NOTICE
SUR
LES RUINES
D'UN MONUMENT PERSÉPOLITAIN
DÉCOUVERT DANS L'ISTHME DE SUEZ;
Par M. DE ROZIÈRE,
Ingénieur en chef des mines.
s. i.er
Découverte du Monument.
Lorsque l'armée Turque, commandée par le grand vizir, s'empara presque
inopinément d'el-A'rych ; me trouvant à Suez, avec plusieurs membres de ia
Commission des sciences ( i ), je profitai d'une reconnoissance que fît le général
Boyer,qui commandoit la province, pour parcourir avec lui certaines parties
peu connues des déserts de l'isthme. Je remets à publier ailleurs les observations
que j'ai pu recueillir sur la constitution physique de ces lieux, pour me borner
dans cet écrit à celles qui concernent les ruines d'un ancien monument décou-
vertes dans ce voyage. J'ai à regretter que les circonstances difficiles où nous nous
trouvions,m'aient empêché de rendre mes observations plus complètes; mais, telles
qu'elles sont cependant, j'espère qu'elles pourront encore avoir quelque intérêt
pour les personnes qui s'occupent de l'ancienne histoire des peuples de l'Orient
Le chemin que nous suivîmes, paroît n'avoir été tenu par aucun Européen^
Après avoir tourné les lagunes qui terminent la mer Rouge, nous continuâmes
de nous diriger au nord, déclinant un peu vers l'est; direction qui, prolongée,
doit passer à l'ouest de Qatyeh. Un monticule que nous aperçûmes un peu
sur notre gauche, après six heures et demie de marche, excita notre curiosité.
Dans l'Égypte, c'est souvent l'indice d'une ancienne ruine. En effet, nous trou-
vâmes sur son sommet plusieurs blocs équarris, les uns d'un poudingue sem-
blable à celui de ia célèbre statue vocale de Memnon, les autres en granit de
Syène : ces derniers étoient couverts, non-seulement de caractères tout-à-fait
étrangers à ce que nous avions vu jusqu'alors en Egypte, mais encore de diverses
(i) MM. Delile, Devilliers, Alibert."
A. • x Tl*
SUR
LES RUINES
D'UN MONUMENT PERSÉPOLITAIN
DÉCOUVERT DANS L'ISTHME DE SUEZ;
Par M. DE ROZIÈRE,
Ingénieur en chef des mines.
s. i.er
Découverte du Monument.
Lorsque l'armée Turque, commandée par le grand vizir, s'empara presque
inopinément d'el-A'rych ; me trouvant à Suez, avec plusieurs membres de ia
Commission des sciences ( i ), je profitai d'une reconnoissance que fît le général
Boyer,qui commandoit la province, pour parcourir avec lui certaines parties
peu connues des déserts de l'isthme. Je remets à publier ailleurs les observations
que j'ai pu recueillir sur la constitution physique de ces lieux, pour me borner
dans cet écrit à celles qui concernent les ruines d'un ancien monument décou-
vertes dans ce voyage. J'ai à regretter que les circonstances difficiles où nous nous
trouvions,m'aient empêché de rendre mes observations plus complètes; mais, telles
qu'elles sont cependant, j'espère qu'elles pourront encore avoir quelque intérêt
pour les personnes qui s'occupent de l'ancienne histoire des peuples de l'Orient
Le chemin que nous suivîmes, paroît n'avoir été tenu par aucun Européen^
Après avoir tourné les lagunes qui terminent la mer Rouge, nous continuâmes
de nous diriger au nord, déclinant un peu vers l'est; direction qui, prolongée,
doit passer à l'ouest de Qatyeh. Un monticule que nous aperçûmes un peu
sur notre gauche, après six heures et demie de marche, excita notre curiosité.
Dans l'Égypte, c'est souvent l'indice d'une ancienne ruine. En effet, nous trou-
vâmes sur son sommet plusieurs blocs équarris, les uns d'un poudingue sem-
blable à celui de ia célèbre statue vocale de Memnon, les autres en granit de
Syène : ces derniers étoient couverts, non-seulement de caractères tout-à-fait
étrangers à ce que nous avions vu jusqu'alors en Egypte, mais encore de diverses
(i) MM. Delile, Devilliers, Alibert."
A. • x Tl*