DE LA MER ROUGE. I
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pays où les positions importantes ont été déterminées antérieurement au temps
iifdj d'Alexandre : à mesure qu'ils se multiplieront, il deviendra de plus en plus vrai-
semblable que c'est au peuple qui a babité jadis cette contrée et qui s'y regardoit
^ comme indigène, qu'il faut rapporter ces connoissances si avancées.
anciennej3| Les probabilités s'accroîtront, si, par la nature de ses institutions, ce pays étoit
Un effet du lla., fermé aux étrangers; elles s'accroîtront, si l'on peut démontrer d'ailleurs que les
eSaleirieritl arts, les sciences exactes, sur-tout celles qui ont une application directe à la géo-
SltI°ns ancienne SraPn'e > s'ï trouvoient portés dès-lors à un très-haut degré d'avancement : mais si,
ers et des conti en m^me temPs ' lon ^solt vo*r (luc toutes ces connoissances liées entre elles, et
otre âge et montrant à divers caractères quelque unité de but, avoient encore, par certaines
ndrie car il ^ formes particulières, des rapports avec le sol, avec le climat, avec les phéno-
d'ailleur mènes naturels, et aussi avec ce qu'on sait de plus certain touchant l'histoire ci-
déterm' v^e ct re%*euse c^e ^a contrée , alors la certitude deviendroit complète, et enfin le
L v , voile tomberoit qui couvre encore l'origine première de nos connoissances et l'une
" ^ observation; , , • , • , • • , , , • • . . ,
^ des plus intéressantes questions que la curiosité des nommes ait jamais agitées.
oquante dt Aucun pays ne remplit les conditions dont nous venons de parler, aucun n'offre
1 uei) et ci (jâns son intérieur des positions anciennement déterminées avec précision ; aucun ,
>uir de quelque dis-je, si ce n'est l'Egypte. L'étude approfondie de ses monumens justifiera ce que
j'ai avancé sur l'ancien état des sciences ; et par des rapprochemens rigoureux il
telle plusieurs:! sera possible de constater, en beaucoup de points importans, la transmission des
3ppée avec un» connoissances, et en particulier des connoissances géographiques, de l'Egypte à
Ilin a portée je la Grèce. Ce n'est pas le moment de se livrer à cet examen : je veux seulement
nantérieuremffli prévenir une objection.
el les conncffi Les Egyptiens, dira-t-on, n'étoient point navigateurs; à aucune époque ils
s - là supposent, n'ont parcouru l'intérieur de la Méditerranée : comment leur devroit-on les obser-
ît les écrivainsQ vati°ns lointaines qui embrassent toute l'étendue de cette mer ! Cette objection
est spécieuse et a paru sans réplique; nous avons vu cependant, par l'antiquité du
. commerce sur la mer Rouge, que les Égyptiens peuvent être comptés parmi les
savans qui onu foi biv y
tous deus P s anciens navigateurs, Quant aux preuves quils aient navigue sur la Mcditer-
11 ' ' ranée, on en pourroit donner plusieurs : mais, pour ne pas sortir de notre sujet, je
^e c011t , me bornerai à une simple remarque, c'est que, Nécos, Sésostris, et peut-être d'autres
Rndbeck, qi1IÏÏ • /• r • J J rr, . . .
L^uu '1 rois antérieurs, ayant lait de grands errons pour ouvrir une communication entre
us les arts, jes ^eux mers} {[ seroit vraiment étrange qu'à ces mêmes époques les Égyptiens
ii son ouvrage n'eussent aucune pratique de la Méditerranée ni aucun désir d'y naviguer; je ne
rien de 1 asti011* YOjs pas trGp c|ans gUej DUt a|ors un canaj de communication auroit été creusé,
ices, et les agïeI Avant de passer à des temps moins anciens, j'ai arrêté un moment le lecteur
ardercoffl111^ sur ces considérations, parce qu'elles montrent, ce qui importe sur-tout pour
iais on D'en ^a suite, qu'il ne faut pas confondre les observations qui ont pu être faites sous les
anciens rois Égyptiens, avec celles qui n'ont pu l'être que sous les Lagides; elles
Jre il fautcomf1 montrent aussi qu'indépendamment de ses rapports, soit avec l'histoire des chan-
^rontr^0 gemens du globe, soit avec la navigation actuelle, l'ancien état de la mer Rouge
mérite d'être approfondi pour ses relations avec un des points les plus intéressans
s pintes c'e 1 histoire civile ; et elles serviront à justifier les détails longs et pénibles dans
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pays où les positions importantes ont été déterminées antérieurement au temps
iifdj d'Alexandre : à mesure qu'ils se multiplieront, il deviendra de plus en plus vrai-
semblable que c'est au peuple qui a babité jadis cette contrée et qui s'y regardoit
^ comme indigène, qu'il faut rapporter ces connoissances si avancées.
anciennej3| Les probabilités s'accroîtront, si, par la nature de ses institutions, ce pays étoit
Un effet du lla., fermé aux étrangers; elles s'accroîtront, si l'on peut démontrer d'ailleurs que les
eSaleirieritl arts, les sciences exactes, sur-tout celles qui ont une application directe à la géo-
SltI°ns ancienne SraPn'e > s'ï trouvoient portés dès-lors à un très-haut degré d'avancement : mais si,
ers et des conti en m^me temPs ' lon ^solt vo*r (luc toutes ces connoissances liées entre elles, et
otre âge et montrant à divers caractères quelque unité de but, avoient encore, par certaines
ndrie car il ^ formes particulières, des rapports avec le sol, avec le climat, avec les phéno-
d'ailleur mènes naturels, et aussi avec ce qu'on sait de plus certain touchant l'histoire ci-
déterm' v^e ct re%*euse c^e ^a contrée , alors la certitude deviendroit complète, et enfin le
L v , voile tomberoit qui couvre encore l'origine première de nos connoissances et l'une
" ^ observation; , , • , • , • • , , , • • . . ,
^ des plus intéressantes questions que la curiosité des nommes ait jamais agitées.
oquante dt Aucun pays ne remplit les conditions dont nous venons de parler, aucun n'offre
1 uei) et ci (jâns son intérieur des positions anciennement déterminées avec précision ; aucun ,
>uir de quelque dis-je, si ce n'est l'Egypte. L'étude approfondie de ses monumens justifiera ce que
j'ai avancé sur l'ancien état des sciences ; et par des rapprochemens rigoureux il
telle plusieurs:! sera possible de constater, en beaucoup de points importans, la transmission des
3ppée avec un» connoissances, et en particulier des connoissances géographiques, de l'Egypte à
Ilin a portée je la Grèce. Ce n'est pas le moment de se livrer à cet examen : je veux seulement
nantérieuremffli prévenir une objection.
el les conncffi Les Egyptiens, dira-t-on, n'étoient point navigateurs; à aucune époque ils
s - là supposent, n'ont parcouru l'intérieur de la Méditerranée : comment leur devroit-on les obser-
ît les écrivainsQ vati°ns lointaines qui embrassent toute l'étendue de cette mer ! Cette objection
est spécieuse et a paru sans réplique; nous avons vu cependant, par l'antiquité du
. commerce sur la mer Rouge, que les Égyptiens peuvent être comptés parmi les
savans qui onu foi biv y
tous deus P s anciens navigateurs, Quant aux preuves quils aient navigue sur la Mcditer-
11 ' ' ranée, on en pourroit donner plusieurs : mais, pour ne pas sortir de notre sujet, je
^e c011t , me bornerai à une simple remarque, c'est que, Nécos, Sésostris, et peut-être d'autres
Rndbeck, qi1IÏÏ • /• r • J J rr, . . .
L^uu '1 rois antérieurs, ayant lait de grands errons pour ouvrir une communication entre
us les arts, jes ^eux mers} {[ seroit vraiment étrange qu'à ces mêmes époques les Égyptiens
ii son ouvrage n'eussent aucune pratique de la Méditerranée ni aucun désir d'y naviguer; je ne
rien de 1 asti011* YOjs pas trGp c|ans gUej DUt a|ors un canaj de communication auroit été creusé,
ices, et les agïeI Avant de passer à des temps moins anciens, j'ai arrêté un moment le lecteur
ardercoffl111^ sur ces considérations, parce qu'elles montrent, ce qui importe sur-tout pour
iais on D'en ^a suite, qu'il ne faut pas confondre les observations qui ont pu être faites sous les
anciens rois Égyptiens, avec celles qui n'ont pu l'être que sous les Lagides; elles
Jre il fautcomf1 montrent aussi qu'indépendamment de ses rapports, soit avec l'histoire des chan-
^rontr^0 gemens du globe, soit avec la navigation actuelle, l'ancien état de la mer Rouge
mérite d'être approfondi pour ses relations avec un des points les plus intéressans
s pintes c'e 1 histoire civile ; et elles serviront à justifier les détails longs et pénibles dans