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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0346

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260 ' L'EGYPTE.

donner des dimensions aussi prodigieuses que sous l'Ancien Empire, et,
d'autre part, ils en avaient changé le caractère en le compliquant, soit par
un colosse terminal, soit par la décoration figurée sur les parois. Enfin, ils
a vaient aimé aussi à l'employer non plus comme une forme indépendante
et se suffisant à elle-même, mais comme simple motif d'amortissement; ils
l'avaient dressée sur une tour quadrangulaire, à pans légèrement inclinés.

Celle disposition, l'Egypte primitive en avait, semble-t-il, eu déjà
l'idée ; il en est de même du spéos, ou tombe creusée dans le roc ; mais
l'art memphite n'a rien laissé, dans ce genre, qui ressemble aux hypo-
gées ménagés dans le flanc de la montagne à Beni-Hassan ou à Siout.
Pas plus dans le voisinage des pyramides que sur les quelques autres
points de l'Egypte où se sont rencontrées des tombes de cette même
époque, on ne trouve ce large développement intérieur de la grotte
funéraire, ni ces façades monumentales, dont les lignes simples et
fermes se marient si bien aux maîtresses lignes du paysage, à celles
([Lie dessinent, sur un ciel sans nuage, les longues crêtes presque.hori-
zontales des deux chaînes Arabique et Libyque (PI. I et fig. 60).

§ 4. — LA TOMBE DU NOUVEL EMPIRE

Cette architecture souterraine, pour laquelle le Premier Empire
thébain témoignait un goût déjà si marqué, acheva, dans les siècles
suivants, de s'imposer à la faveur publique. Nous ignorons quels furent
les usages funéraires des Hycsos, ces conquérants étrangers qui furent,
pendant quelques centaines d'années, les maîtres de l'Egypte; mais,
après leur expulsion, les grandes dynasties thébaines qui ont porté si
haut la gloire de leurs armes et celle de leurs constructions somptueuses,
la dix-huitième, la dix-neuvième et la vingtième dynastie ne connaissent
plus guère d'autre tombe que l'hypogée laborieusement creusé dans les
flancs du roc calcaire qui forme la chaîne Libyque, à l'occident de
Thèbes. Tous les voyageurs ont visité les tombes royales qui s'ouvrent
dans le sauvage et morne ravin connu sous le nom de Bab-el-Molouk
(la porte des rois) ; plus près de la vallée, sur une longueur d'environ
une lieue, sur une largeur moyenne d'un kilomètre, partout, au pied de
la falaise et dans le flanc de ses escarpements, qui atteignent parfois
une hauteur de 100 mètres, sont percées des galeries qui pénètrent
très avant dans l'intérieur de la montagne. Le mot spéos n'a pas paru
suffisant aux Grecs pour donner une idée de la profondeur de ces cou-
 
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