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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0042

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MÉMOIRE SUR LE NILOMÈTRE

SECTION V.

Causes et Examen critique des Erreurs commises jusqu'à présent dans l'évaluation

de l'ancienne Coudée Egyptienne.

On vient de voir comment le tableau systématique des mesures Égyptiennes,
dressé par Héron d'Alexandrie, conduit immédiatement de la connoissance du
pied Romain à la détermination de la coudée du nilometre d'Elcphantine. Ni la
découverte de ce monument, ni la comparaison que nous avons faite des mesures
anciennes de la grande pyramide, et d'un degré du méridien terrestre, aux me-
sures modernes de ces mêmes grandeurs, n'étoieni donc absolument nécessaires
pour assigner la valeur précise de la coudée Egyptienne. D'un autre cote, le
passage de Héron, que nous avons cité, ayant été généralement connu de tous
ceux qui se sont occupés de recherches métrologiques, pourquoi n'a-t-il pas servi
de hase aux évaluations qu'ils ont données de cette ancienne coudée! Cette ques-
tion se présente naturellement ici, et trouve sa solution dans le simple exposé des
travaux successifs auxquels cette recherche a donne lieu.

Les pieds Romains que l'on voit gravés a Rome sur les tombeaux de Cn. Cos-
sutius et de Statiiius, tous les deux sculpteurs ou architectes, a\oient déjà été
donnés comme des étalons de cette ancienne mesure, dans le xvi.e siècle, par
Léonard Porci, de \ icence, et G. Philander, l'un des commentateurs de \ itruve ( i ),
lorsque Luca Peto, jurisconsulte Romain (2), observa que les pieds dont il s'agit
dévoient être regardés moins comme des mesures précises, que comme une simple
représentation des instrumens employés par Cossutius et Statiiius dans la profession
qu'ils exerçoient. S'appuyant sur cette considération , il prétendit que plusieurs pieds
de bronze, trouvés plus ou moins bien conservés, étoient seuls propres à donner
une juste idée de l'ancien pied Romain. Il en compara trois les uns avec les
autres, et, les ayant reconnus sensiblement égaux entre eux, il les lit graver sur
une table de marbre qui lut placée dans la cour du palais des Conservateurs (3) :
ce module est connu des antiquaires, sous le nom de pied Romain de Luca Peto.

Ces différens pieds ont été le sujet de plusieurs dissertations qu'il est inutile
de rappeler ici : il nous suffira de faire observer que ceux des tombeaux de Cos-
sutius et de Statiiius, et ceux de bronze de Luca Peto et de M. Bottari, sont
précisément les mêmes que M. l'abbé Barthélémy et le P. Jacquier mesurèrent,

Traité des mesures itinéraires,^. 90, et dans deux Mé-
moires insérés parmi ceux de l'Académie des inscriptions,
tome XXVI, pag. 82 et ç)2. On peut consulter encore,
sur le schène Egyptien, un Mémoire de M. de la Barre,
tome XIX de la même collection , p, j-47.

(1) De repeçuniaria antiqua, sestertio , tale/i tis, pon-
deribus et mensuris, ir'c. auctore Leonhardo Portio Vi-

centino ; Colonise, 1^1; pag. rô'o. M. Vitruvii Poli.
de Architectura} ifc.adjunctis Gulielmi PhUandri annota-
tionibus; Argentorati, 15 50; pag. 14.J.

(2) Luca: Paeti jurisconsulti, de mensuris etponder'dms
Romanis et Grœcis ai m Us quœ liodie Ro/nd> sunt collatis,
lib. I, fol. 5 , verso ; Venetiïs, 1573-

(3) Voyage de M. l'abbé Barthélémy en Italie,^, jfy,
 
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