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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0047
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reste à rendre compte, prouveront que, dans le cas même où elle aurait été
trouvée de la longueur précise qu'on lui a attribuée jusqua présent, tous les
raisonnemens fondés sur l'hypothèse de son invariabilité depuis une longue suite
de siècles, dévoient conduire à des résultats erronés.
SECTION VI.
Des Mesures de longueur usitées aujourd'hui en Egypte. — Conclusion de
ce Mémoire.
On emploie aujourd'hui en Egypte trois unités de mesure différentes, dont les
longueurs ont été prises avec la plus grande précision : la première est appelée
pik bélédi, ou coudée du pays; la deuxième est la coudée du mékyâs ou du nilo-
mètre actuel ; la troisième est le pik de Constantinople.
La longueur du pik bélédi a été trouvée, par M. Costaz, notre collègue à l'Ins-
titut du Kaire, de 0.5775 f1)' c'est-à-dire, environ de deux centimètres plus grande
que celle dont Greaves a assigné le rapport au pied Anglais, et que Richard
Cumberland donna, quelques années après, pour l'ancienne coudée nilométrique.
Une différence aussi considérable pourroit faire soupçonner que le pik bélédi de
M. Costaz et celui du docteur Greaves sont deux unités différentes, si Edouard
Bernard, en désignant l'emploi de ce dernierpro linteis etsericis, n'avoit pas indiqué
l'identité de ces deux mesures, et si, d'un autre côté, la propension des marchands
Orientaux à altérer celles qu'ils emploient, n'expliquoit pas comment les voyageurs
qui nous ont précédés, dénués de tous les moyens que les circonstances mettoient
à notre disposition, et souvent obligés de s'en tenir à des renseignemens inexacts,
ont pu être induits en erreur dans les évaluations qu'ils ont essayé de faire des
mesures de l'Egypte. Il convient donc, par cette considération, d'admettre pour la
longueur du pik bélédi celle de om.^jj^ , quantité double, à 0.003 Pr^sJ de la
longueur de plusieurs anciens pieds Romains mesurés par l'abbé Barthélémy et le
P. Jacquier, d'où l'on conclut que le pik bélédi fut originairement composé de
deux de ces pieds. On doit même être étonné de le retrouver aussi peu altéré,
vu la perte des étalons primitifs et le peu de soin qu'on met, en général, à y
suppléer sous le Gouvernement Ottoman.
Ce pik, ou coudée de deux pieds Romains, est indiqué par Héron dans le
tableau où il nous a conservé la série des mesures dont on faisoit usage en Egypte
à l'époque où il écrivoit (2). La preuve que les mesures Romaines y étoient
(1) Annuaire de la République Française, imprimé au
Kaire, page 4.6.
(2) En terminant l'exposition des mesures Egyptiennes,
que nous avons rappelée ci - dessus,^?, j>y_, Héron ajoute :
« Le tableau qui précède, est celui des anciennes mesures ;
3> quant à celles qui sont en usage aujourd'hui, nous
«en avons fait rénumération au commencement de ce
» livre. »
* A.
On lit en effet au commencement de son Traité d'ar-
pentage :
« La plus petite de toutes les mesures, est le doigt.
» Viennent ensuite,
» Le condyle, de deux doigts;
■>•> Le palme, de deux condyles;
« Le dichas, de deux palmes;
« Le spithame ou dodrans, de trois palmes ;
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trouvée de la longueur précise qu'on lui a attribuée jusqua présent, tous les
raisonnemens fondés sur l'hypothèse de son invariabilité depuis une longue suite
de siècles, dévoient conduire à des résultats erronés.
SECTION VI.
Des Mesures de longueur usitées aujourd'hui en Egypte. — Conclusion de
ce Mémoire.
On emploie aujourd'hui en Egypte trois unités de mesure différentes, dont les
longueurs ont été prises avec la plus grande précision : la première est appelée
pik bélédi, ou coudée du pays; la deuxième est la coudée du mékyâs ou du nilo-
mètre actuel ; la troisième est le pik de Constantinople.
La longueur du pik bélédi a été trouvée, par M. Costaz, notre collègue à l'Ins-
titut du Kaire, de 0.5775 f1)' c'est-à-dire, environ de deux centimètres plus grande
que celle dont Greaves a assigné le rapport au pied Anglais, et que Richard
Cumberland donna, quelques années après, pour l'ancienne coudée nilométrique.
Une différence aussi considérable pourroit faire soupçonner que le pik bélédi de
M. Costaz et celui du docteur Greaves sont deux unités différentes, si Edouard
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qui nous ont précédés, dénués de tous les moyens que les circonstances mettoient
à notre disposition, et souvent obligés de s'en tenir à des renseignemens inexacts,
ont pu être induits en erreur dans les évaluations qu'ils ont essayé de faire des
mesures de l'Egypte. Il convient donc, par cette considération, d'admettre pour la
longueur du pik bélédi celle de om.^jj^ , quantité double, à 0.003 Pr^sJ de la
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P. Jacquier, d'où l'on conclut que le pik bélédi fut originairement composé de
deux de ces pieds. On doit même être étonné de le retrouver aussi peu altéré,
vu la perte des étalons primitifs et le peu de soin qu'on met, en général, à y
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Ce pik, ou coudée de deux pieds Romains, est indiqué par Héron dans le
tableau où il nous a conservé la série des mesures dont on faisoit usage en Egypte
à l'époque où il écrivoit (2). La preuve que les mesures Romaines y étoient
(1) Annuaire de la République Française, imprimé au
Kaire, page 4.6.
(2) En terminant l'exposition des mesures Egyptiennes,
que nous avons rappelée ci - dessus,^?, j>y_, Héron ajoute :
« Le tableau qui précède, est celui des anciennes mesures ;
3> quant à celles qui sont en usage aujourd'hui, nous
«en avons fait rénumération au commencement de ce
» livre. »
* A.
On lit en effet au commencement de son Traité d'ar-
pentage :
« La plus petite de toutes les mesures, est le doigt.
» Viennent ensuite,
» Le condyle, de deux doigts;
■>•> Le palme, de deux condyles;
« Le dichas, de deux palmes;
« Le spithame ou dodrans, de trois palmes ;
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