Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0339

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
3 34 MÉMOIRE SUR LES MESURES AGRAIRES

de la géométrie amenèrent chez eux l'usage d'une canne de sept coudées. D'un
autre côté, les plus anciennes observations astronomiques dont le mouvement de
la lune avoit été l'objet , avoient donné lieu à la division naturelle du temps en
périodes de sept jours. Voilà donc le temps et l'espace mesurés par des unités
septénaires : cela ne suffisoit-il pas pour faire regarder le nombre sept comme doué
de quelque propriété mystérieuse, et pour le faire placer par les prêtres Égyptiens
au premier rang de leurs nombres sacrés ( i ) î

Mais les besoins de la vie civile, réclamoient une sous-division commode des
différentes unités de mesure que l'on empioyoit, et le nombre sept ne se pretoit
point à cette sous-division.

Ce fut ce qui obligea de transformer en une coudée de six palmes fictifs
l'unité de mesure qui avoit été primitivement formée de sept palmes naturels. La
même raison fit retrancher une coudée de la canne d arpentage (2), qui, par-là, ré-
duite à six coudées, servit à tous les autres usages, et se retrouve sous cette forme
dans les systèmes métriques des Hébreux et des Egyptiens.

Les recherches dont nous venons de présenter les résultats, nous ont conduits
à déterminer la véritable valeur de la mesure agraire la plus anciennement em-
ployée : nous allons confirme!- ces résultats par de nouvelles recherches, et taire
connoître les altérations que subirent ces mesures en I gypte sous les dominations
étrangères auxquelles ce pays lut successivement assujetti.

SECTION IL

4

Des Mesures agraires de fEgypte sous les Perses et les Grecs.

Aussitôt que l'Egypte eut été conquise par des étrangers, l'ordre sacerdotal
perdit l'influence qu'il avoit exercée auprès des anciens rois et dans les affaires
principales du gouvernement. Les prêtres furent, comme on sait, l'objet des per-
sécutions de Cambyse, et ses successeurs ne leur rendirent point le crédit dont
ce conquérant les avoit privés (3). Il y avoit cependant une certaine classe
d'hommes que les conquérans furent intéressés à ménager : c'étoient ceux qui,
employés dans les détails de l'administration du pays, en connoissoient toutes
les ressources, et pouvoient seuls fournir les moyens d'asseoir et de lever les
tributs. Ils durent au besoin qu'on avoit de leurs services, de rester possesseurs
du cadastre de l'Egypte ; de demeurer chargés d'observer , chaque année, les
accroissemens du Nil ; de mesurer les terres qui avoient été inondées , et de
répartir sur ces terres, à proportion de leur étendue , la masse des redevances
auxquelles elles étoient imposées (4).

(1) Voyez sur le nombre sept, considéré comme torum et palmo. Cette canne, plus portative, et sur-tout

nombre sacré, YŒdipe de Kircher, tome ii, et Y Origine plus facile à diviser que la canne d'arpentage de sept

des cultes de Dupuis. coudées, fut employée à la mesure des édifices et aux

{2) Cette canne de six coudées septénaires est celle usages ordinaires de l'architecture,
dont Ezéchiel prescrit l'emploi ( cap. XL, v. 5)pourservir (3) Herodot. lib. III, cap.j; Diodor. Sicul. lib. /,

à la mesure du temple : Et ecce munis forinsecus in circuitu sect. II, cap. j>y. Strab. lib. X y II.

domùs undique, et in manu viri calamus mensurœ sexcubi- (4) Quoique les Perses eussent imposé sur l'Egypte un

Les
 
Annotationen