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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0801

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L'ART DU SECOND EMPIRE THÉBAIN.

715

§ 5. — l'art saïte.

L'Egypte, depuis les Ramessides, n'avait pas cessé de déchoir, et
son déclin avait été plus sensible encore dans la première moitié du
vue siècle avant notre ère, quand l'Ethiopie et l'Assyrie s'en dispu-
taient la possession. Elle se relève sous Psammétik; elle se débarrasse
de l'étranger, elle refait son unité nationale et bientôt même elle va
reconquérir, pour quelque temps, son ascendant sur la Syrie. A ce
retour de fortune correspond une renaissance artistique; les princes
de la vingt-sixième dynastie s'efforcent de réparer les ruines qu'ont
faites les dissensions intestines et les invasions venues du nord ou du
midi. C'était surtout aux édifices de la Basse-Egypte qu'avaient tra-
vaillé les architectes de ce temps; mais il ne reste pour ainsi dire plus
rien des bâtiments qui ont fait l'admiration des voyageurs grecs. Ré-
pandues un peu partout, les statues ont mieux échappé à cette destruc-
tion; on en a trouvé à Memphis et à Thèbes, on en a tiré des ruines
mômes de plusieurs des cités disparues. C'est ainsi que toutes les ga-
leries égyptiennes possèdent des figures que leurs inscriptions ou leur
style assignent à cette école, dont les traditions et le goût continuèrent
à régner jusque sous les premiers Ptolémées. Sans parler des statues
du Louvre, on peut signaler, comme particulièrement caractéristiques,
lepastophore du Vatican1, l'Arsaphès du Musée Britannique, les statues
de serpentine trouvées à Sakkarah dans la tombe d'un certain Psam-
métik, haut fonctionnaire delà trentième dynastie2, et les beaux Osiris
de bronze découverts à Médinet-Abou3. Tous les bronzes recueillis au
Sérapéum appartiennent aussi à cette catégorie4.

C'est à peine si, par des monuments secondaires, tels que sphinx,
stèles et scarabées, on peut avoir quelque idée des traits et de la phy-
sionomie de ces brillants souverains qui, dans la seconde moitié du
vn° siècle, de Psammétik à Amasis, firent illusion à l'Egypte et à ses voi-
sins, pour succomber ensuite sous la première attaque de la Perse (527)s.

1. Sur le sens de ce mot, voir Pierret, Dictionnaire d'archéologie égyptienne.

2. Mariette, Notice du musée de Boulaq, n° 385.

3. Notice, nos 196-197.

4. Notice, n0B dOo-115.

o. C'est ainsi que le musée de Boulaq possède un très beau scarabée qui représente
 
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