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MÉMOIRE
SUR LE LAC DE MŒRIS
COMPARE
AU LAC DU FAYOUM d);
Par E. JOMARD.
Parmi les questions d'antiquité qui ont exercé beaucoup d'écrivains, et qui,
par leurs difficultés et leur nature, méritoient les plus savantes recherches, on peut
assigner un des premiers rangs à celle que présente l'emplacement du lac de Mceris ;
mais c'est en même temps l'une des questions où le défaut de notions exactes sur
mîe les localités pouvoit égarer le plus : aussi les hypothèses plus ou moins ingénieuses
1 que l'on a imaginées jusqu'ici pour rapprocher des descriptions des anciens les
''ère de fins récits des voyageurs modernes, se trouvent aujourd'hui dénuées de fondement.
S'il n'eût fallu dans cette matière que de l'érudition et de la sagacité, elle seroit
^ depuis long-temps éclaircie : mais rien, dans un pareil problème, ne peut rem-
|, placer la description géographique du local ; et c'est ce secours qui a manqué à
lil moderne A d'Anville, à Gibert et à une foule d'autres savans, qui n'avoient pour base dans
nboliques 1 leurs travaux que des relations vagues et des observations infidèles.
■g Les connoissances précises qu'on vient de recueillir sur le territoire entier de
jj. l'Egypte, et, pour ainsi dire, pied à pied, font espérer de pouvoir résoudre les
^ difficultés que présente l'étude de ce pays, plus fameux que bien connu; elles en
rectifieront sur - tout la géographie, bien qu'elle fût moins défigurée que tout le
reste, grâce à l'habileté et à la pénétration de d'Anville.
C'est d'après de pareilles notions, acquises par des voyages faits dans le Fayoum
- g et dans l'Egypte moyenne, que j'entreprends d'examiner ce qui regarde le lac de
« Mceris. Après avoir exposé mon sentiment, je rendrai compte des opinions de
ncore exis- plusieurs critiques ; ce que j'ai cru indispensable à cause de leur autorité en matière
jtil, de géographie, et aussi parce que tant de recherches avoient fini par obscurcir la
1} question. Il me faudra aussi, pour atteindre le but que je me propose, produire
jt au lecteur d'une manière complète les témoignages des anciens écrivains (2) : ce
fa. qui me paroît la voie la plus sûre pour démêler le vrai dans un sujet d'antiquité ;
. « *
yjàf' (1) De nouvelles observations recueillies depuis la ré- d'Egypte, le 8 octobre 1800, sauf un petit nombre d'ad-
daction de ce Mémoire n'ayant pu y trouver place, on ditions.
a préféré d'indiquer dans les notes plusieurs de ces obser- (2) Les textes mêmes des principaux auteurs sont rap-
vations, et de publier cet écrit tel qu'il a été lu à l'Institut portés à la fin du Mémoire.
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MÉMOIRE
SUR LE LAC DE MŒRIS
COMPARE
AU LAC DU FAYOUM d);
Par E. JOMARD.
Parmi les questions d'antiquité qui ont exercé beaucoup d'écrivains, et qui,
par leurs difficultés et leur nature, méritoient les plus savantes recherches, on peut
assigner un des premiers rangs à celle que présente l'emplacement du lac de Mceris ;
mais c'est en même temps l'une des questions où le défaut de notions exactes sur
mîe les localités pouvoit égarer le plus : aussi les hypothèses plus ou moins ingénieuses
1 que l'on a imaginées jusqu'ici pour rapprocher des descriptions des anciens les
''ère de fins récits des voyageurs modernes, se trouvent aujourd'hui dénuées de fondement.
S'il n'eût fallu dans cette matière que de l'érudition et de la sagacité, elle seroit
^ depuis long-temps éclaircie : mais rien, dans un pareil problème, ne peut rem-
|, placer la description géographique du local ; et c'est ce secours qui a manqué à
lil moderne A d'Anville, à Gibert et à une foule d'autres savans, qui n'avoient pour base dans
nboliques 1 leurs travaux que des relations vagues et des observations infidèles.
■g Les connoissances précises qu'on vient de recueillir sur le territoire entier de
jj. l'Egypte, et, pour ainsi dire, pied à pied, font espérer de pouvoir résoudre les
^ difficultés que présente l'étude de ce pays, plus fameux que bien connu; elles en
rectifieront sur - tout la géographie, bien qu'elle fût moins défigurée que tout le
reste, grâce à l'habileté et à la pénétration de d'Anville.
C'est d'après de pareilles notions, acquises par des voyages faits dans le Fayoum
- g et dans l'Egypte moyenne, que j'entreprends d'examiner ce qui regarde le lac de
« Mceris. Après avoir exposé mon sentiment, je rendrai compte des opinions de
ncore exis- plusieurs critiques ; ce que j'ai cru indispensable à cause de leur autorité en matière
jtil, de géographie, et aussi parce que tant de recherches avoient fini par obscurcir la
1} question. Il me faudra aussi, pour atteindre le but que je me propose, produire
jt au lecteur d'une manière complète les témoignages des anciens écrivains (2) : ce
fa. qui me paroît la voie la plus sûre pour démêler le vrai dans un sujet d'antiquité ;
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yjàf' (1) De nouvelles observations recueillies depuis la ré- d'Egypte, le 8 octobre 1800, sauf un petit nombre d'ad-
daction de ce Mémoire n'ayant pu y trouver place, on ditions.
a préféré d'indiquer dans les notes plusieurs de ces obser- (2) Les textes mêmes des principaux auteurs sont rap-
vations, et de publier cet écrit tel qu'il a été lu à l'Institut portés à la fin du Mémoire.