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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0206

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DISSERTATION SUR LES DIVERSES ESPECES

SECTION IV.

Des Instrumens à percussion en usage dans la Aiusique des anciens

Egyptiens*

ARTICLE PREMIER.

Observation préliminaire.

Comme nous avons eu occasion de parler de l'usage des instrumens, dans nos
Dissertations sur F état de la musique dans l'antique Egypte, sur les diverses espèces de
chant et de poésie des anciens Égyptiens, sur le motif et l'objet des principales fêtes de
l'année, et sur les cérémonies et le caractère des chants dont elles étoient accompagnées,
nous ne pourrions, sans nous répéter, entrer dans quelques détails sur les ins-
trumens à percussion (1). C'est pourquoi nous ne rappellerons point ce que nous
avons remarqué en plusieurs endroits, a l'égard de ces espèces d'instrumens ; nous
nous bornerons ici à décrire leur forme et leur usage, et a faire connoître le nom
sous lequel ils ont été ou sont actuellement connus.

ARTICLE II.

D'un certain Instrument a percussion de la Musique des anciens Égyptiens;
de sa forme et de son usage ; de l'affinité que paroit avoir arec cet ins-
trument, une espèce d'instrument dont on se sert dans quelques Églises
Chrétiennes de l'Orient.

Parmi les figures des personnages du cortège d'une noce représentée dans
une des grottes de la montagne située près de la ville A'Elethyia (2), on remarque
des musiciens, l'un pinçant de la harpe, l'autre jouant de la flûte double, et un troi-
sième tenant deux grandes règles (une en chaque main) qu'il semble frapper l'une
contre l'autre.

Cet instrument servoit sans doute à marquer la mesure ou le rhythme des airs
que jouoient les autres musiciens. La simplicité de sa forme nous fait présumer que
l'usage en remonte aux siècles les plus reculés, et qu'il a dû précéder même l'inven-
tion du sistre, du tambour, des cymbales et de tous les autres instrumens pulsatifs :
c'est le seul que les mœurs austères des Thérapeutes permirent de conserver ; et

(1) Ces détails se trouvent dans les Dissertations dont mais elles ont été réservées pour la seconde livraison,
il est ici question, et qui dévoient précéder celle-ci; (2) Voyez la planche 70, fig. 2.
 
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