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Champeaux, Alfred de: Exposition universelle de 1878, [2]: la collection de S. A. R. le prince de Galles
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16910#0192
EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
LA COLLECTION
DE S. A. R. LE PRINCE DE GALLES'
(suite et fin)
ORFEVRERIE ET BIJOUTERIE
' m^LÂ ORMÉE en troP Peu de temps pour qu'il
Moï^^^^r S0lt possible d'y trouver une histoire
Il ^$M!!w9 complète de l'orfèvrerie dans les Indes,
{Ât»*o\ la collection de S. A. R. le prince de
ÉGalles ne possède en effet que de très-
rares spécimens de travail ancien, mais
par suite de la richesse et de l'impor-
§fl tance des pièces qui la composent, on
y aperçoit les caractères généraux des
J^^^S*^ civilisations.qui se sont développées suc-
^=J|jfc^ cessivement dans la péninsule. Malgré la
^ décadence que subissent actuellement les
arts industriels indigènes, les traditions
anciennes de la fabrication et la transmission des procédés
spéciaux sont encore si vivaces dans le pays, que le génie
particulier de chaque race se reconnaît dans les nombreux
ouvrages modernes exposés au palais du Champ-de-Mars.
Les formes des vases d'or et d'argent de la collection étant
ïMÊ VOlJ!m Tm très-variées, il nous semble utile, avant d'en entreprendre une
'ifPf S ---revue rapide, de signaler les objets qui se répètent le plus
\$ A souvent et qui sont particuliers à la vie indienne. Ce sont des
tim, M'3ef?~ Im vases à bétel, « pan-dan »; des vases à parfum, « atar-dan »;
des aspersoirs à eau de rose; des jarres^ « sarai ».; des four-
Lettre tirée de l'alphabet de Théodo.e de Bry. neaux de pipe, « hookali » ; des encriers, ce kulum-dan » ; des
bouteilles à eau, « surahi ».
Les produits de l'orfèvrerie provenant d'Ahmedabad conservent l'aspect vigoureux et artistique
de Part touranien dont on retrouve aussi les traces vivantes dans les plateaux de l'intérieur, chez
les tribus des Gonds et chez les peuplades de l'Himalaya.
La collection appartenant à Mme Rivett-Carnac et celle de M. Castellani offrent une série
complète de bijoux en usage chez les peuples du centre de l'Inde qui excite vivement l'intérêt de
l'historien. Ce sont des torques et des bracelets semblables à ceux de la période celtique, des
diadèmes et des pendants d'oreille dont le travail rappelle les plus anciens produits de l'orfèvrerie
que l'on connaisse. Ces bijoux sont couverts d'ornements de forme granulée, soudés avec une
extrême délicatesse. Certains d'entre èux présentent une grande ressemblance avec les antiquités
Voir l'Art, 4= année, tome II, page 505, et tome III, page 81.
Tome XIV.
22
LA COLLECTION
DE S. A. R. LE PRINCE DE GALLES'
(suite et fin)
ORFEVRERIE ET BIJOUTERIE
' m^LÂ ORMÉE en troP Peu de temps pour qu'il
Moï^^^^r S0lt possible d'y trouver une histoire
Il ^$M!!w9 complète de l'orfèvrerie dans les Indes,
{Ât»*o\ la collection de S. A. R. le prince de
ÉGalles ne possède en effet que de très-
rares spécimens de travail ancien, mais
par suite de la richesse et de l'impor-
§fl tance des pièces qui la composent, on
y aperçoit les caractères généraux des
J^^^S*^ civilisations.qui se sont développées suc-
^=J|jfc^ cessivement dans la péninsule. Malgré la
^ décadence que subissent actuellement les
arts industriels indigènes, les traditions
anciennes de la fabrication et la transmission des procédés
spéciaux sont encore si vivaces dans le pays, que le génie
particulier de chaque race se reconnaît dans les nombreux
ouvrages modernes exposés au palais du Champ-de-Mars.
Les formes des vases d'or et d'argent de la collection étant
ïMÊ VOlJ!m Tm très-variées, il nous semble utile, avant d'en entreprendre une
'ifPf S ---revue rapide, de signaler les objets qui se répètent le plus
\$ A souvent et qui sont particuliers à la vie indienne. Ce sont des
tim, M'3ef?~ Im vases à bétel, « pan-dan »; des vases à parfum, « atar-dan »;
des aspersoirs à eau de rose; des jarres^ « sarai ».; des four-
Lettre tirée de l'alphabet de Théodo.e de Bry. neaux de pipe, « hookali » ; des encriers, ce kulum-dan » ; des
bouteilles à eau, « surahi ».
Les produits de l'orfèvrerie provenant d'Ahmedabad conservent l'aspect vigoureux et artistique
de Part touranien dont on retrouve aussi les traces vivantes dans les plateaux de l'intérieur, chez
les tribus des Gonds et chez les peuplades de l'Himalaya.
La collection appartenant à Mme Rivett-Carnac et celle de M. Castellani offrent une série
complète de bijoux en usage chez les peuples du centre de l'Inde qui excite vivement l'intérêt de
l'historien. Ce sont des torques et des bracelets semblables à ceux de la période celtique, des
diadèmes et des pendants d'oreille dont le travail rappelle les plus anciens produits de l'orfèvrerie
que l'on connaisse. Ces bijoux sont couverts d'ornements de forme granulée, soudés avec une
extrême délicatesse. Certains d'entre èux présentent une grande ressemblance avec les antiquités
Voir l'Art, 4= année, tome II, page 505, et tome III, page 81.
Tome XIV.
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