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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0238

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2^4 DE LA GÉOGRAPHIE COMPARÉE ET DU COMMERCE

portât le nom de Topazes, une de ses portions se trouve désignée par celui de
Smaragdus mons, et que ce dernier nom soit employé de préférence par un astro-
nome qui veut indiquer un point précis.

CHAPITRE VII.

«5V/ a existe une Route directe de Coptos au Tropique.

Les auteurs anciens n'offrent aucun passage (i) qui contrarie ce que nous
venons d établir. La position de Bérénice est liée aux quatre précédentes, comme
on a vu plus haut; et tous les passages qui marquent explicitement ce rapport,
concourent à placer cette ville au même point; savoir,

i.° A peu de distance du port de Myos-hormos,

2.0 A l'extrémité de l'isthme de Coptos,

3.0 Au lond du golfe Acathartus,

4-° Et à une journée de navigation au nord de l'île de Topaças et du Sma-
ragdus mens.

\\ est donc bien singulier qu'en même temps tous les passages qui marquent
sa position d'une manière plus absolue, s'accordent pour la placer soixante lieues
plus au sud , précisément sous le tropique.

Pour guider au milieu de ces contradictions, nous avons déjà expose les motifs
qui ont déterminé les anciens dans le choix de ces positions, ainsi que l'importance
et la durée de ce commerce; faisons maintenant la comparaison des deux routes.

En plaçant Bérénice à l'extrémité de l'isthme, l'ancienne route depuis Coptos
eût été de quatre à cinq jours d'une marche modérée; les caravanes actuelles la
font même ordinairement en trois, mais par une marche forcée. Dans le second
cas (Bérénice étant sous le tropique), la route, si toutefois il en existe de prati-
cables pour de grandes caravanes, ne sauroit être moindre de douze journées de
marche. Pour bien apprécier cette différence, il faut connoître par expérience les
difficultés des longs trajets dans le désert.

Au lieu de supposer, comme chez nous, les avantages d'un climat tempéré, les
ressources d'une terre cultivée où régnent, avec l'abondance et la sûreté, les com-
modités de toute espèce, que l'on se représente le dénuement où se trouvent les
caravanes dans ces lieux absolument stériles, et les fatigues qu'elles éprouvent sur-
tout pendant l'été. Qu'on se les peigne sous leurs charges pesantes, cheminant
d'un pas lent et uniforme, tantôt sur une plaine aride et sablonneuse, tantôt entre
des montagnes escarpées, parmi des amas de rochers nus et brûlans ; exposées
du matin au soir, sous le ciel découvert du tropique , à toute l'ardeur du soleil
et à celle d'un sol embrasé; sans asile la nuit, comme sans abri durant le jour;
ne prenant, étendues sur le sable ou sur les rochers, qu'un sommeil léger; forcées
même, pour abréger leurs souffrances, de continuer leurs marches au milieu de

(1) Je crois impossible d'en citer un seul, je ne dis pas formellement opposé, mais assez équivoque pour donner
lieu à une objection iaisonnable.
 
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