DOI article:
Jakubowski, Zbigniew: Madonna z Dzieciątkiem w krakowskim klasztorze kanoników regularnych - dzieło Łukasza Cranacha St.
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.48235#0156
ZBIGNIEW JAKUBOWSKI
II. 28. L. Cranach St., Polowanie,
fragment, Wiedeń
II. 29. L. Cranach St., Portret J. Cus-
piniana, fragment
II. 30. Ł. Cranach St., Odpoczynek
w czasie ucieczki do Egiptu, fragment,
Berlin
disciple de Cranach, ou bien d’une copie executee a Cracovie.
La finesse du paysage, les petites figures des cavaliers, le
teint eclatant des visages, les couleurs et la translucidite
de l’ensemble, sont coux d’une oeuvre originale, quel qu’en
soit 1’auteur.
La provenance allemande, 1’ideologie protestante et le
rang artistique de l’oeuvre — autant d’indices plaidant pour
Cranach. Entre indice et preuve cependant, la difference
est- grandę. Les preuves ont ete decouvertes au cours
d’une comparaison minutieuse du tableau de Cracovie avec
d’autres ouvrages dont Cranach est 1’auteur inconteste,
notamment avec des oeuvres du maitre se trouvant
en Hongrie, en Tchecoslovaquie, en RFA et RDA, en
Belgique, en Hollande et en France. Or, la Madonnę de
Cracovie, misę a cóte de Venus et l’Amour, des portraits
des Cuspignani, de Martin Luther et de Katherine Boro,
semble bien etre l’oeuvre du meme pinceau. On y voit le
type ,,4 la Cranach” de femme aux epaules tombantes;
la position des mains, 1’inclination du corps, le port de la
tete, tout cela appartient au repertoire du maitre allemand.
Le visage de la Yierge de Cracovie ressemble sensiblement
a celui de Sybille de Clbves du Musee de Roims. Des affinites
frappantes se manifestent aussi dans la faęon de peindre la
bouche, les yeux et les oreilles. Au premier instant il est
difficile de distinguer les details peints inoontestablement par
Cranach de ceux du tableau cracovien.
L’sxamen du paysage porte a des conclusions identiques.
La facon de traiter les buissons, les arbres d’une epaisseur
impressionnante, semble elle aussi indiquer Cranach, celui de
La Chasse, Fuite en Egypte etc. De meme les couleurs: vert
olive du paysage, bleu des montagnes a 1’horizon, les contrastes
entre les nuances chaudes et froides, tout cela dans le tableau
de Cracovie evoque la palette de Cranach et contribue a cor-
roborer notre these.
En consideration de ce qui vient d’etre relate, il est
permis d’affirmer que le tableau representant la Vierge et
1’Enfant, se trouvant dans le couvent cracovien des chanoines
reguliers, est l’oeuvre de Lucas Cranach 1’Aine. Les documents
consultes et les recherches effectuees permettent d’en fixer
la datę d’execution — annees trente du XVI® siecle, et le
lieu — l’atelier wittembergeois du maitre. Tout semble
indiquer que c’est le maitre meme qui en a ete personnelłement
1’auteur. Si l’ouvrage n’etait cependant qu’un produit de
1’atelier de Cranach, ceci n’en amoindrirait nullement la
valeur, vu que la maitre etait, dans son atelier, un directeur
vigilant, veillant a ce que le travail soit execute strictement
selon ses idees et ses indications.
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II. 28. L. Cranach St., Polowanie,
fragment, Wiedeń
II. 29. L. Cranach St., Portret J. Cus-
piniana, fragment
II. 30. Ł. Cranach St., Odpoczynek
w czasie ucieczki do Egiptu, fragment,
Berlin
disciple de Cranach, ou bien d’une copie executee a Cracovie.
La finesse du paysage, les petites figures des cavaliers, le
teint eclatant des visages, les couleurs et la translucidite
de l’ensemble, sont coux d’une oeuvre originale, quel qu’en
soit 1’auteur.
La provenance allemande, 1’ideologie protestante et le
rang artistique de l’oeuvre — autant d’indices plaidant pour
Cranach. Entre indice et preuve cependant, la difference
est- grandę. Les preuves ont ete decouvertes au cours
d’une comparaison minutieuse du tableau de Cracovie avec
d’autres ouvrages dont Cranach est 1’auteur inconteste,
notamment avec des oeuvres du maitre se trouvant
en Hongrie, en Tchecoslovaquie, en RFA et RDA, en
Belgique, en Hollande et en France. Or, la Madonnę de
Cracovie, misę a cóte de Venus et l’Amour, des portraits
des Cuspignani, de Martin Luther et de Katherine Boro,
semble bien etre l’oeuvre du meme pinceau. On y voit le
type ,,4 la Cranach” de femme aux epaules tombantes;
la position des mains, 1’inclination du corps, le port de la
tete, tout cela appartient au repertoire du maitre allemand.
Le visage de la Yierge de Cracovie ressemble sensiblement
a celui de Sybille de Clbves du Musee de Roims. Des affinites
frappantes se manifestent aussi dans la faęon de peindre la
bouche, les yeux et les oreilles. Au premier instant il est
difficile de distinguer les details peints inoontestablement par
Cranach de ceux du tableau cracovien.
L’sxamen du paysage porte a des conclusions identiques.
La facon de traiter les buissons, les arbres d’une epaisseur
impressionnante, semble elle aussi indiquer Cranach, celui de
La Chasse, Fuite en Egypte etc. De meme les couleurs: vert
olive du paysage, bleu des montagnes a 1’horizon, les contrastes
entre les nuances chaudes et froides, tout cela dans le tableau
de Cracovie evoque la palette de Cranach et contribue a cor-
roborer notre these.
En consideration de ce qui vient d’etre relate, il est
permis d’affirmer que le tableau representant la Vierge et
1’Enfant, se trouvant dans le couvent cracovien des chanoines
reguliers, est l’oeuvre de Lucas Cranach 1’Aine. Les documents
consultes et les recherches effectuees permettent d’en fixer
la datę d’execution — annees trente du XVI® siecle, et le
lieu — l’atelier wittembergeois du maitre. Tout semble
indiquer que c’est le maitre meme qui en a ete personnelłement
1’auteur. Si l’ouvrage n’etait cependant qu’un produit de
1’atelier de Cranach, ceci n’en amoindrirait nullement la
valeur, vu que la maitre etait, dans son atelier, un directeur
vigilant, veillant a ce que le travail soit execute strictement
selon ses idees et ses indications.
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