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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0526

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440 L'EGYPTE.

la plupart des traits originaux que nous aurons à signaler plus tard
dans les temples gréco-égyptiens. Par malheur, tant que l'on n'aura
point exhumé du sol de FÉgyple un des temples bâtis par Psam-
métik, par Amasis ou par un de leurs successeurs, nous en serons
réduits aux conjectures. Faut-il donc renoncer à tout espoir de rien
tirer des ruines de Sais? Mariette y a bien creusé quelques tranchées;
mais il avoue lui-même s'être bientôt découragé. Des fouilles plus
prolongées et plus profondes ne pourraient-elles faire retrouver tout
au moins le plan de quelques éditices et assez de débris de l'ordre et
des moulures pour que la science et le crayon de l'architecte pussent
essayer quelques restaurations1?

S 4. — CARACTÈRES GÉNÉRAUX DU TEMPLE ÉGYPTIEN.

Nous avons conduit l'histoire du temple depuis le plus ancien mo-
nument auquel on puisse attribuer ce caractère jusqu'au temps où
l'influence de Fart grec, introduite en Ëgypte par la conquête macé-
donienne, va commencer à se faire sentir, sinon dans l'aspect général
de l'édifice, tout au moins dans certains détails qui ont bien leur
importance. On ne s'étonnera pas de nous voir, au terme de cette
étude, chercher à résumer les idées principales qui s'en dégagent
et à définir le temple égyptien, tel qu'il nous apparaît dans les plus
complets et les plus beaux des monuments que nous ait laissés l'ar-
chitecture religieuse des grands Pharaons thébains. Pour y réussir,
nous ne pouvons mieux faire que d'emprunter les termes mêmes dont
Mariette se sert h cet effet. Nul n'a mieux connu les temples de la
vallée du Nil que l'homme qui les a tous visités à loisir, qui a

1. Nous n'avons pas parlé de ces petits temples qui sont connus, depuis Champollion,
sous le nom de mammisi ou lieu d'accouchement; c'est que les exemples qui en subsistent
appartiennent tous à l'époque ptolémaïque. Le mieux conservé est celui de Dendérah.
Il est probable d'ailleurs qu'on doit reporter jusqu'à l'époque pharaonique cet usage de
construire un de ces édilices, de médiocre dimension, à côté de tous les grands temples
où une triade était adorée. Le mammisi symbolisait la demeure céleste où la déesse
avait enfanté le troisième personnage de la triade. Les auteurs de la Description de l'Egypte
avaient appelé ces édifices des Typhoniitm, à cause du dieu aux formes grimaçantes
don! l'effigie ligure dans la décoration de la plupart d'entre eux; ce dieu n'a pourtant
rien de commun avec Seth-Typhon, l'ennemi d'Osiris. Nous savons aujourd'hui qu'il
s'appelle Bes, qu'il fui importé en Egypte du pays des Aromates et qu'il présidait à la
toilette des femmes (Ebers, VÈgypte. Du Caire à Phiîw, p. 235).
 
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