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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0616

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530 L'ÉGYPTE.

« dessus le marché! Ah ! croyez-moi, ce temps-là, c'était un mauvais
«temps pour les dattiers; on leur coupait plus de branches qu'il ne
a leur en poussait. »

« Et il continua à rire bruyamment en se passant la main dans la
barbe, selon son habitude. Il pourrait bien avoir raison »

§ 4. — la voute.

L'Egypte, avons-nous dit (p. 112), n'a fait de la voûte qu'un usage
accessoire et secondaire ; nous ne pouvons pourtant nous dispenser de
revenir sur cette question, car à ce propos, comme pour ce qui con-
cerne l'emploi du granit et celui des colonnes monolithes, nous avons
à combattre, preuves en main, des préjugés qui sont encore très accré-
dités. On est en général très loin de soupçonner à quelle très haute
antiquité remonte en Egypte l'invention de la voûte.

Pour les architectes du siècle dernier, c'était un article de foi que
l'honneur de cette invention revenait aux Étrusques; aussi les ingé-
nieurs de l'Institut d'Egypte n'hésitent-ils point à déclarer d'époque
romaine toutes les voûtes qu'ils rencontrent dans la vallée du Nil. Dès
qu'on a pu lire les textes, il a fallu reconnaître qu'il y avait en Egypte
plus d'une voûte qui avait été construite non pas même sous les Ptolé-
mées, mais bien sous les Pharaons. Wilkinson cite des voûtes de
tombes, en briques, où il a lu les noms d'Aménophis Ier et de Tlioul-
mès III, à Thèbes, et, d'après les peintures de Béni-Hassan, il incline à
croire que l'on connaissait le principe de la voûte dès le temps de la
douzième dynastie2.

Wilkinson ne se trompait pas, quand il conjecturait que ces pièces
voûtées, contemporaines de la dix-huitième dynastie, n'étaient pas les
premières de leur espèce qu'eussent bâties les architectes égyptiens ;
le manque de bon bois de charpente avait dû de très bonne heure,
disait-il, faire sentir le besoin d'un mode de couverture qui pût rem-
placer les plafonds de solives, et, comme on trouve toujours ce que Ton
cherche, on avait été mis ainsi sur la voie de cette découverte. Le
dernier éditeur de Wilkinson, M. Birch, affirme à deux reprises, dans

1. Maxime Du Camp, le Nil, p. 2(31-262.

2. Wilkinson, The manners and customs, etc., t. 1er, pp. 357-358, l. II, p. 202, pp. 298-
299.
 
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