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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0927

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L'ORFÈVRERIE ET LA JOAILLERIE. 841

dons nombreux dans le temple de mon père Osiris, en argent, en or,
en lapis-lazuli, en cuivre et en toute sorte de pierres précieuses, et ils
étaient entièrement sous ma dépendance1. »

§ 4. — le travail du bois.

Avant d'être arrivée à demander au métal et à la faïence émaillée
tous les services qu'elle en obtient à l'époque où sa richesse et son
luxe se sont le plus développés, l'Egypte avait tiré un grand parti du
bois. C'était le bois qui lui fournissait, dès l'Ancien Empire, tous les
éléments de son architecture légère; à l'aide de la couleur, elle y ré-
pandit tout d'abord beaucoup de variété et de gaieté. Dès lors aussi,
l'ébéniste s'attache à donner au moindre de ses ouvrages un caractère
artistique; les meubles et les sièges ont les pieds taillés en forme de
pied de lion ou de pied de bœuf2. A en juger par certains monuments
de pierre, que nous ont conservés les mastaba, le bois, plus facile à
travailler, devait fournir déjà la matière de ces meubles d'une compo-
sition savante et compliquée dont les types nous ont été conservés par
les peintures de l'époque thébaine3.

Dans celles-ci, les travaux du charpentier (tîg. 579) et ceux du
menuisier (fig. 580) sont souvent représentés. Nous ne possédons guère,
dans nos musées, que des meubles assez communs; ils sont intéres-
sants surtout parce qu'ils nous montrent comment les menuisiers
assemblaient leurs pièces de bois (fig. 581); mais ce sont surtout les
peintures qui nous permettent de deviner jusqu'où avait été poussée,
vers le temps des Ramsès, la recherche et la richesse de l'ameuble-
ment. On a vu combien étaient richement décorés les instruments de
musique; la harpe du chanteur paraît toute couverte d'incrustations
et se termine par un buste d'un dessin très élégant (fig. 526). Dans
ce siècle du grand luxe, l'art de l'ébéniste avait été poussé très loin.
L'intérieur de la maison égyptienne n'était pas vide et nu comme
celui de la maison orientale moderne; on y voyait partout des sièges

1. Mariette, Notice du musée, n° 6 k

2. Lepsius, Benhmseler, partie II, pl. 36 et 90.

3. C'est l'idée que suggèrent des objets tels que la table à libations qui a été trouvée
dans une tombe de Sakkarah ; elle est soutenue par deux lions dont les queues pendantes
enserrent un vase. Mariette, Notice du musée, n° 93.

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