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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0137

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DE la MER ROUGE.

CHAPITRE II.

Relations des Egyptiens dans l'Orient avant la conquête d'Alexandre. —
Opinion avancée sur l'ancien état de l'Istlnne.

L'antiquité de la navigation sur la mer Rouge est prouvée par le témoignage
des anciens écrivains. Homère, qui, dans l'Odyssée, semble avoir pris à tâche de
décrire les usages des nations étrangères à la Grèce, et de rappeler toutes les
connoissances géographiques que l'on avoit de son temps, représente Ménélas navi-
guant sur le golfe Arabique , et nomme une partie des peuples qui habitoient le
long des côtes (i). Ce voyage n'est assurément qu'une fiction du poète; mais elle
prouve que cette navigation étoit déjà célèbre chez les Grecs.

Avant cette époque, de nombreuses flottes équipées par les rois d'Égypte
avoient déjà parcouru l'étendue de cette mer, et pénétré jusque dans l'Océan.

Sésostris, au rapport d'Hérodote et de Diodore de Sicile (2), avoit fait cons-
truire une flotte de quatre cents voiles, avec laquelle il subjugua toutes les pro-
vinces maritimes et toutes les îles de la mer Érythrée (3) jusqu'aux Indes. Ce fut
la première fois, disoient les prêtres d'Héliopoîis à Hérodote (4), que l'on fit voir
sur la.mer Rouge de grands vaisseaux de guerre. Mais cette circonstance elle-même
ne suppose-t-elle pas que depuis long-temps on y faisoit usage de petits navires
pour le commerce!

Les successeurs de Sésostris suivirent cet exemple, et équipèrent sur la mer
Rouge des flottes considérables (5).

Ces expéditions maritimes ne se réduisoient pas à de simples incursions; elles
avoient pour objet des conquêtes, des établissemens sur les côtes, et elles eurent
des effets durables. Les tributs imposés aux peuples de ces contrées (6), et plusieurs
productions de l'Afrique méridionale, de l'Inde et de l'Arabie, dès-lors en usage
chez les Egyptiens, montrent assez qu'il ne s'agit pas seulement de commu-
nications accidentelles et passagères, mais de relations entretenues d'une manière
suivie.

Les côtes méridionales de l'Afrique (7) fournissoient aux Égyptiens, entre autres
produits du sol, de l'or, de l'ébène, de l'ivoire , des dents et des peaux d'hippopo-
tame : l'Arabie fournissoit de l'or, de l'argent, du fer, de la myrrhe, de l'encens (8);
l'Inde, différentes sortes de pierres précieuses et diverses matières minérales qui
ont été travaillées en Egypte dès les temps les plus anciens.

(1) Odyssée, liv. IV.

(2) Herodot. Euterpe; Diod. Sicul. Bibïwth. hist. I. I,
sect. 2.

(3) ii faut se rappeler que, chez les anciens, le nom de
la mer Erythrée ne s'appliquoit pas seulement au golfe
Arabique, mais encore à toute la portion de l'Océan qui
est à l'oriem du détroit et qui s'étend vers les i ndes. ( Arrian.
Peripl, maris Erythrœi.)

(4) Herodot. Euterpe.

(5) lbid. , •

(6) Diod. Sicul. Biblioth. hist. lib. i.

(7) lbid.

(8) Plin. Histor. nat. lib. yi ; Diod. Sicul. B'tklktht
hist. lib. I, sect. i,
 
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