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Baudot, Anatole de: L' architecture au Salon de 1878
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.16910#0170
ijo L'ART.
posséder, dan? ses archives, des dessins de cette remarquable manifestation de l'architecture civile
de la fin du moyen âge, et on ne peut que féliciter M. Devrez du travail consciencieux et intel-
ligent qu'il a fait pour établir ce relevé délicat.
Nous louerons aussi très-sincèrement les travaux de M. Magne fils, qui a exposé le projet
de restauration de l'église paroissiale de Montmorency et celui de l'hôtel de Pincé à Angers.
L'.artiste prouve qu'il a saisi le caractère de la Renaissance et qu'il en comprend bien
l'esprit. Toutefois, pour le projet de clocher qu'il propose pour l'église de Montmorency, on peut
regretter le parti pris d'englober cette tour de sa moitié dans les collatéraux; cette disposition se
comprend lorsque l'espace manque et que l'économie la plus stricte est imposée, mais ce n'était
pas le cas d'y recourir pour un édifice traité avec une grande richesse. Nous critiquerons
également la grille nouvelle projetée autour de l'hôtel de Pincé restauré; elle n'est pas heureuse
de composition et n'est pas dans le caractère de l'ensemble. A part ces observations, on ne peut
que féliciter M. Magne de la façon habile et consciencieuse dont sont étudiés et dessinés ces dessins.
M. Boitte a eu l'idée de chercher à reconstituer le mausolée du connétable de Montmorency,
œuvre de Jean Ballant, détruit en 1793, et dont, à part la corniche, il ne reste aujourd'hui que
des descriptions ou des dessins plus ou moins scrupuleux. Il ne semble pas que l'artiste ait bien
saisi le caractère de l'architecture du créateur, du moins en ce qui regarde le dôme qui n'est
pas en parfaite harmonie avec la partie inférieure; les détails en sont maigres, l'aspect banal.
La restauration du cénotaphe de Catherine de Valois, dont la statue seule a été conservée,
est préférable, le style est meilleur et l'ensemble a une certaine tenue architectonique, mais
M. Boitte pourrait mieux appliquer son talent à des restaurations plus utiles ou à des créations.
M. Selmersheim, esprit plus pratique, présente la restauration de l'église de Varennes (Saône-
et-Loire), dont il reconstitue l'ensemble et les détails avec un talent et un savoir sérieux.
Il faut citer aussi, dans ce même ordre d'idées, le travail de M. Gout sur le vieux pont
de Cahors (Lot); les essais de restauration de M. Benouville sur les églises de Daphni (Grèce), et
de Torcello, près de Venise; la restitution du château de Trye par M. Naples, mention honorable.
En fait de dessins et relevés, et ils sont assez nombreux puisqu'ils représentent plus de la
moitié des travaux exposés, nous signalerons les études d'architecture antique et d'architecture
italienne de M. Bernier qui ont exigé un immense travail ; le tombeau de Marguerite d'Autriche
dans l'église de Brou, parfaitement dessiné par M. Boudin ; les études de M. Deverin sur l'église
de Parthenay-le-Vieux (Deux-Sèvres), dont la façade principale est surtout bien dessinée et bien
rendue ; l'autel de Saint-Lazare dans l'ancienne cathédrale de Marseille, par M. Roustan, et enfin
les relevés consciencieux de l'église Saint-Léonard (Haute-Vienne), faits par M. Werlé.
A. de Baudot.
L'Architecture, composition de Galland.
posséder, dan? ses archives, des dessins de cette remarquable manifestation de l'architecture civile
de la fin du moyen âge, et on ne peut que féliciter M. Devrez du travail consciencieux et intel-
ligent qu'il a fait pour établir ce relevé délicat.
Nous louerons aussi très-sincèrement les travaux de M. Magne fils, qui a exposé le projet
de restauration de l'église paroissiale de Montmorency et celui de l'hôtel de Pincé à Angers.
L'.artiste prouve qu'il a saisi le caractère de la Renaissance et qu'il en comprend bien
l'esprit. Toutefois, pour le projet de clocher qu'il propose pour l'église de Montmorency, on peut
regretter le parti pris d'englober cette tour de sa moitié dans les collatéraux; cette disposition se
comprend lorsque l'espace manque et que l'économie la plus stricte est imposée, mais ce n'était
pas le cas d'y recourir pour un édifice traité avec une grande richesse. Nous critiquerons
également la grille nouvelle projetée autour de l'hôtel de Pincé restauré; elle n'est pas heureuse
de composition et n'est pas dans le caractère de l'ensemble. A part ces observations, on ne peut
que féliciter M. Magne de la façon habile et consciencieuse dont sont étudiés et dessinés ces dessins.
M. Boitte a eu l'idée de chercher à reconstituer le mausolée du connétable de Montmorency,
œuvre de Jean Ballant, détruit en 1793, et dont, à part la corniche, il ne reste aujourd'hui que
des descriptions ou des dessins plus ou moins scrupuleux. Il ne semble pas que l'artiste ait bien
saisi le caractère de l'architecture du créateur, du moins en ce qui regarde le dôme qui n'est
pas en parfaite harmonie avec la partie inférieure; les détails en sont maigres, l'aspect banal.
La restauration du cénotaphe de Catherine de Valois, dont la statue seule a été conservée,
est préférable, le style est meilleur et l'ensemble a une certaine tenue architectonique, mais
M. Boitte pourrait mieux appliquer son talent à des restaurations plus utiles ou à des créations.
M. Selmersheim, esprit plus pratique, présente la restauration de l'église de Varennes (Saône-
et-Loire), dont il reconstitue l'ensemble et les détails avec un talent et un savoir sérieux.
Il faut citer aussi, dans ce même ordre d'idées, le travail de M. Gout sur le vieux pont
de Cahors (Lot); les essais de restauration de M. Benouville sur les églises de Daphni (Grèce), et
de Torcello, près de Venise; la restitution du château de Trye par M. Naples, mention honorable.
En fait de dessins et relevés, et ils sont assez nombreux puisqu'ils représentent plus de la
moitié des travaux exposés, nous signalerons les études d'architecture antique et d'architecture
italienne de M. Bernier qui ont exigé un immense travail ; le tombeau de Marguerite d'Autriche
dans l'église de Brou, parfaitement dessiné par M. Boudin ; les études de M. Deverin sur l'église
de Parthenay-le-Vieux (Deux-Sèvres), dont la façade principale est surtout bien dessinée et bien
rendue ; l'autel de Saint-Lazare dans l'ancienne cathédrale de Marseille, par M. Roustan, et enfin
les relevés consciencieux de l'église Saint-Léonard (Haute-Vienne), faits par M. Werlé.
A. de Baudot.
L'Architecture, composition de Galland.