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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0254

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L'ÉGYPTE.

§ 2. — la TOMBE DE l'âNCIEN EMPIRE.

Parmi les monuments funéraires de l'Ancien Empire, ceux qui les
premiers sollicitent l'attention du voyageur curieux des choses de
l'Egypte, ce sont les Pyramides. Bien avant d'arriver au Caire, on aper-
çoit, au-dessus de cette fine brame qui monte du sol échauffé par le
soleil, au-dessus de la poussière que soulève sous ses pas la population
d'une grande ville, la pointe de ces montagnes de pierre, qui, dans ce
grand éloignement, paraît presque effilée et légère, tant elle monte
haut à l'horizon (Planche 1,2).

La première visite du touriste est pour les Pyramides, et plus d'un
Européen quitte la vallée du Nil sans avoir vu d'autre édifice antique.
11 croit connaître l'architecture égyptienne parce que quelques Arabes,
criants et hurlants, l'ont hissé tout essoufflé jusqu'au sommet de la
pyramide de Ghéops, ou qu'ils l'ont poussé, les jambes écarquillées,
dans ces couloirs de l'intérieur qui laissent des souvenirs si dés-
agréables à quiconque les a parcourus ; pendant tout le temps que l'on
y chemine, on n'a qu'une idée, se tenir en équilibre sur l'étroit rebord
où l'on pose le pied et ne point trébucher sur le plan incliné du granit
glissant et poli.

Malgré la vue merveilleuse qui dédommage des fatigues de cette
ascension, malgré l'impression que fait sur l'esprit l'énormité de ces
masses colossales, les Pyramides, telles du moins que nous les voyons
aujourd'hui, sont fort loin d'être les plus complets et les plus inté-
ressants des monuments funéraires que nous ait laissés l'Egypte des
premières dynasties. Les mieux conservées et les plus considérables
sont moins anciennes que certains tombeaux de la nécropole de
Memphis. Toutes sépultures royales qu'elles soient, l'ordonnance et le
décor y sont moins riches et moins expressifs que dans bien des tombes
érigées par de simples particuliers. Plusieurs de celles-ci, dans leurs
dimensions restreintes, répondent mieux à la définition du tombeau que
nous a suggérée l'étude des croyances primitives.

Nous réserverons donc les Pyramides, et, dans cette revue des
formes que l'architecture funéraire a prises successivement chez les
Égyptiens, nous assignerons la première place aux tombes privées,
datant de l'Ancien Empire, que renferme la nécropole de Memphis.
Malgré quelques différences, dont nous indiquerons les principales, ces
 
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