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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0914

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828 L'EGYPTE.

franc sur le jaune du visage; la perruque est aussi teinte en noir.

Dans l'antiquité, lorsqu'un étranger mettait le pied sur la terre
d'Egypte, rien ne devait plus le frapper que la profusion avec laquelle
étaient partout répandues ces faïences vertes et azurées, ainsi que ces
verres aux couleurs chatoyantes et variées; il les apercevait partout,
sur les parois des édifices et sur la personne de leurs habitants, sur
toutes les pièces du mobilier que renfermaient les tombes et les mai-
sons, les palais et les temples. Partout brillaient les tons vifs et clairs
de l'émail; leur inaltérable gaieté était un charme pour les yeux; elle
s'accordait merveilleusement avec la blancheur de ce beau linge de
lin qu'aimaient à porter, en Egypte, les gens des classes aisées; elle se
mariait très bien avec les élégants dessins qui ornaient, de riches
franges rouges et bleues, leurs amples ceintures ou les bords de
leurs robes. L'émail se nettoie encore plus facilement que la toile;
a-t-il été terni par la poussière, il suffit de quelques gouttes d'eau pour
lui rendre tout son éclat. L'emploi de cette matière largement prodi-
guée contribuait certainement à donner aux hommes et à leurs de-
meures cet aspect net et riant dont étaient surpris et charmés les
voyageurs. Nous le voyons par Hérodote : un des traits qui, dès l'abord,
faisaient sentir au nouveau venu qu'il était en présence d'une civilisa-
tion très ancienne et très raffinée, c'était la passion que ce peuple
avait pour une propreté délicate et presque méticuleuse, pour les fines
étoffes de lin, toujours fraîchement lavées, pour les ablutions fré-
quentes, pour l'usage du rasoir. Ce peuple vêtu de blanc, épilé, rasé,
circoncis, faisait un contraste frappant avec les barbares, enveloppés
de laine souvent salie par un long usage et tout hérissés de barbe et
de cheveux. Il y avait encore au temps d'Hérodote plus d'une tribu
de montagnards grecs qui, par ses habitudes et son costume, ne diffé-
rait guère des premiers ancêtres des Hellènes, de. ces Selles qui,
comme dit Homère, « couchaient sur la terre nue et ne se lavaient
pas les pieds ».

§ 3. — l'industrie du métal, l'orfèvrerie et la joaillerie.

L'Egypte a peut-être eu son âge de pierre; MM. François Lenor-
mant et Hamy ont appelé l'attention sur des silex taillés et polis,
qu'ils ont recueillis en Egypte, et Mariette en avait apporté toute une
série à l'Exposition universelle de 1878; mais il faisait remarquer, à ce
 
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