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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0775

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L'ART DU SECOND EMPIRE THÉBAIN. 689

cette époque. On a cessé de construire ces mastaba dont toutes les pa-
rois étaient couvertes de figures, et les plus intéressants des hypogées
du Moyen Empire, ceux de Beni-Hassan, ne sont décorés que de pein-
tures. Les grottes funéraires d''El-Bercheh présentent des bas-reliefs
* contemporains de la douzième dynastie ; la figure 298 permet d'en ap-
précier la facture. C'est un style déjà moins libre que celui des scènes
sculptées clans les mastaba; la convention joue ici un plus grand rôle.
Les personnages qui tirent sur les cordes et ceux qui forment la foule
accourue au-devant du colosse sont tous, dans chacune de ces catégo-
ries, pareils les uns aux autres; ils se répètent avec une monotonie fati-
gante. Il y a bien plus de franchise et plus de variété dans les peintures
de Beni-Hassan; celles-ci, rapprochées du décor des mastaba, soutien-
nent mieux la comparaison. Le trait nous en semble pourtant plus
abréviatif et le rendu plus sommaire; sauf dans quelques morceaux, on
n'y trouve pas, malgré la diversité des sujets représentés, un sentiment
aussi juste et aussi sincère de la nature, autant de mouvements pitto-
resques, saisis sur le vif par un artiste qui a l'air de s'amuser de ce
qu'il voit et de prendre plaisir à le représenter; il y a là moins de fraî-
cheur, moins de naïveté prime-sautière.

§ 4. — L'ART DU SECOND EMPIRE THÉBAIN.

Les fouilles de Tunis ont aidé à comprendre d'autres documents
de la même époque, jusqu'alors mal expliqués; on ne se représente
plus la conquête des Hycsos comme on le faisait autrefois, lorsqu'on
se croyait obligé d'en croire Manéthon sur parole. Dans le désir de
prendre ainsi, sur ces vainqueurs, une sorte de revanche nationale,
l'historien a, semble-t-il, beaucoup exagéré leurs violences et le mal
qu'ils auraient fait. On admet aujourd'hui, non seulement que des princes
nationaux continuèrent à régner dans la Haute Egypte, mais encore que
les rois Pasteurs adoptèrent, dans leur royaume du Delta, les mœurs, le
culte et les arts de l'Egypte. Il n'y eut donc, selon toute apparence, ni
destructions nombreuses de monuments, ni brusque rupture des tra-
ditions. C'est ainsi que l'art des trois grandes dynasties thébaines,
d'Ahmès aux derniers Ramsès, se présente comme une prolongation
de celui des Ousortesen et des Sebek-hotep. Pas de différences très
sensibles dans le style et dans les procédés; mais ici, comme dans
F architecture, ce qui distingue surtout le Nouvel Empire, c'est un

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