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La chronique des arts et de la curiosité — 1868

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Nr. 22 (31 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26660#0125
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LA CHRONIQUE DES ARTS.

87

Rubens (Pierre-Paul). Sainte Thérèse intercédant pour
les âmes du purgatoire. Bois. H., 65 c.; 1., 48 c. Le tableau
gravé par Bolswert et à l’eau-forte par Spruyt, provient
des célèbres collections du prince de Rubempré, vendue à
Bruxelles, en 1765; de Bramcamp d’Amsterdam, en 1771;
de M. Van Saceghem de Gand, Bruxelles 1S51; et de
M. Th. Patureau en 1857 ; il est décrit au catalogne rai-
sonné de Smith, tome II, page 22, n° 76. 16,050 fr.

Ruysdael (Jacques). Environs de Haarlem. Bois. H.,
52 c.; h, 66 c. Site plat et boisé d’une vaste étendue.
5,050 fr.

Steen (Jan). Scène d’intérieur. Bois. II., 64 c.; h, 47 c.

1,000 fr.

VENTE THÉOD.ORE ROUSSEAU.

GRAVURES.

Commissaire-priseur : Me Ch. Pillet.

Expert : M. Clément.

(1er mai.)

Nous appellerons plus particulièrement l’attention
de nos lecteurs sur les prix élevés atteints par quel-
ques eaux-fortes modernes qui figuraient dans cette
vente. Les pièces de Méryon, de Rousseau, de Millet,
en belles épreuves, sont déjà classées dans des cartons
qui les gardent. Prochainement elles seront littérale-
ment introuvables.

Duker (Albert). Adam et Ève (B. 1). Sur papier à la tète
de bœuf. 265 fr.

-La Famille du Satyre (B. 69). 150 fr.

-La Dame à cheval (B. 82). 168 fr.

-Les Armoiries à la tète de mort (B. 101). 825 fr.

Gelée (Claude, dit le Lorrain). Le Soleil couchant. (R.
D. 15). Troisième état, avant le millésime 1634. 172 fr.

-Le Campo Vaccino (R. D. 23). De la plus grande

rareté. R. Dumesnil indique le premier état comme unique.
406 fr.

-Son Œuvre en 32 pièces. 1 vol. in-4°, oblong. An-
ciennes épreuves. 258 fr.

Leyde (Lucas de). La Sainte Famille (B. 85). 455 fr.

-Repos en Égypte (B. 38). 380 fr.

-Saint George (B. 121). 200 fr.

-Les Pèlerins (B. 149). 105 fr.

-La Laitière (B. 158). 225 fr.

Millet (J.-F.). Les Bêcheurs, premier état avant le ciel-
41 fr. Les Glaneuses; Jeune Mère donnant à manger à
son enfant, publiée par la Gazette des Beaux-Arts. 26 fr.
Trois pièces gravées à l’eau-forte, rares.

Raimondi (Marc-Antoine). Deux Faunes portant un enfant,
d’après un bas-relief antique (B. 230). 830 fr.

Rembrandt (Van Rhyn). Portrait de Rembrandt dessinant.
Charles Blanc, 235. Avant le paysage, avec la main droite
et la manchette de la gauche en blanc. 700 fr.

--- L’Annonciation aux bergers. C. B. 19. 375 fr.

Jésus-Christ guérissant les malades, dite la Pièce
de cent florins. C. B. 49. Premier état de Bartsch. 5,510 fr.

— Le Paysage aux trois arbres. C. B. 315. 1,305 fr.

' Portrait de Faustus. C. B. 84. Avant le travail à la
pointe sèche. 185 fr.

Rousseau (Théodore). Le Chêne déroché gravé à l’eau-
lorte. Premier état imprimé sur papier japonais. 29 fr.

— La même estampe, imprimée sur vieux papier,
publié par la Gazette des Beaux-Arts. 22 fr.

Ruysdael (Jacques). Le Champ bordé d’arbres (B. 5).
85 fr.

QUINZE TABLEAUX DE M. D1AZ.

Commissaire-priseur : M« Boussaton.

Expert : M. Dukand-Ruel.

La vente de ces quinze tableaux, qui appartenaient
à un amateur, a produit 34,620 fr.

Le Réveil de Jésus. 4,100 fr.

Les Caresses de l’amour. 2,300 fr.

Le Bas-Breau; Fontainebleau. 3,000 fr.

Le Papillon. 2,160 fr.

Le Mont Girard; vue prise dans la forêt de Fontaine-
bleau. 2,300 fr.

Les dernières larmes. 2,450 fr.

La Sorcière. 1,700 fr.

L’Improvisatrice. 1,800 fr.

Le Retour de la chasse. 1,780 fr.

Nymphe et Amour. 1,700 fr.

Paysage oriental. 3,025 fr.

Enfants turcs jouant avec des chiens. 2,650 fr.
La Récréation. 4,025 fr.

A la vente de quelques tableaux appartenant à la
succession de feu M. Vandersnickt à Bruxelles, un
intérieur de galerie par Breughel et Franck a été
adjugé 1,850 fr. à M. Ileven pour M. M...; et le mas-
sacre des échevins de Louvain, une des premières
œuvres de Leys. 4,800 fr.

Par erreur, nous avons désigné dans notre dernier
numéro M. Charles Pdlet comme commissaire-priseur
de la vente Marmontel; c’est M. Boussaton qui a
dirigé cette vente importante.

VENTES PROCHAINES.

VENTE CLÉS1NGER.

MARBRES, TERRES CUITES, BRONZES.

Il n’est pas besoin de vanter le talent de Clésinger ;
c’est un sculpteur de race, une nature originale et
puissante, d’une fertilité inépuisable, d’une fougue
étonnante d’exécution, et qui pourrait dire comme
Puget : « Les marbres tremblent quand ils me sentent
approcher. » 11 a apporté dans cet art calme, un peu
froid peut-être sous sa blancheur sereine, un mouve-
ment, une ardeur, une palpitation de vie, et ce résul-
tat, il ne l’a pas obtenu en sacrifiant ou en altérant
la pureté des formes et la correction des lignes. On
n’a pas oublié la Femme piquée par un serpent, la
Bacchante se roulant sur des pampres, et ces bustes
d’une grâce si vivante et d’un travail si fin et si
souple, où le marbre semblait obéir comme une cire
molle au doigt de l’artiste. Sans avoir rien perdu de
son charme, Clésinger, pour qui Rome est devenue
comme une seconde patrie, a gagné en force, en élé-
vation et en grandeur, et pour s’en convaincre, il suf-
fit de jeter un coup d’œil sur les œuvres vraiment
monumentales que sa vente renferme : l’Ariane,
groupe superbe, un chef-d’œuvre; l’artiste n’a rien
fait de plus beau, de plus fort, de plus magistral ; —
la Lucrèce mourante, taillée dans un marbre si pur
qui ressemble à du jade; la Sapho, une œuvre digne
aussi de la statuaire antique ; —• le-Taureau romain ;
— les bustes de George S and, de Rachel, de Char-
lotte Corday, de Judith, ceux du roi Gérôme, du
prince Napoléon, de Ledru-Rollin, etc.

Les terres cuites et les bronzes sont en grande
partie des reproductions des originaux en marbre.
Citons cependant la Paix, magnifique groupe d’après
l’esquisse présentée à l’Empereur en 1866, un superbe
buste de César dans le goût antique, comme on les
comprenait sous la renaissance, un buste de S. S. le
pape Pie IX, retouché et fini par le cardinal Antonelli,
celui de Napoléon III, le plus beau portrait de l’Em-
pereur que le statuaire ait produit.

On voit que nous n’avions pas tort de dire, en com-
mençant ces lignes, que la vente Clésinger n’était pas
une vente ordinaire.

C’est là, pour les adorateurs de la statuaire, ce bel
art si magnifiquement décoratif et si royalement
luxueux, une occasion, qui peut ne pas se représen ter
de longtemps, d’acquérir pour leurs palais, leurs
châteaux, leurs villas, quelqu’un de ces nobles grou-
pes dignes des musées les plus sévèrement choisis, de
ces délicieux bustes de femme qui seraient l’ornement,
la grâce et le sourire d’une bibliothèque, d’un cabinet
d’étude, d’une salle de bains, d’une serre de fleurs
rares continuant un salon; de ces terres cuites et de
ces bronzes qui gardent empreint le cachet de l’artiste
comme l’œuvre originale.

Quelle haute élégance le marbre donne tout de suite
à une demeure! Il y a des tableaux partout, bons,
médiocres ou mauvais; mais une statue, un buste

d’art est une rareté qui ne se rencontre que chez le
plus riches, les plus délicats, les plus intelligents. La
statuaire, quand elle confie ses rêves de beauté au
marbre et au bronze, n’a rien à redouter des tapisse-
ries splendides, des dorures brillantes, des meubles
incrustés; elle règne partout en souveraine et s’associe
à tous les luxes, qu’elle domine; l’âge ne peut rien
sur elle, et lorsque les tableaux des maîtres s’éva-
nouissent sous la lente fumée du temps, elle reste tou-
jours jeune, toujours belle, et regarde passer les siècles
du haut de son piédestal ; il faut la barbarie volon-
taire de l’homme pour la détruire. Apelles n’est plus
qu’un nom, son œuvre a disparu; mais les figures
détachées du Parthénon par lord FJgin ont conservé
la gloire de Phidias.

Cette réunion de groupes, de statues, de bustes en
marbre, de terres cuites et de bronzes, tous portant
la signature d’un maître illustre, est, dans le monde
de l’art, nous ne craignons pas de le dire, un grand
événement; il y a rarement, même aux plus belles
époques, une telle conjonction de chefs-d’œuvre.

La vente aura lieu rue du Helder, 19, le 5 juin,
après quatre jours d’exposition, par le ministère de
M* Charles Pillet, commissaire-priseur, rue de la
Grange-Batelière, 10, assisté de M. Haro, peintre-
expert, rue Bonaparte, 20.

THÉOPHILE GAUTIER.

COLLECTION SLAES-COCKX.

3e Partie.

TABLEAUX MODERNES ET AQUARELLES.

Vente à Bruxelles par MM. Mostinck etEliat, notaires,

sous la direction de M. Jules de Browère, expert.

Cette vente, qui se fera du 10 au!2 juin, à Bruxel-
les, rue Neuve, 61, la demeure de feu M. Slaës-Cockx,

— sorte de buen-retiro, où affluaient auprès de cet
antiquaire d’un mérite des plus distingués, les riches
amateurs et les artistes d’un talent réel, — compren-
dra la troisième partie de ses collections, la dernière
mise aux enchères : — les tableaux modernes. Le
succès des dernières ventes a dépassé nos prévisions.

— Les chiffres sont d’une importance telle, que nous
les mettrons sous les yeux de nos lecteurs; — mais,
en- attendant, nous croyons devoir appeler l’attention
des amateurs sur les tableaux qui vont être mis en
adjudication. — Des modernes, nous avons dit; mais
des modernes avec lesquels on compte et. qui ne man-
quent pas de valeur: MM. Campotosto (Jeune fille
au bord, d’un ruisseau) ; Leou Dansaert (le Duo
d’Amateurs) ; Henri et Laurent de Beuil, Charles de
Groux, un peintre d’histoire dont la Gazette des
Beaux-Arts a publié : le Prêche de Junius ; — J.-B.
de Jonghes [Paysage boisé)] — César du Cornet, le
peintre sans bras (Siège de la citadelle d’Anvers);

— H. Herzog de Dusseldof (Paysage, site de la Ba-
vière) ; — F. Huygens (fleurs et accessoires), Lapito,
M.-A. Koekkoek, Verboeckooven, Ommeganck, Pe-
crus, J.-D. Stevens, etc., etc.

Que cette vente atteigne au delà des estimations
faites par celui qui en est le directeur, — un jeune et
très-habile expert de Bruxelles, M. Jules de Brauwère,

— personne ne s’en étonnera, car les goûts et les ap-
titudes de M. Slaës-Cockx l’avaient dès sa jeunesse
porté vers la carrière artistique.

Du reste, pourquoi 11e dirions-nous pas un dernier
mot sur celui qui s’était créé uu si grand nombre
d’excellentes relations basées sur la confiance, l’estime
et ia sympathie des amateurs ?

Dès sa jeunesse, M. Sloës-Cockx fut porté vers la
carrière artistique. Il débuta en 1824, à Bruxelles,
comme graveur, dans l’atelier de la calchographie
royale, dirigé par Goubau et où il se trouva avec Ma-
dou, Gibèle, Van der Haert, Lauters, Norman, Van
flamme, Ileger et son frère Louis Slaës.

A la mort de Goubau avec lequel disparut l’établis-
sement calchographique, il entra à l’atelier d’Ode-
vaere, peintre du roi Guillaume, où il ne tarda pas à
se faire remarquer par son talent tout particulier à
saisir l’expression et la ressemblance dans les por-
traits ; ce talent lui valut l’honneur de peindre d’après
 
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