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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0822

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ET le GOUVERNEMENT DE l'ÉGYPTE. 805

les arts et le gouvernement des Égyptiens ; nous les avons réunies dans le discours
qui termine notre ouvrage. II a pour objet de présenter à-la-fois, et sous un
point de vue commun, tous les élémens de l'ancienne civilisation de ces peuples.

ARTICLE SECOND.

Sphère Égyptienne.
2.

Année civile.

L'étude des antiquités astronomiques de l'Égypte exige, en premier lieu, que
l'on connoisse exactement les principes que les législateurs de ce pays observèrent
pour la division civile du temps. Nous les exposerons sommairement dans cet
article, en nous réservant d'indiquer par la suite ceux de ces élémens qui paroissent
sujets à quelque incertitude.

L'année Egyptienne étoit composée de douze mois de trente jours, et de cinq
jours épagomènes. Les mois portoient les noms des douze premiers dieux, ou
des principaux attributs de la divinité. L'intercalation d'un sixième jour, qui fut
adoptée long-temps après par d'autres nations, n'a jamais eu lieu pendant la durée
de la monarchie Égyptienne : l'usage en étoit interdit par une loi fondamentale,
dont nous ferons connoître le motif. Le jour étoit divisé en vingt-quatre parties
égales. L'intervalle de temps qui sépare deux solstices d'été consécutifs, surpasse
beaucoup la durée de trois cent soixante-cinq jours, et la différence est d'environ
un quart de jour. Ainsi l'année civile Égyptienne étoit très-sensiblement plus
courte que l'année solsticiale. Si l'on suppose que le solstice d'été coïncide d'abord
avec le premier jour du premier mois qui portoit le nom de Thot, il est évi-
dent que ce concours ne doit plus avoir lieu plusieurs années après. Le jour
du solstice avançoit, dans l'année civile, d'un jour tous les quatre ans environ. Il
en étoit de même du commencement de chaque saison et de ia succession des
travaux agricoles. Les saisons étoient mobiles dans l'année de trois cent soixante-
cinq jours : elles en parcouroient toutes les parties; et les fêtes sacrées, ayant des
places fixes dans cette année, passoient assez rapidement d'une saison à une autre:
c'est pour cette raison que l'année civile Égyptienne a été appelée l'année vague
ou sacrée, et qu'on l'a distinguée de l'année naturelle ou agricole, qui dépend
du retour des équinoxes et des solstices.

3-

Premier Lever de VEtoile d'Isis. Période cynique.

Les Égyptiens observoient les levers et les couchers des astres, et sur-tout ceux
de l'étoile Sirius ou Sothis, qu'ils avoient consacrée à Isis ou à la nature féconde.

A. Ktkika
 
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