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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0424

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338 L'EGYPTE.

L'architecture religieuse de l'Ancien Empire n'est donc représentée
pour nous que par un bien petit nombre de monuments, dont un seul
est conservé clans son entier. Rappelez-vous les textes que nous avons
cités ; comparez le temple du Sphinx aux tombes, colossales comme
les pyramides ou, comme le tombeau de Ti, décorées de figures qui se
comptent par centaines, et vous reconnaîtrez que le principal effort de
I'Égypte des premières dynasties s'était, semble-t-il, porté sur la tombe ;
c'est qu'alors c'était le culte de la tombe qui tenait le plus de place
dans la vie religieuse de I'Égypte. Quant au temple, il est d'une
étendue restreinte, d'une élévation médiocre, d'une nudité sévère; il
ne ressemble guère aux édifices superbes que, dix ou quinze siècles
plus tard, l'Egypte verra s'élever, tout resplendissants d'or et de cou-
leurs variées, sous ses conquérants des trois grandes dynasties thébai-
nes. Remarquez cependant les piliers monolithes qui, symétriquement
groupés, soutiennent le plafond; longtemps à l'avance, ils annoncent
le parti qu'un art savant et raffiné tirera plus tard du support lapidaire,
lorsque, à Louqsor et à Karnak, il dressera ces forêts de hautes et puis-
santes colonnes dont la majesté défie toute comparaison.

§ 2. — LE TEMPLE DU MOYEN EMPIRE

11 ne nous reste point de temples qui aient été construits par le Pre-
mier Empire Ihébain. L'Egypte adorait pourtant dès lors tous les dieux
dont le caractère et les attributs nous sont connus par les monuments
du Nouvel Empire; la triade thébaine recevait, dès cette époque, les
hommages des Ousourtesen et des Anemenha; déjà son principal per-
sonnage, Ammon, identifié avec Ra, tendait à devenir, pour la nation
tout entière, une sorte de dieu suprême. C'était à lui que des princes
conquérants et constructeurs imputaient le mérite de teurs grandes
entreprises heureusement achevées ; dieu de la capitale et du souve-
rain, Ammon acquérait ainsi, dans toute la vallée du Nil, une préémi-
nence incontestée, quoique chaque ville gardât ses divinités locales et
ses rites particuliers, tandis que, d'un bout à l'autre de la vallée du Nil,
tous ceux qui savaient qu'il faudrait mourir un jour mettaient leur
espoir et leur confiance dans l'intercession d'Osiris.

L'art avait, d'autre part, fait d'assez grands progrès pour qu'il lui
fût facile de distinguer le temple du tombeau; nous le voyons déjà,
clans les tombes cle Beni-Hassan, sous la douzième dynastie, présenter
 
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