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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0144

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1 40 DE LA GÉOGRAPHIE COMPARÉE ET DU COMMERCE

déserts voisins des cataractes, ne sauroient par cela même former des preuves
suffisantes pour établir ce changement; et je ne sache pas qu'on en ait jamais
apporté d'autres, tirées, du moins, de considérations géologiques.

Quant aux débris de plantes et aux coquillages dont les laisses se distinguent
encore vers les bords supérieurs du bassin, ils indiquent, j'en conviens, l'ancien
niveau des eaux ; ils prouvent bien que le bassin a été autrefois rempli, mais non
qu'il ait communiqué avec la mer Rouge. J'ai déjà démontre la possibilité d'\
verser les eaux du Nil. La suite fera voir si l'on peut nier que cela ait eu lieu. D'ail-
leurs ces débris de plantes, ces coquillages, sont-ils précisément ceux que l'on trouve
sur les bords de la mer Rouge î 11 est bien probable que ce ne sont que des
coquillages Huviatiles.

Au surplus, ni ces faits, ni toutes les autres circonstances qui peuvent assimiler
à un fond de mer le fond des bassins, ne sauroient être tournes contre nous en
objection par ceux qui croient que, sous les khalvfes, la communication avec la
mer Rouge a été établie artificiellement : car, toutes le.- circonstances dont il est
question avant pu résulter de cette opération , des qu'on l'admet , on ne peut plus
les regarder comme les preuves péremptoires d'un état de choses antérieur à cette
époque. Toutefois je n'ai pas dû me prévaloir de cet argument en laveur de mon
opinion, et l'on verra pourquoi clans la troisième partie île ces Mémoires.

Les raisons que j'ai exposées plus haut, subsistent donc dans toute leur force;
et, autant que l'on peut se lier a ce genre de preuves, je me crois en droit d'éta-
blir qu'antérieurement aux temps historiques, antérieurement même à la formation
des terrains gypseux qui occupent le centre de l'isthme, et dont une partie au
moins remonte a une très-haute antiquité, il existoit déjà, dans l'intervalle qui
sépare les deux mers, un vaste lac rempli d'une dissolution principalement gvp-
scuse, dont les dépôts ont concouru à la formation du sol environnant : état de
choses qui n'a rien de fort extraordinaire; car c'est-là encore ce qui existe et se
continue aujourd'hui, avec cette différence seulement, que, réduite à une quan-
tité très-petite , l'eau n'occupe plus que les parties les plus basses du bassin , au lieu
d'un seul grand lac en forme plusieurs petits, et même, dans certains temps de
l'année , achève de s'évaporer , ou demeure entièrement cachée sous d'épaisses
voûtes salines et gypseuses.

CHAPITRE IV. .

Si la Communication artificielle a été entièrement établie entre le Nil

et la Mer Roi/oe.

D

Jusqu'ici j'ai tâché, par des considérations tirées seulement de l'examen du
sol, de prouver que l'extension du golfe Arabique, dans les temps anciens, est une
hypothèse dénuée de preuves, et qui ne s'accorde nullement avec l'état physique
des lieux.
 
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