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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0234

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2^0 DE LA GÉOGRAPHIE COMPAREE ET D U COMMERCE

d'étendue. Ceci explique très-bien le passage d'Agatharchides qui représente ce
port environné d'une grande plaine déserte.

Tous ces renseignemens présentent une concordance si parfaite avec ce qu'ont
dit de ce port les anciens écrivains, qu'il deviendrait superflu de s'y arrêter plus
long-temps. D'AnvilJe lui même, qui n'avoit qu'une partie de ces données four-
nie par une carte Turque et par les relations des voyageurs Portugais, n'a pas
balancé à rapporter ici le Myos hormos; et cela est d'autant plus remarquable,
que dans cette partie de sa carte les autres positions se trouvent toutes déplacées.

CHAPITRE IV.

Position du golfe Acathartus.

Immédiatement après le port de Myos hormos, en remontant vers le s.d,
on trouvoit, suivant Agatharchides (1), un grand golfe fort exposé aux tempêtes,
et rempli de rochers à fleur d'eau; ce qui lui avoit valu le nom Acathartus,
ou de golfe immonde. Cette indication convient très bien au grand golfe rempli
d'écueils, de bancs de coraux et de madrépores, au fond duquel sont situes le
vieux et le nouveau Cosseyr.

Diodore s'exprime de la même manière qu'Agatharchides (2), et Strabon d'une
manière plus positive encore (3) : non-seulement il lait remarquer que ee golle
vient immédiatement après Myos-hormos, dont il est peu distant! mais il ajoute qu'il
est, ainsi que lui, en lace de la '1 hébaïde, et précisément à /'extrémité de l'isthme
qui conduit de Coptos à la mer Rouge.

Ptolémée l'astronome ( j) indique également l'existence d'un grand golfe près
du parallèle de Coptos, puisqu'il y marque un port sous la longitude de 64° 15',
c'est-à-dire, plus enfoncé dans les terres de 1 5' que le Muris-statïo, et qu'en même
temps il en marque un autre un peu plus au sud, sous la longitude de 64" 6'. Du
rapprochement de ces trois longitudes, il résulte qu'il existe dans cette cote une
profonde échancrure, un arc rentrant, dont la flèche auroit quatre a cinq lieues
de longueur.

Aucun auteur ancien n'offre des renseignemens directs opposés à ceux-ci, et
l'on ne sauroit concevoir comment d'Anville a pu reporter ce golfe jusque sous
le parallèle de Syène, à plus de soixante lieues de Myos - hormos ; seulement
Strabon rapporte que c'étoit dans le fond du golfe Acathartus qu'étoit bâtie ia
ville de Bérénice. Si nous montrons dans la suite que cette ville, au lieu d'être
située sous le tropique, comme on le pense communément, étoit au contraire a
l'extrémité de l'isthme de Coptos, nous aurons résolu la seule objection qu'il soit
raisonnable de faire contre la position que nous venons d'assigner à cet ancien
golfe.

(1) Apud Ceogr. vet. script. Gnvc, minores. (3) Strab. Geogr. lib. XVII, pag. 815.

(2) Diod. Sic. Biblioth. Iiist. lib. III. (4) Ptol. Geogr. lib. IV.

chapitre V.
 
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