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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0707

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LES OBÉLISQUES.

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ces fenêtres avaient des claustra évidés dans la pierre. C'est ce que
montre celte fenêtre d'une petite salle du temple de Thoutmès, à Médi-
net-Abou, dessinée par Champollion (fig. 418)\ et une baie, appar-
tenant à une maison que nous avons reproduite plus baut (fig. 275) ;
nous la répétons ici à plus grande échelle (fig. 419). Nous répétons
aussi, en l'agrandissant, une fenêtre qui appartient à notre figure 256.
Elle est fermée au moyen d'une natte qui devait remonter à l'aide de
cordons et s'enrouler autour d'une tringle, comme un store (fig. 420).

§ 10. — les obélisques.

Cette analyse des formes et des motifs qui caractérisent l'art
égyptien, nous ne saurions la terminer sans faire mention d'uu type
monumental qui appartient en propre à l'Egypte, Y obélisque. On appelle
ainsi de très hautes pierres levées, dressées sur plan carré, taillées à
quatre faces et légèrement pyramidales. Elles se terminent d'ordinaire
par une petite pyramide dont la pente rapide s'oppose à celle du corps
même de l'obélisque; c'est ce que l'on nomme le pyramidion. L'obé-
lisque est toujours fait d'un seul bloc de granit2.

La forme allongée et mince de ces monolithes et leur pointe termi-
nale les ont fait comparer, parle langage populaire, à des aiguilles ou
à des broches3. C'est du mot broche, ôêeXoç, que se servirent les pre-
miers Grecs qui visitèrent l'Egypte, quand ils y virent ce type monu-
mental auquel rien ne ressemblait chez eux, et qu'ils voulurent le dési-
gner par un terme qui pût être compris de leurs compatriotes; mais il
est assez difficile de comprendre comment on en vint, plus tard, vers
l'époque romaine, à préférer le terme 6Se)i<r/.o;,, petite broche''. On
s'explique mal la fortune de ce diminutif ; un augmentatif aurait mieux
convenu. Quoi qu'il en soit, c'est ce diminutif que les Romains ont

1. Notices descriptives, p. 332, fig. 2.

2. A Karnak, ea avant des sphinx qui précèdent le premier pylône du Grand Temple,
il y a deux petits obélisques de grès.

3. Les Italiens les appellent giujlie, aiguilles, et les Arabes micellet Faraoun, aiguilles
de Pharaon. On connaît, à Alexandrie, sous le nom d'aiguilles de Cléopâtre, les deux
obélisques qui avaient été tirés par les Romains d'Héliopolis pour être dressés devant le
Césaréum. Hérodote ne connaît que l'expression 6Se>6:. 'Ev iù> tepivet 6Se).oi éataTi [ixyâXot
Xi'8tvoi(II, 170. De même, II, 111).

4. Diodore emploie toujours ôëïXtffxoî (I, 57 et 59). La terminaison est bien une
terminaison employée pour former des diminutifs, par sa combinaison avec des thèmes
nominaux. Ad. Regxier, Traité de la formation des mots dans la langue grecque, p. 207.
 
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