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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0281

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MEMOIRE

SUR

LES ANCIENNES BRANCHES DU NIL

e t

SES EMBOUCHURES DANS LA MER,

Par M. DU BOIS-AYME,

Correspondant de l'Institut de France, Membre de la Commission

des sciences et des arts d'EgYPTE, de l'académie des sciences de

Turin, &c. ancien Officier supérieur. *

Des Embouchures du Nil.

ous les écrivains de l'antiquité sont d'accord sur ie nombre des embou-
chures du Nil ; ils en comptent sept principales, et donnent le nom de fausse
bouche [•^ev£bço/j&] aux autres communications de ce fleuve avec la mer, soit
parce qu'elles étoient en effet moins considérables que les premières, soit par
suite des idées religieuses que les anciens attachaient au nombre sept, ou enfin
parce que les poètes avoient consacré et fixé par leurs chants les divisions du Nil :

Et septemgemini turbant trépida ostia NUL

Virg. ALnéid. lit». VI, v. 800.

Les soins multipliés et sagement conçus que les anciens Egyptiens apportoient
à l'irrigation de leurs terres et à la conduite des eaux dans les grands canaux,
pouvoient seuls maintenir dans un état constant les sept branches du Nil à
travers la basse Egypte. On s'en convaincra facilement, en songeant à ce que
peut un fleuve comme celui-ci, qui, roulant à certaine époque de l'année un
énorme volume d'eau, trouve, après avoir été resserré dans une longue vallée,
une plaine vaste et basse, sur laquelle il n'existe ni rocher ni colline qui, en lui
opposant quelque obstacle, puissent déterminer son cours. Aussi , sous les gouver-
nemens anarchiques qui se sont succédés en Egypte, depuis la chute de l'Empire
Romain jusqu'à nos jours, les terrains cultivés de la basse Egypte ont-ils diminué
considérablement, et le nouveau Delta n'est-il guère que la moitié de l'ancien.

L'ouverture mal entendue de quelques canaux, la négligence que l'on aura mise à
nettoyer ceux qui s'obstruoient, auront suffi pour priver des provinces entières des

* Ce Mémoire a été remis à la Commission d'Egypte, le 31 août 1813.
 
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