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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0625

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LES ORIGINES. 539

§0. — LE PILIER ET LA COLONNE. — LES ORDRES
LES ORIGIN ES

Après le mur et la couverture, plate ou courbe, dont Je mur est le
principal support, ce que nous devons étudier, avec plus de soin peut-
être encore ou du moins avec plus de détail, c'est le pilier, c'est surtout
la colonne, forme améliorée et perfectionnée du pilier. Grâce à l'usage
qu'il fait du pilier et de la colonne, l'architecte arrive, en multipliant les
soutiens, à couvrir de larges espaces sans y gêner la circulation ; il crée
ainsi des forces nouvelles dont il peut mesurer la résistance aux besoins
qu'il doit satisfaire. Dans les proportions et le galbe qu'il donne à ces
supports, clans les bases sur lesquelles il les pose et dans les chapiteaux
dont il les couronne, dans la couleur dont il les revêt et dans les orne-
ments qu'il y taille avec le ciseau ou qu'il y attache en façon d'appli-
ques, il trouve des thèmes décoratifs d'une richesse et d'une variété
presque infinies. La manière dont il les distribue el la distance plus ou
moins grande qu'il met entre eux ne concourent pas moins à diversifier
ses effets et à déterminer le caractère que prend tout l'édifice.

Pour définir le style d'une architecture et ce que l'on peut appeler
son expression personnelle, il n'est pas d'élément qui doive être pris
en plus sérieuse considération que la colonne et les partis que l'archi-
tecte en a tirés. Il convient donc d'examiner la colonne égyptienne
d'abord en elle-même, à l'état isolé, comme un individu qui a sa
stature et sa physionomie propres ; nous aurons ensuite h la suivre dans
sa vie sociale, si l'on peut ainsi parler, dans les groupes qu'elle forme
pour donner naissance au portique ou à la salle hypostyle. Nous nous
occuperons, en premier lieu, des ordres égyptiens; quand nous en
aurons fait l'histoire, nous rendrons compte des principales ordon-
nances que les maîtres thébains ont composées de la réunion de ces
différentes colonnes.

On se souvient de la distinction que nous avons établie entre deux
systèmes d'architecture qui, de tout temps, ont coexisté en Egypte,
l'architecture légère, en bois, avec appliques de métal, et l'architecture
massive, où la pierre forme le corps de l'édifice Sous l'Ancien

\. Voir le chapitre II.
 
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