Salon.

La cérémonie était présidée par M. Bardoux, ministre de
l'instruction publique et des beaux-arts, assisté de MM. Guil-
laume, directeur des beaux-arts, membre de l'Institut ; Tullo
Massarini, sénateur du royaume d'Italie, président du groupe
des beaux-arts à l'Exposition universelle ; le vicomte Delaborde,
Perrin, Dumont, Cavelier, Ballu, de Cardaillac, Lenoir, mem-
bres de l'Institut.

L'honorable ministre a ouvert la séance en prononçant un
discours que l'abondance des matières ne nous permet pas de
reproduire en entier.

Nous y avons remarqué une apologie du grand art, insépa-
rable de la France au même titre que la liberté, idée noble qui

ne soulèverait aucune objection si, sous prétexte de grand art,
le budget français ne payait tant de platitudes.

L'honorable ministre a résumé les réformes qu'il a récem-
ment introduites dans les écoles primaires et les lycées où l'en-
seignement du dessin est désormais obligatoire.

Après une allusion émue aux pertes que l'École a éprouvées,
et un souvenir donné à Daubigny, l'honorable ministre a pro-
noncé les paroles que voici :

« Il nous a semblé que chaque jour aussi l'opinion se pro-
nonçait davantage pour que le droit d'élire le jury et le droit
d'exposer fussent étendus à un plus grand nombre d'artistes
ayant fait leurs preuves.

« En déférant à ce désir, en continuant d'ouvrir largement
les expositions, l'État ne peut se désintéresser de l'un des
moyens les plus efficaces qui lui soient donnés d'exercer son
action sur les arts.

« Des expositions plus restreintes, et presque de choix,
pourraient en outre avoir lieu tous les cinq ans. Elles permet-

1. Voir l'Art, I™ année, tome III, page 238.
 
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