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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0242

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2^8 DE LA GÉOGRAPHIE COMPAREE ET DU COMMERCE

§. I-er

Strabon,

D'abord on remarquera que Strabon , d'accord en ce point avec les autres
écrivains, dit formellement, dans le second livre de sa Géographie, qu'à Bérénice,
comme à Syène, le soleil darde verticalement ses rayons au solstice d'été, et que
le plus long jour de l'année y est de treize heures et demie; ce qui ne convient
rigoureusement qu'à la latitude du tropique. Ce passage du second livre est donc
en contradiction manifeste avec ceux du dix-septième que nous avons rapportés.
Mais, dans ce dix-septième livre, Strabon parloit d'après ses renseignemens parti-
culiers et comme voyageur : dans le deuxième, il se borne a compiler des obser-
vations générales; il répète sans examen une opinion commune et accréditée de
son temps. La parfaite conformité de cette opinion avec ce que rapportent Pline et
les autres compilateurs, montre assez que la source où ils avoient puisé, devoit
être la même; et, à la (orme sous laquelle elle est présentée, il seroit facile de s'aper-
cevoir, quand même Pline ne l'indiqueroit pas aussi clairement (1), qu'elle venoit
originairement d'un grand travail qui n'est point parvenu jusqu'à nous, mais qu'on
sait avoir été entrepris par Eratosthène, le même qui lut chargé, sous le règne de
Ptolémée Philadelphc, de former la fameuse bibliothèque d'Alexandrie1.

Cet ancien astronome, regarde généralement comme le plus savant des Grecs
depuis Aristote , et doué, à quelques égards, du même génie que ce philosophe,
avoit entrepris de faire pour les sciences exactes à-peu-près ce qu Aristote avoit
fait à l'égard des sciences morales et des sciences naturelles , de les ramener a
certains principes fixes, et d'en lier les résultats, pour former sur chaque partie un
corps de doctrine complet. Dans cette vue, il avoit réuni toutes les connoissances
acquises jusqu'à lui sur la géographie; et pour rendre les observations comparables
entre elles, il les avoit réduites à une forme commune. Ayant partagé la terre,
à partir de l'équateur, par zones ou par bandes parallèles, qu i! appeloit climats,
et qu'il distinguoit d'après la longueur du plus grand jour de l'année ou d après la
longueur de l'ombre à midi, à l'époque du solstice, il y rapportoit tous les lieux
alors connus, traduisant ainsi toutes les indications des voyageurs, sous quelques
formes qu'elles eussent d'abord été présentées; car par lui-même il n'a fait qu'un
très-petit nombre d'observations astronomiques. De telles déterminations n'étoient
donc point susceptibles de rigueur; et des lieux où le plus grand jour différoitdun
quart d'heure , pouvoient être rapportés au même parallèle, quoique la différence
de leur latitude fut de plusieurs degrés.

A Syène le plus grand arc semi-diurne, suivant les observations astronomiques
de M. Nouet, est de six heures quarante-sept minutes; et à Coptos, ville un peu
moins septentrionale que Bérénice, il est de six heures cinquante-deux minutes

(1) Citm in Bérénice, qvam primam posuimus, ipso die
solstitii, sextâ horâ, timbra: in tôt 11 m absumantur. .. . res
i//gentis exempli, locusque subtititatis immensce, mundo

il>i deprehenso , cinn indubitatâ ratione umbrarum h ra-
tosthenes mensuratn terra- prodtre inde cap, rit. ( Plin.
Hist. nat. lib. \ i.cap. 29. )

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