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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0823

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LA GLYPTIQUE. 737

des eaux, pour Fétrangeté de certains aspects empruntés aux pays voi-
sins. Presque toujours, le sculpteur a mis l'homme au premier plan, il
a simplifié autant que possible le cadre; il s'est pourtant montré par
instants, jusque dans le bas-relief, très sensible à l'arrangement pitto-
resque du décor. C'est donc avec raison que l'on a cherché, dans le
bas-relief égyptien, l'origine et comme la première ébauche de ces
paysages où se complaira l'art hellénistique ou alexandrin, comme on
voudra l'appeler, art dont un des monuments les plus célèbres est cette
mosaïque de Palestrine qui représente la nature, les bâtiments et les
animaux de l'Egypte, l'inondation annuelle et les scènes variées dont
elle est l'occasionl.

^5 8. — la glyptique.

« Le mot glyptique, dérivé du grec y^u<petv, graver, ciseler, s'ap-
plique à la gravure des monnaies et médailles aussi bien qu'à la gra-
vure en pierres fines, quoique ces deux branches de la glyptique
soient distinctes et qu'elles obéissent à des lois ou plutôt à des con-
venances particulières, tout en suivant d'une manière générale les
principes de la sculpture en bas-relief2. » L'Egypte n'ayant pas connu
la monnaie, nous n'avons, pour compléter l'histoire du bas-relief, qu'à
dire quand ses artistes ont commencé de travailler les pierres fines et
quel parti ils en ont tiré.

Une société aussi civilisée que l'était déjà celle de l'Ancien Empire
a dû sentir le besoin du cachet. Dès lors l'image et le nom gravés sur
le chaton des anneaux tinrent lieu de signature. « L'empreinte que ce
chaton laissait sur l'argile ou sur la cire était la marque authentique
employée dans les transactions. Il représentait la personne humaine,
et, en elle, ce qu'il y a de plus fier, sa volonté, ce qu'il y a de plus
respectable, sa parole 3. »

On ne connaît pas de pierres gravées qui remontent au temps des
premières dynasties ; cependant le travail sur pierres fines ne devait
pas présenter de difficultés que ne pussent déjà surmonter les artistes

1. C'est M. Maspero qui a fait le premier ce rapprochement, dans son mémoire intitulé
les Peintures des tombeaux égyptiens et la mosaïque de Palestrine.

2. Ch. Blanc, Grammaire des arts du dessin, p. 484.

3. Ibidem, p. 483.

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