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Instytut Sztuki (Warschau) [Editor]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Editor]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Editor]
Biuletyn Historii Sztuki — 18.1956

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Nr. 4
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Rozprawy
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Obertyński, Zdzisław: Fletnia Jubala i młotki Pitagorasa: próba uzupełnienia interpretacji Biblii płockiej
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.41526#0477

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FLETNIA JUBALA I MŁOTKI PITAGORASA

considere comme le pere de la musiąue (4,41) et des
ecrivains posterieurs d’une autorite considerable le
confirment. Josephe Flayius fait mention de Jubal mu-
sicien, ainsi que deux gloire-s du Moyen Age. Isiidore
de Seville (f 636) et a sa suitę le savant benedictin et
archeveque de Mayence Rhaban Maur (t 856) (ML 82,
168; 1(11, 405i; 107, 008). Par contrę, chez d’a.utres eeri-
yains-copistes s’est introduite une erreur: au lieu de
Jubal, on mit Tubal et on attribua l’invention de la
musiąue a Tubalcain, demi-frere de Jubal. Cette erreur
nous explique dans cette scene qui represente la ,,mu-
sica diyina” la presence de Tubalcain frappant 1’enclu-
me au-dessous de David, to-us les deux sous 1’arc
gauche; elle explique aussi, pourąuoi sous 1’arc droit
a ete place Jubal, le demi-frere de Tubalcain. Aux
liens de l’art qui les unissent tous les trois, yiennent
s’ajouter les liens de sang entre les deux personnages
d’en bas. Mais Jubal est aussi le propre frere de Jabel,
le pere bilbliąue des pasteurs (gn. 4,20); voila pour-
ąuoi Fenlumineur le revetit d’un habit de patre, pareil
a celui que nous voyons p. ex. dans la scene de 1’An-
nonciation de la Nativite du Christ aux bergers de
Betlehem, sculpture qui orne le Portail Royal de la
cathedrale de Chartres du XII-e siecle. Le pasteur
s’y tenant a la dro-ite de l’ange et appuyant ses leyres
sur une flute a caisson, porte un yetement analogue —
le manteau excepte — a celui de Jubal sur nótre en-
luminure.
II. Tubalcain battant l’enclume de son marteau se
relie etroitement au personnage si-tue au-dessus de
1’effigie de Jubal, sous l’arc droit. Ce personnage frappe
d’une main avec un martelet un carillon a 8 clochettes
et tient dans- 1’autre un martelet plus long; c’est Py-
thagore que le M-oyen Age oonsidere aussi comme le
representant de la musiąue, dont la traditio-n grecąue
le fait inve-nteur et ce qu’affirme aussi Isidore de Se-
ville. Parmi les auteurs posterieurs, Guido d’Arezzo,
benedictin et plus tard camaldule, autorite serieuse en
matiere de science musicale theoriąue et pratiąue,
decrit la visite a-e Pythagore dans une forge et ses ob-
servations a propos de la relation des to-ns' a.vec la di-
mension des marteaux. La theorie de Pythagore con-

cemant 1’influence de la longueur de la corde vibrante
sur 1’acuite du ton, trouve son expression dans la cir-
constance, que sur notre miniaturę le second marteau
est plus long que le premier. On sait que chez les py-
thaigo-reens le nombre de dix etait co.nsidere comme
parfait, ce qui est symbolise par Tinstrument c-om-
pose de 8 clochettes et de deux martelets. Ceci a son
tour exprime l’execution parfaite de la psalmodie,
a laąuelle devait servir le psautier en ąuestion. Ce
carillon, ce „bumbulum“ medieval a, selon Rhaban Maur
d’apres le symibolisme du Moyen Age, une portee vrai-
ment primordiale pour le chant liturgiąue. II ne se
composait pas toujours de la mem-e ąuantite de clo-
chettes: celles-ci varient de 3' a 8. Sur notre miniaturę
le nombre -de 8 peut avoir aussi un sens symboliąue:
l’octave renferme toute Pechell-e des tons- ąue la psal-
modie gregorienne ne depasse guere; en tant qu’octave
di-atoniąue, elle n’a pas besoin d’aucun complement
ulterieur: elle constitue un ensemble parfait en lui-
meme. En outre, dans la liturgie le nombre de 8 peut
se rapporter aux octayes des principales solennites
dont la celebration durait 8 jouris, Enfin, on sait que
les pythagoreens formaient une sorte d’ass-ociation, de
confrerie dont le but et le reglement etaient emine-
ment ascetiąues. Conformement d la m-entalite de
l’ecrivain ou de Fenlumineur medieval Pythagore se
pretait parfaitement hien a etre place a cote des per-
sonnages bibliąues, David, Tubalcain et de Jubal.
La place occupee par notre miniaturę en tete du
psautier n’-est point 1’effet d’un caprice ou d’une phan-
taisie d’artiste, mais au contraire elle a ete chosie a des-
sein. Le but de Fenlumineur c’etait, a travers le sym-
bolisme des personnages- representes sur la miniaturę
et des faits consideres- comme historiąues, harmo-niser
les efforts des membres du choeur liturgiąue, afin de
leur faire executer d’une maniere- adeąuate la psalmo-
die qu’ils etaient en train de commencer. Le ^.magister
chori” (= Pythagore) donnę le s-ignal d’ouverture; ceux
qui prennent part a la psalmodie (= David) se confor-
-ment a ses indications, obseryent le rythm-e (= Tubal-
cain) et soutienne-nt la melodie gregorienne (= Jubal).
 
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