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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 1): L'Egypte — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.11733#0717

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CHAPITRE YII

LA SCULPTURE

§ i. — LES ORIGINES DE LA STATUAIRE.

En Egypte, la statuaire, c'est-à-dire la sculpture employée à la
représentation de la forme vivante, n'est pas moins ancienne que l'ar-
chitecture. Nous ne voulons pas dire qu'elle remonte jusqu'à l'époque
où les premiers ancêtres des Égyptiens ont bâti sur les bords du Nil
leurs cabanes de branchages et déterre foulée; mais aussitôt que ce
peuple fut sorti de la barbarie primitive, aussitôt que les constructions
ne furent plus de simples abris et que l'on commença d'y porter le
goût de l'effet et la recherche d'une certaine beauté, la figure de
l'homme et celle de l'animal prirent une place considérable dans la
décoration de l'édifice. Les plus anciens mastaba que l'on ait retrou-
vés ont déjà leurs parois couvertes de bas-reliefs, et, dans leurs puits,
on a recueilli des statues.

La présence de ces statues et leur perfection relative prouvent
qu'en Egypte l'art de la statuaire n'a pas marché d'un pas plus lent
que celui de l'architecture. Des deux arts, c'est même la sculpture
qui a pris l'avance. Etant donné le genre d'expression et de beauté
que recherche le sculpteur égyptien, dès le temps des pyramides il
a produit des ehefs-d'œuvre ; or il n'en est pas de même de l'archi-
tecte. Si le constructeur se montre déjà d'une rare habileté clans l'art
de tailler et d'assembler la pierre, l'ordonnance des édifices est encore
des plus simples, on pourrait même dire des plus élémentaires. Ce
sera seulement bien des siècles plus tard que l'on verra s'élever ces
temples somptueux dont les amples portiques et les hautes salles hypo-
styles seront le suprême effort de l'architecture égyptienne.

Pour expliquer cette différence et cette inégalité dans le dévelop-
pement, il n'est pas besoin de se demander lequel des deux arts, de
 
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