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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0864

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NOTICE HISTORIQUE

DE L'ART DE LA VERRERIE,

NÉ EN ÉGYPTE;

Par M. BOUDET,

Pharmacien en chef d'armée en Égypte, membre de l'Institut

d'Égypte et de la Légion d'honneur.

* *

L'art Je la verrerie consiste à combiner, à l'aide d'un feu violent, la silice
avec la soude ou la potasse, et souvent avec des oxides métalliques ; à employer ces
matières dans différens degrés de pureté et à des doses différentes, suivant l'espèce
de verre qu'on veut fabriquer; à varier les fourneaux, les manipulations, dans les
divers ateliers qui sont maintenant si multipliés en Europe, et qui y sont désignés
sous les noms de verreries à bouteilles à vitres, à gobelets, à glaces, &c.

On pourroit croire que cet art est de la plus haute antiquité ; qu'il date de
l'époque où les hommes, ayant découvert le feu, et soumis à son action les corps
de la nature ou isolés ou mélangés, dans l'intention de reconnoître les nou-
velles propriétés que cet agent puissant leur donneroit, ou les altérations qu'il
leur feroit éprouver, ont remarqué, entre autres phénomènes , la vitrification
de certaines briques, celle de la gangue des mines de fer, &c. ; ou, encore, que cet
art a pris naissance à l'instant où les hommes ont trouvé, dans les débris d'un
vaste embrasement ou dans le voisinage de quelques volcans (i), ces matières
plus ou moins complètement vitrifiées, que quelques auteurs ont eu tort de
confondre avec les fossiles, en les prenant pour du verre naturel.

Mais, lorsque l'on considère que presque tous ces produits de la vitrification
étoient grossiers, opaques, fragiles, d'une couleur peu attrayante, et que d'ailleurs
ils ne se prêtoient pas, comme les métaux, à l'action des instrumens qui rendent
ceux-ci utiles, on est porté à penser que les premiers hommes civilisés ne cher-
chèrent point à en tirer parti, et qu'on attendit long-temps avant que l'industrie
eût trouvé à faire de bon verre avec les matières propres à le rendre transparent,

(i) Les volcans sont très-nombreux ; ieurs éjections verre homogène, et plus encore d'en trouver de blanc,

amoncelées forment souvent à la longue des mon- de transparent, on a dû laisser s'écouler un temps consi-

tagnes immenses : deux d'entre elles s'élèvent, l'une dans dérable avant de songer à faire des bijoux, des statues,

l'île de Vulcano, à quatre cents toises; l'autre, dans l'île avec ce qu'on appelle pierre obsidienne, émail, ou verre

de Lipari, à huit cents: mais comme, parmi les matières de volcan, &c.
vomies dans l'état de lave, il est rare de rencontrer un

A. tome ii. c
 
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