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Véron, Eugène: Le Salon de Paris 1878, [3]: scènes de la vie contemporaine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16910#0087
our mettre un peu d'ordre dans ces études, nous
découperons ce chapitre en quatre subdivisions': i° aux
champs; 2° à la mer; 30 à la ville; 40 dans le monde.
Ces parties pourront bien encore se confondre un peu
parfois. Ainsi nous classerons parmi les scènes mari-
times celles qu'ont été chercher M. Duez, M. Le Séné-
chal et tant d'autres, sur des plages ou sur des navires.
Nous aurions pu également les classer aux scènes
mondaines, mais nous avons tenu à rester fidèle, sauf
exception, à la lettre de nos subdivisions.
Aux champs. — Le plus remarquable des tableaux de cette catégorie est certai-
nement celui de M. Bastien-Lepage, les Foins. La peinture a toujours la même
vigueur et la même franchise d'exécution qui sont ordinaires à cet artiste, mais
jamais il n'avait atteint un ton aussi fin, aussi juste. Il y a là une harmonie des
valeurs et des couleurs, à laquelle il paraît difficile de rien ajouter. C'est un vrai
charme pour les yeux et à ce point de vue le paysage n'est pas moins réussi que
les personnages. Le modelé en pleine lumière est d'une vérité et d'une puissance
surprenantes. La tète, les bras surtout de la jeune fille sont merveilleux d'exécu-
tion. La construction de son corps est admirablement observée, et se sent partout à
travers le vêtement.
Il est impossible de la supposer mieux à son plan. On peut lui reprocher peut-
être quelque exagération dans l'hébétement qui résulte de l'excès de la fatigue. Il
est évident que, dans le moment choisi par l'artiste, le besoin de se reposer et de
1. Voir l'Art,4' année, tome II, pages 201 et 241, et tome III, pages ; et 49.
Encadrement tire de l'ouvrage intitulé : « Fêtes publiques données par la ville de Paris à l'occasion du mariage de Monseigneur le Dauphin, les 2j et 26 février MDCCLXX ».
Tome XIV. 10
découperons ce chapitre en quatre subdivisions': i° aux
champs; 2° à la mer; 30 à la ville; 40 dans le monde.
Ces parties pourront bien encore se confondre un peu
parfois. Ainsi nous classerons parmi les scènes mari-
times celles qu'ont été chercher M. Duez, M. Le Séné-
chal et tant d'autres, sur des plages ou sur des navires.
Nous aurions pu également les classer aux scènes
mondaines, mais nous avons tenu à rester fidèle, sauf
exception, à la lettre de nos subdivisions.
Aux champs. — Le plus remarquable des tableaux de cette catégorie est certai-
nement celui de M. Bastien-Lepage, les Foins. La peinture a toujours la même
vigueur et la même franchise d'exécution qui sont ordinaires à cet artiste, mais
jamais il n'avait atteint un ton aussi fin, aussi juste. Il y a là une harmonie des
valeurs et des couleurs, à laquelle il paraît difficile de rien ajouter. C'est un vrai
charme pour les yeux et à ce point de vue le paysage n'est pas moins réussi que
les personnages. Le modelé en pleine lumière est d'une vérité et d'une puissance
surprenantes. La tète, les bras surtout de la jeune fille sont merveilleux d'exécu-
tion. La construction de son corps est admirablement observée, et se sent partout à
travers le vêtement.
Il est impossible de la supposer mieux à son plan. On peut lui reprocher peut-
être quelque exagération dans l'hébétement qui résulte de l'excès de la fatigue. Il
est évident que, dans le moment choisi par l'artiste, le besoin de se reposer et de
1. Voir l'Art,4' année, tome II, pages 201 et 241, et tome III, pages ; et 49.
Encadrement tire de l'ouvrage intitulé : « Fêtes publiques données par la ville de Paris à l'occasion du mariage de Monseigneur le Dauphin, les 2j et 26 février MDCCLXX ».
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