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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0043

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de l'île d'éléphantine.

et dont la longueur moyenne, trouvée par eux de om.z^z6} nous a servi à
déterminer celle de la coudée Egyptienne.

On voit que, dès le xvi.c siècle, onpouvoit parvenir à cette détermination, en
employant les mêmes données dont nous avons fait usage; mais quelques sup-
positions hasardées par des savans distingués ont égaré l'opinion de ceux qui se
sont occupés depuis de la même matière, et ont été la source de toutes les
erreurs qui l'ont obscurcie jusqu'à présent.

Lorsque Jean Greaves visita l'Egypte en 163 8, il conçut, ainsi que nous l'avons dit,
l'idée de rapporter aux dimensions de la chambre sépulcrale de la grande pyramide
la longueur des différentes unités de mesure modernes, afin de laisser à la postérité
un moyen facile de retrouver les rapports qui existoient entre elles : il forma un
tableau de ces rapports, que Ton trouve à la suite de saPyramidographie et dans son
Traité du pied Romain, imprimé en 1647. On y voit que le dcra ou coudée du
Kaire est au pied Anglais comme 1824 est à 1000 (1); c'est-à-dire, en prenant
le rapport de ce pied au mètre, que la coudée mesurée par le professeur d'Oxford
étoit de om.5557, ou d'un pied huit pouces sept lignes: mais il est essentiel de
remarquer que, ni dans sa Description des pyramides, ni dans aucun autre de ses
ouvrages, Greaves ne spécifie la coudée Egyptienne dont il fait mention; il se
borne à la désigner sous la dénomination de coudée du Kaire, sans indiquer que
ce soit celle du nilomètre, ou toute autre unité de mesure usitée dans le pays.

La recherche des relations qui lioient entre elles les diverses unités de mesures
Hébraïques, et leur évaluation en mesures modernes, furent l'objet principal des
premiers travaux métrologiques entrepris chez les différentes nations de l'Europe.

En Allemagne, George Agricola et Daniel Engelhardt ; en Espagne, Arias
Montanus, Mariana et Villalpande; en France, Robert Ceneau, Jacques Capelle
et Bernard Lamy, se sont occupés successivement de ces mesures, et en ont traité
avec plus ou moins d'étendue.

Il paroît aussi qu'à l'époque où la Société royale de Londres se forma, l'éru-
dition de ses membres se dirigea spécialement sur les questions que pouvoient
présenter certains passages de la Bible; et, parmi ces questions, celle qui avoit pour
objet de déterminer les dimensions des divers édifices qui y sont décrits, semble
avoir excité particulièrement leur attention. Sa solution exigeoit, comme on voit,
la connoissance de la coudée Hébraïque; c'est-à-dire, suivant l'opinion de tous
les critiques, la détermination de l'ancienne coudée Égyptienne.

Ce fut à cette occasion que Newton composa la dissertation Latine de Cubitïs,
dans laquelle, des dimensions de la chambre sépulcrale et de celles des galeries
pratiquées dans la grande pyramide, il déduisit la valeur de cette ancienne coudée,
qu'il trouva, comme nous l'avons dit, d'un pied Anglais et sept cent treize
millièmes, ou de 0.523 millimètres.

Nous ignorons l'époque précise à laquelle la dissertation de Newton fut

(1) A Discourse of the Romane foot and denarius,from
ivnenct>., as from two principles, the measures and weights
used by the ancients may he deduced; by John Greaves,

professor of astronomy in the university of Oxford ;
London, 1647 ; pag- «fT«
 
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