DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Chmarzyński, Gwido: Les vitraux du moyen âge à Toruń
DOI Artikel:Chmarzyński, Gwido: "La mise en Croix" à Lignowy en Poméranie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34807#0009
cées d'une manière différente dans !es vitraux de Toruń. Les
courants nouveaux venant du Sud (des Tchèques) ont eu une in-
fiuence décisive sur ie styie de {'artiste de Toruń; cependant, bien
que pius jeune que i'auteur des vitraux de Chełmno, ii ne fut point
iibre d'une certaine dépendance de i'ateiier qui travaiiia pour cet-
te viiie. Ces traces d'infiuences nous permettent d'étabiir appro-
ximativement ie temps de ia création du i-er groupe des vitraux
de Toruń pour ies années vers 1380.
Le styie des vitraux de S-te Barbe ies apparente aux peintu-
res des contreforts de i'égiise de Notre Dame à Toruń — par con-
séquent ii est permis de croire qu'iis sont contemporains à ia po-
iychromie de cette égiise, executée vers 1400. Les infiuences des
nouveiies tendances de l'art tchèque, qui justement à cette époque
créait ie canon des „beiies Madones" — se iaissent percevoir net-
tement dans ies vitraux en question. — Les fragments, conservés
au Musée Municipa) de Toruń, proviennent pour ia piupart du mê-
me ateiier, qui exécuta ies vitraux avec S-te Barbe. Les nombreux
traits communs à ces vitraux et à ia poiychromie de i'égiise de No-
tre Dame, et ia dépendance des vitraux du groupe précédant, du
centre artistique de Chełmno — tout ceia nous permet de croire,
que ies ateiiers qui produisirent ces oeuvres furent des ateiiers du
pays; cette hypothèse est d'autant pius admissibie, que d'autres
vitraux conserves en Poméranie permettent d'observer ies mêmes
traits communs (ie château de Maiborg, à Lisewo Maiborskie)— et
que ies notes archivâtes nous apprennent qu'au XiV-e s. se con-
stitua à Toruń ie corps de métier des vitriers.
GWIDO CHMĄRZYŃSKł — „LA MISE EN CROIX" À LIGNOWY
EN POMÉRANIE.
Le Musée du Diocèse de Peipiin possède dans ses coiiec-
tions un tabieau peint sur une pianche de chêne (80X130 cm.),
et représentant ia scène de ia mise en Croix (tabie X, fig. 6).
ü fut transporté au Musée de i'égiise paroissiaie de Lignowy (di-
strict de Tczew). La composition du tabieau est conforme au schè-
me iconographique qui fut presque de rigueur vers ia fin du XiV-e
et au début du XV-e s.; cependant ie styie de i'oeuvre permet
d'observer des signes du naturaiisme propre à i'art des pays du
nord de ['Europe, et qui devait aboutir aux réatisations artistiques
de Moses et de Muitscher. Le tabieau de Lignowy est d'autant
pius intéressant qu'évidemment ii fut créé dans i'orbite des infiu-
ences de i'art de Coiogne et de Westphaiie, où ie maître Conrad
courants nouveaux venant du Sud (des Tchèques) ont eu une in-
fiuence décisive sur ie styie de {'artiste de Toruń; cependant, bien
que pius jeune que i'auteur des vitraux de Chełmno, ii ne fut point
iibre d'une certaine dépendance de i'ateiier qui travaiiia pour cet-
te viiie. Ces traces d'infiuences nous permettent d'étabiir appro-
ximativement ie temps de ia création du i-er groupe des vitraux
de Toruń pour ies années vers 1380.
Le styie des vitraux de S-te Barbe ies apparente aux peintu-
res des contreforts de i'égiise de Notre Dame à Toruń — par con-
séquent ii est permis de croire qu'iis sont contemporains à ia po-
iychromie de cette égiise, executée vers 1400. Les infiuences des
nouveiies tendances de l'art tchèque, qui justement à cette époque
créait ie canon des „beiies Madones" — se iaissent percevoir net-
tement dans ies vitraux en question. — Les fragments, conservés
au Musée Municipa) de Toruń, proviennent pour ia piupart du mê-
me ateiier, qui exécuta ies vitraux avec S-te Barbe. Les nombreux
traits communs à ces vitraux et à ia poiychromie de i'égiise de No-
tre Dame, et ia dépendance des vitraux du groupe précédant, du
centre artistique de Chełmno — tout ceia nous permet de croire,
que ies ateiiers qui produisirent ces oeuvres furent des ateiiers du
pays; cette hypothèse est d'autant pius admissibie, que d'autres
vitraux conserves en Poméranie permettent d'observer ies mêmes
traits communs (ie château de Maiborg, à Lisewo Maiborskie)— et
que ies notes archivâtes nous apprennent qu'au XiV-e s. se con-
stitua à Toruń ie corps de métier des vitriers.
GWIDO CHMĄRZYŃSKł — „LA MISE EN CROIX" À LIGNOWY
EN POMÉRANIE.
Le Musée du Diocèse de Peipiin possède dans ses coiiec-
tions un tabieau peint sur une pianche de chêne (80X130 cm.),
et représentant ia scène de ia mise en Croix (tabie X, fig. 6).
ü fut transporté au Musée de i'égiise paroissiaie de Lignowy (di-
strict de Tczew). La composition du tabieau est conforme au schè-
me iconographique qui fut presque de rigueur vers ia fin du XiV-e
et au début du XV-e s.; cependant ie styie de i'oeuvre permet
d'observer des signes du naturaiisme propre à i'art des pays du
nord de ['Europe, et qui devait aboutir aux réatisations artistiques
de Moses et de Muitscher. Le tabieau de Lignowy est d'autant
pius intéressant qu'évidemment ii fut créé dans i'orbite des infiu-
ences de i'art de Coiogne et de Westphaiie, où ie maître Conrad