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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0232

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2 28 DE LA GÉOGRAPHIE COMPARÉE ET DU COMMERCE

véritable situation de tous ces lieux, en ne faisant usage que de renscignemens
qui soient indépendans de toute opinion quelconque sur la position de Bérénice
et sur la route où se trouvoient les mansions fortifiées.

CHAPITRE III.

A quel Port connu aujourd'hui doit-on rapporter le Myos-hormos ou Muris-

statio des Anciens.

§. I."

Agatharchides de Cnide, qui florissoit sousPtolémée Philométor, près de
deux siècles avant le vôyage de Strabon en Egypte, décrit ainsi la cote où étoit
situé le port deMyos-hormos (1) : « Lorsque, venant d'Arsinoé, vous voyagez à
» droite le long des terres, vous découvrez, au milieu d'une plaine très-étendue,
» des montagnes de couleur rouge, remplies d'ocre de fer [rubricaj\ dont la
y> couleur vive blesse les yeux lorsqu'on les regarde avec attention. Un peu au-delà
33 est l'entrée tortueuse d'un grand port nomme originairement le port du Rat
33 [Myos-hormos], et dans la suite le port de l énus. Du cote de la pleine mer, ee
33 port est abrité par trois îles; les deux plus grandes sont couvertes d'oliviers et
33 de figuiers, mais la plus petite est entièrement stérile. »

Diodore de Sicile (2), qui voyageoit en Egypte sous le dernier• des Ptoiémées,
répète exactement les mêmes détails, qu'il avoit tires des archives de la cour
d'Alexandrie (3).

Strabon (4), comme Agatharchides et Diodore, place près de la montagne
rouge ferrugineuse le port de Vénus ou le grand port, qu'il nomme aussi Myos-
hormos [j) : « Son entrée, dit-il, étoit sinueuse, et son front couvert par trois
33 îles. 33 Remarquons sur-tout les mots suivans : « Ce port est situe , comme Bere-
33 nice, dont il n'est pas fort éloigné, à l'extrémité de l'isthme de C.optos. »

Le Périple de la mer Rouge, attribué a Arrien , et que l'on croit rédigé sous
l'empereur Adrien , cite Myos-hormos comme le port de la mer Rouge le plus
célèbre et le plus fréquenté de ce temps (6).

Ptolémée lui donne pour latitude 270 \f (par conséquent, le place à environ
dix-sept lieues au nord de Cosseyr).

( 1) Agaiharch. de mari Rubro, apud Geogr, Grœc. min.

(2) Diod. Sicul. Biblioth. Instar. Mb. III.

(3) Les personnes qui pourroient consulter la traduc-
tion Française de l'abbé Terrasson, doivent faire attention
que le mot lac qu'on y trouve, ainsi que le mot lacus que
porte la version Latine, ne sont point conformes au texte
Grec, qui porte aijuyiv, un port, et non point xifjum, un
lac ou un marais.

(4) Strab. Geogr. lib. XVII, p. 815.

(5) Les Romains lui ont conservé son nom Grec sans le
traduire, tandis que les interprètes l'ont traduit par AJuris-
sialio; ce qui a fait penser quelquefois qu'il s'agissoit de
deux ports différens.

(6) Arrian. Peripl. maris Erythrœi, apud Geograph-
vet. script. Grœc. minores.
 
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